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Little Glass Box  (Membran Records)  février 2015

Dans la vie, et en musique en particulier, il faut savoir être patient et savoir se laisser surprendre. Commencer une chronique par "dans la vie", c’est comme une chanson dont le refrain commencerait par "Aimer, c’est comme..." : c’est moyen, très moyen, j’en conviens. Cela ressemble juste à du sous Alexandre Jardin ou même pire à du sous Paolo Coello, c’est dire si c’est mauvais et que ça ne vole pas très haut, que ça ne touche pas les ailes des oiseaux, mais je n’avais pas d’autre accroche alors il faudra faire avec. Je reprends, en essayant de ne plus m’interrompre comme je le fais malheureusement trop souvent.

C’est important d’être patient donc, Fraser Anderson a déjà quatre albums à son actif, mais c’est le premier qui sort via un label, jusqu’à présent il n’était qu’un secret bien gardé, et il est vraiment temps que sa musique s’ouvre à un plus large public. Il est temps que nous nous intéressions à lui.

C’est important aussi de se laisser surprendre, un auteur-compositeur écossais qui enregistre un disque dans le Languedoc, c’est surprenant. Une pochette qui représente l’embarcadère de l’Hôtel Majestic Barrière de Cannes, c’est déroutant. Et ce titre étrange Little Glass Box, petite boite en verre, comme un endroit où l’on cache des choses à la vue de tous. Qu’est-ce que Fraser Anderson a mis dans cette boîte, que nous cache-t-il ? Que nous montre-t-il ? Boîte de Pandore, boîte de nuit, boite à chaussure, boite à musique ?

Dans cette boîte, on y trouve douze chansons, douze petits trésors, on y trouve des surprises, de l’émotion, de la douceur et de la beauté. Il serait injuste et surtout bien difficile de vouloir ranger ce disque dans une case, dans une boîte justement, Fraser Anderson réussit un mélange parfait entre folk, country, pop et jazz. Loin du cliché du folkeux à guitare, barbe et chapeau, même s’il a une guitare, une barbe et un chapeau, personne n’est parfait, Fraser Anderson ouvre ses chansons à d’autres perspectives, à d’autres horizons. A sa voix toute en douceur et retenue, il offre des mélodies suaves, enivrantes parfois rythmées et toujours émouvantes, il y rajoute des variations, des jeux de chœurs, de Rhodes, de guitares, de trompettes. Cela donne l’impression d’un disque enregistré en improvisation, "vas-y fais ta chanson et je rajouterai un solo à un moment", cela rend le disque extrêmement vivant, où tout est fluide, à la cool. On a l’impression qu’il joue juste pour nous, qu’il est avec ses amis dans le coin et qu’on le regarde, qu’on l’écoute et que la magie opère presque malgré nous, il nous rend aussi ému qu’il l’est, il nous fait toucher le plaisir et la beauté.

Evidemment, il est beaucoup question d’amour dans les textes et pas seulement, certains morceaux, "Photograph", "Open Sky", "Your Love"... quasiment tous les morceaux en fait, répondent parfaitement au cahier des charges suivant : c’est samedi après-midi, j’ai une amie qui doit passer dans une petite demi-heure, j’ai rangé l’appartement du sol au plafond, changé les draps, tamisé les lumières, fait brûler de l’encens, préparé un French Early Grey, acheté des petits beurres bretons et des macarons, déposé négligemment sur la table basse La Recherche Du Temps Perdu et le Monde Diplomatique, j’aimerai passer pour un garçon fin, sensible, raffiné, intelligent et cultivé donc si tu pouvais me faire une ambiance propice à l’échange de fluide corporel afin que mes efforts soient récompensés et que je n’ai pas fait tout ça en vain... Le pouvoir hautement érotogène de la voix chuchotante en français dans le texte dans "Warhorse", le mélange des voix de "Waterfall" (pour ne citer que deux exemples parmi les douze invitations à des plaisirs plus horizontaux que contient ce disque) assurent la totale réussite de cette entreprise libidinale.

Sur ce, je pense qu’il est temps que j’aille prendre une douche froide parce que nous sommes samedi après-midi et que j’attends quelqu’un.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Under the cover of lightness de Fraser Anderson
L'interview de Fraser Anderson (samedi 28 février 2015)

En savoir plus :
Le site officiel de Fraser Anderson
Le Bandcamp de Fraser Anderson
Le Soundcloud de Fraser Anderson
Le Facebook de Fraser Anderson


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# 1er avril 2018 : On ne vous prend pas pour des cloches !

Sans blague, voici la nouvelle édition de Froggy's Delight à déguster toute la semaine pour y découvrir de quoi lire, écouter, voir, sortir. En plus c'est le retour des sessions live avec I Am Stramgram. C'est parti !

Du côté de la musique :

"Isole" de Antarte
"Boulez : Sur incises (live at Pierre Boulez Saal)" de Daniel Barenboim et The Boulez Ensemble
"Fashion drunk" de Otis Stacks
"Sortie 21" de Sammy Decoster
"Live at Metz '77" de Heldon
Interview de I Am Stramgram autour de son album "Tentacles", retrouvez également I Am Stramgram en session live pour 3 titres
"Couperin" de Atsushi Sakai, Christophe Rousset, Marion Martineau, Isabelle Saint-Yves
"Bleu Jane" de Julien Sagot
"Waves" de Pale Grey
"Gabriel Fauré : Horizons" de Pierre Fouchenneret, Simon Zaoui, Raphael Merlin et David Lefort
"Chapter one" de Kimberose
"Point Némo" de Côme
et toujours :
"Centaur desire" de J.C. Satan
"Venom" de Sister Iodine
"All nerve" de The Breeders
"Claire de lune : Debussy, Fauré, Ravel" de Menahem Pressier
"If ever i would leave you" de Thomas Ibanez Quartet
"Quarteto Gardel" de Lionel Suarez
"Audiotonine" de Aegide
"Water's Edge EP" de David Federmann
"Marx Attack" de Soviet Suprem
"Autopsie d'un poil rebelle" de Marco Moustache
Quelques interviews autour du festival HellFest 2018
Festival Hellfest #13, présentation de la programmation
"Pelouse" de Pelouse

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Comme il vous plaira" au Théâtre 71 à Malakoff
"Tous mes rêves partent de la Gare d'Austerlitz" au Studio Théâtre de Stains
"La Truite" au Théâtre Ouvert
"Harlem Quartet" à la Manufacture des Oeillets à Ivry
"Trois ruptures" au Théâtre de Belleville
"Les Aventures de Nathalie Nicole Nicole" au Théâtre de Belleville
"Madame Marguerite" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Mademoiselle Chambon" à l'Aktéon Théâtre
"Au royaume des femmes" au Théâtre Le Guichet-Montparnasse
"Lettres à Elise" au Théâtre L'Atalante
"Jack, l'éventreur de Whitechapel" au Théâtre Trévise
"Laundrette" -"Follow the love" - "A rebrousse-poil" au City 27 Microthéâtre
"Comédiens !" au Théâtre de la Huchette
"Sympathetic Magic" au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
"La Nuit d'Eliot Fall" au Théâtre La Jonquière
"Les Femmes de Barbe-Bleue" au Lavoir Moderne Parisien
des reprises à ne pas manquer :
"La Mécanique du coeur" à la Folie Théâtre
"Comme si de rien n'était" au Théâtre Aleph à Ivry
et les chroniques des autres spectacles de mars

Expositions avec :

"Margiela - Les Années Hermès" au Musée des Arts décoarifs
"L'Art du pastel de Degas à Redon" au Petit Palais

Cinéma avec :

les films de la semaine :
"A l'heure des souvenirs" de Ritesh Batra
"Mademoiselle Paradis" de Barbara Albert
Ciné en bref avec :
"Le collier rouge" de Jean Becker
"La prière" de Cédric Kahn
"The Rider" de Chloé Zhao
"Chien" de Samuel Benchetrit
"La Belle et la Belle" de Sophie Fillières
"Ghostland" de Pascal Laugier
"La Finale" de Robin Sykes
"Un raccourci dans le temps" de Ava DuVernay
"Tout le monde debout" de Franck Dubosc
et les chroniques des sorties de mars

Lecture avec :

"Courtes distances" de Joff Winterhart
"Une histoire du féminisme de l'antiquité grecque à nos jours" de Séverine Auffret
"Encore heureux" de Yves Pagès
"Génie de la laïcité" de Caroline Fourest
"La femme qui ne vieillissait pas" de Grégoire Delacourt
"Le corps du héros" de William Giraldi
"Le joueur d'échecs, d'apres Stefan Zweig" de David Sala
"Notre France, dire et aimer ce que nous sommes" de Raphael Glucksmann
et toujours :
"La mort d'Hitler" de Jean Christophe Brisard et Lana Parshina
"Le journal de ma disparition" de Camilla Grebe
"Le Vatican" de Christophe Dickès
"Quelque part entre le bien et le mal" de Christophe Molmy
"Un voyage sans retour" de Gaspard Njock
"Une histoire populaire du football" de Mickael Correia

Froggeek's Delight :
"Celeste" sur Switch, PS4, XboxOne, Windows et MacOS
"Moss" sur Playstation 4 en Réalité Virtuelle (PSVR)
"The Inpatient" sur Playstation 4 en Réalité Virtuelle (PSVR)

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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