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Interview  (Par mail)  février 2015

Les interviews par mail, ce n’est jamais vraiment facile, on ne peut pas rebondir, on ne peut pas enchaîner, mais c’est assez pratique puisque c’est la personne interviewée qui fait le plus gros du travail c’est-à-dire taper les réponses, ce qui fait gagner un temps considérable à la personne qui doit normalement retranscrire l’entretien, qui d’ailleurs depuis est au chômage (et on l’embrasse).

Pour les quinze ans du Label Monopsone, son fondateur et ses collaborateurs ont bien voulu jouer le jeu du questions / réponses, cliquez sur envoyer. Quinze ans, quinze questions, on ne pouvait pas faire moins et pourtant on a essayé.

Que faisais-tu il y a quinze ans ?

Fano : Je pense ne pas trop me tromper en disant que je devais être en train d'écouter un disque... je ne me souviens pas précisément duquel par contre !

David : Je m’occupais de la version en ligne d’Attica. J’étais loin d’imaginer que je rejoindrais 15 ans après cette joyeuse bande de passionnés qui porte le label.

Seb : J’étais sans doute dans un TGV de retour d’un week-end chez Denis, casque du Discman sur les oreilles, écoutant un nouvel album d’un nouveau groupe que Denis m’avait fait découvrir… Je lui dois ma culture musicale.

Denis : J’étais probablement en train de me demander comment faire pour presser des disques en République Tchèque, convertir un devis établi en euros en francs pour vérifier si je pouvais le payer, attendre vivement la mise en place des 35 heures pour avoir le temps de développer le label... le tout en écoutant les démos de Micro:Mega, Abstractkt Keal Agram, Laudanum ou Epic45.

Quel disque définirait le mieux Monopsone qu’il soit sur Monopsone ou non ?

Fano : Et pour autant... Je me demande si le premier album de Laudanum "System:on" ne serait pas le meilleur exemple. Un disque dont on est encore particulièrement fiers aujourd'hui et qui marque les débuts d'une belle amitié avec Matthieu (l'Artiste).

Denis : Le prochain Supercilious. Parce que ça démontre que Monopsone existe toujours 15 ans après sa naissance et que nous sommes fidèles (nous avions sorti son premier album en 2004).

David : Je rejoins Fano. System:on est peut-être la quintessence de ce qu’a toujours été le label : une passerelle entre le rock et la musique électronique qui touche autant l’intelligence du coeur que l’épine dorsale de l’auditeur.

Seb : System:on n’a effectivement pas pris une ride… Mais je dirais, Substracks#1, le split single avec Abstrackt Keal Agram et Schengen ; parce que c’est le début de l’histoire et que rien ou presque n’a changé depuis : passion, amitié, découverte musicale, artisanat, etc.

Mais d’ailleurs Monopsone, c’est quoi ?

Fano : Une non structure protéiforme mais néanmoins association type Loi 1901... une belle histoire de copains passionnés aussi et des heures cumulées de grosses rigolades ensemble !

Denis : Le "truc" qui occupe nos temps libres (et même ceux qui ne sont pas censés l’être), qui vide nos plans épargne, mais qui nous fait respirer tous les jours, qui nous permet de partager notre passion entre amis (ce qui est de loin, le plus important).

David : Un objet d’expression. Une oeuvre faite de figures libres. Une association de bienfaiteurs.

Seb : Une belle aventure humaine au sein de laquelle il faut savoir boire des coups souvent, écouter de la musique, partout, tout le temps et ne pas se prendre au sérieux, sauf lorsqu’il s’agit de se mettre d’accord sur le tracklisting évidemment !

Comment est né Monopsone ?

Seb : Denis, le boss, avait ça en lui… il fallait qu’il rencontre les bonnes personnes pour concrétiser. Je pense qu’on en fait partie.

Fano : Denis "El Presidente" en parlera mieux que moi… C'était à l'époque un projet un peu fou. Ça l'est d'autant plus aujourd'hui…

David : Président ? C’est à toi...

Denis : Cela faisait un moment que je voulais monter un label, pour sortir les disques des artistes que j'appréciais, sans me soucier d’une quelconque contingence, autres que celles de me faire plaisir, faire vivre ma passion et mobiliser quelques bonnes âmes. Cela a pris du temps à se mettre en place, mais je peux dire que c’est fait aujourd’hui et toujours d’actualité.

Comment vit Monopsone ?

Fano : Comment "survit" Monopsone serait plus pertinent... mais je dirais à force de passion et de persévérance, une vraie abnégation, mine de rien ! On y consacre tous, à notre niveau, pas mal de notre temps libre, après nos "vrais boulots".

Denis : Monopsone vit le soir une fois que les enfants sont au lit, le midi sur la pause sandwich, les jours de congés glanés et dépensés seul à faire de la comptabilité, des e-mails, un site internet... Monopsone vit dans une cave à faire des paquets, derrière un ordinateur plusieurs heures par jour, entre Le Mans, Rennes, Lille et Orléans. Et une seule fois par an, Monopsone vit pour deux jours au même endroit.

David : D’humour, de passion, de vin et d’une foi totale en la musique.

Seb : Les secrets de famille ne se dévoilent pas, mais les copains ont déjà donné pas mal d’indices. Et tant qu’on est toujours là, c’est qu’on a encore des choses à raconter, à partager !

Il y a quinze ans, le crowdfunding n’existait pas, mais comment diable avez-vous vécu, vivez-vous sans ? Vous avez sans doute dû braquer des banques ?

Fano : Le label fut lancé sur une base de "teamfounding"... On y a tous passé de nos économies, au départ, à des creux de vague. Le crowfunding, on y pense sérieusement maintenant. A la fois pour disposer d'un (petit) budget pour finaliser le pressage d'un disque mais aussi, malheureusement pour être sûr d'avoir un public au bout. Le "marché" se tend, ça devient de plus en plus compliqué d'imaginer l'accueil qui sera fait à une nouvelle sortie... Le crowfunding permet donc aussi d'adapter le volume du pressage (de pas beaucoup à pas grand-chose, quoi !).

Denis : Oui, Monopsone est un gouffre financier. Certains paient une fortune pour faire des vols en parachute. Nous dépensons tout autant, mais au final, on a plein de disques à vendre.

Seb : Plus que de crowdfunding, c’est de krewfounding qu’il faudrait parler nous concernant ! Et que les gens se rassurent, on n’a jamais gagné d’argent avec Monopsone...

Qu’est-ce qui a changé en quinze ans dans la manière de faire des disques ?

Fano : La "rentabilité" ? Même si ça n'a jamais été notre motivation. Aux débuts du label, on pressait 1000 à 1500 CDs et on était contents quand on dépassait les 1000 ventes... On se prend la tête maintenant pour trouver les moyens pour presser moins de 500 et on est satisfaits quand on vend 250. Vous imaginez bien qu'avec de telles ventes, il est quasi impossible d'espérer faire des bénéfices.

Denis : C’est beaucoup plus facile de "faire" un disque désormais. On peut rentrer en contact avec n’importe quel artiste à travers le monde et on reçoit chaque jour des offres commerciales pour presser des disques. Mais comme dit Fano, le plus dur, c’est de faire connaître nos productions, de les faire entendre… et de les vendre.

Seb : Pas mieux que les copains. Tout paraît plus facile aujourd’hui : contacter des artistes, faire parler de soi sur le web, et puis on a l’expérience maintenant… et pourtant, chaque référence sortie est une petite victoire au regard des galères subies, du temps passé et de la frustration ressentie quand le disque reste sur le bord de la route et ne permet pas à l’artiste d’avoir un minimum droit au coup de projecteur.

Être indépendant, c’est être dépendant du public, des "acheteurs", y pensez-vous ou cherchez-vous à vous faire plaisir ?

Fano : C'est très égoïstement notre plaisir qui passe avant tout, qui guide nos choix. Le "contexte" tempère juste nos enthousiasmes…

Denis : On espère juste que les auditeurs potentiels partageront les émotions que nous aurons éprouvées et qui nous aurons motivées à sortir tel ou tel disque.

Seb : Les coups de coeur, les rencontres humaines avant tout, voilà notre moteur !

Faire de beaux objets, c’est important pour vous ?

Fano : Primordial et incontournable : nous sommes tous des consommateurs compulsifs de (beaux) disques, sujets à la collectionnite la plus aiguë. Il nous semblerait inconcevable de ne pas soigner AUSSI l'esthétique de nos productions. La collection de EPs "Fragments" est une bonne illustration de cette obsession... Ce sont les projets de pochettes de Stéphane Merveille qui nous ont motivés pour faire ces disques. Ce qui est particulièrement plaisants, c'est que les artistes qui nous ont suivi là-dessus, ont complètement compris la démarche et ont vraiment joué le jeu !

Denis : C’était fondamental depuis le début du label. Ça l’est encore bien plus avec cette tendance à la dématérialisation. Je suis capable d’acheter un disque juste pour sa pochette, pour son identité visuelle - voire même le nom du groupe. Il faut apprécier le tout : la musique, l'esthétique, la démarche.

Seb : C’est obligatoire ! Cela fait quinze ans que ça dure et je crois pouvoir dire que cela ne va pas aller en s’arrangeant !

Pourriez vous faire des disques totalement dématerialisés ?

Fano : Perso, non... J'ai du mal avec la dématérialisation, pour les raisons exposées ci-dessus. Je suis hyper attaché au "bel objet musical", sans compter que "dématérialisé" peut vite rimer avec "gratuité" et là, on a beau tourner le truc dans tous les sens, il faut quand même un minimum de moyens, techniques et donc aussi financiers, pour rendre justice à la musique qu'on enregistre…

Denis : Cela n’a pas de sens pour moi. Un label, c’est un prescripteur, un médiateur. Sans l’objet, on envoie un message nulle part.

David : J’ai un rapport à l’objet différent de celui de mes camarades, mais je n’imagine pas une seule seconde que Monopsone ne puisse livrer que des fichiers.

Seb : Evidemment que non, ou alors c’est que nous aurions été rachetés et que nous n’aurions plus notre mot à dire ! Plus sérieusement, on ne s’interdit pas de sortir quelques références uniquement dématérialisées, la preuve avec cette compil, mais même là, on a poussé le vice jusqu’à joindre aux fichiers sons, un fichier images qui peut être considéré comme un petit kit de survie, avec découpage à la clé, pour celles et ceux qui ne peuvent se passer de ranger le disque dans leur discothèque !

Quel est votre plus beau souvenir ?

Fano : La belle histoire de potes qui va avec sans aucun doute... Récemment, l'immense fierté d'être en mesure de réaliser ce fantasme insensé de sortir le nouvel album de I Love You But I've Chosen Darkness, un groupe important pour nous tous.

Seb : Evidemment, la bande de potes et le fait qu’on soit toujours sur la même longueur, quand bien même on ne se voit pas très souvent, comme le chante si bien notre ami Matthieu Malon. D’ailleurs, mon plus beau souvenir est très personnel : il date d’un week-end bisontin chez Denis où, prenant notre courage à deux mains, nous décidâmes d’appeler Matthieu qui était, si je ne me trompe pas, à Noirmoutiers. Denis le connaissait un peu, moi pas du tout… Nous étions fans de ses démos sous le nom de Laudanum et nous lui demandions alors s’il ne voulait pas sortir un disque chez Monopsone… C’est ainsi que naissait le superbe Substracks#2, split single entre Laudanum et Epic45, et que ce week-end inoubliable marquait le début d’une longue collaboration et surtout d’une belle amitié.

Denis : Sans le moindre doute : avoir réussi à ce que Monopsone ne soit plus "mon" label, mais une structure démocratique et participative avec des amis.

C’est votre anniversaire, c’est la fête, champagne youpi ! Mais au choix, un mauvais souvenir, un regret, un raté pour ces quinze dernières années...

Fano : De ne pas se voir assez souvent... et quelques frustrations d'albums qui sont injustement restés sur les étagères de la cave de Denis... et de relations tristement terminées dans l'incompréhension et la frustration avec certains artistes.

Denis : Les ratés, il y en a eu beaucoup, mais on en a toujours appris quelque chose, donc, je ne préfère pas m’y attacher. La seule chose que je regrette, c’est de ne pas avoir eu encore l’opportunité d’organiser un évènement avec tous ceux qui ont participé / participent au label. Mais on va travailler le sujet !

Seb : Nos quelques ratés nous permettent d’entretenir nos private jokes et d’animer nos apéros et discussions de comptoirs !

Monopsone a quinze ans, et toi de quoi rêvais-tu quand tu avais quinze ans ?

Fano : Ca ne date pas d'hier, mes 15 ans... je n'étais pas trop versé dans les mobs ou les "scoots" donc ça devait plutôt être en relation avec une voisine de classe…

Denis : De réussir à avoir le temps de faire tout ce que je voulais (et je crois que cela n’a pas changé !).

Seb : Je devais rêver à des exploits sportifs ou à partir en tournée avec Dire Straits, Clapton ou Jean-Michel Jarre.

De quoi rêve Monopsone ?

Fano : Continuer à se faire plaisir longtemps, autant que pendant ces 15 années !

Denis : De trouver 5 volontaires, corvéables à merci pour faire les tâches ingrates, et nous laisser le temps de débiter des conneries au bar VIP. Parce que dans ce registre, on est super performants.

David : D’en reprendre pour 15 ans.

Seb : Pas mieux que les collègues. S’agissant des corvéables à merci, si l’on peut y ajouter l’option Big boobs, ça me va très bien !

J’ai un neveu qui a quinze ans cette année, quel disque issu du catalogue Monopsone devrais-je lui offrir ?

Fano : Pas évident cette question... S'il est ténébreux-romantique, je dirais "Great Surround" de The Fatales (les autres américains de notre catalogue, parfait pour emballer après le cours de SVT), s'il est plus électro-coquin, je dirais "Your place and time will be mine" de Laudanum (pour ses variations tubesques)...

Denis : A 15 ans, il faut peut-être écouter ce que disent les adultes qui ont du vécu, qui ont des choses à dire sur la vie. L’Armure d’Erik Arnaud ou Peut-être Un jour de Matthieu Malon.

David : La totale.

Seb : L’album éponyme d’Abstrackt Keal Agram et l’indémodable system:on de Laudanum étant sold out, je te conseillerai l’indispensable Dust d’I Love You But I’ve Chosen Darkness, avant que celui-ci ne soit, à son tour, épuisé.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Compilation du label Monopsone de Past Present Future - Various
Monopsone en concert à Erik Arnaud - Orso Jesenska - Matthieu Malon - Fontaine Wallace (dimanche 29 janvier 2017)

En savoir plus :
Le site officiel de Monopsone
Le Soundcloud de Monopsone
Le Myspace de Monopsone
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