10 ans se sont écoulés depuis la sortie du premier album de Nosfell, Pomaïe Klokochazia Balek. Un laps de temps plutôt court même aux yeux d’un seul être humain, pourtant pendant cette aventure, l’homme nous a prouvé être sur tous les fronts. Ce n’est pas que Nosfell est fortuitement trouvé le moyen de plier l’espace-temps à sa volonté, mais l’artiste multi-facette est d’une rare efficacité. 4 albums solos, une kyrielle de projets parallèles et une sérieuse dose de divertissement ont désigné Nosfell comme une gigantesque nébuleuse chaleureuse et ultra attractive.
Du coup, cette date au Trianon, c’était un peu un rendez-vous entre amis de longue date. Et d’ailleurs, on ne s’y trompe pas, la peuplade présente en masse était plus que complice avec la musique de l’homme. D’ailleurs, c’était une véritable synergie qui a pris place sur les planches du Trianon avec un féroce jeu de questions réponses entre Nosfell et son public. Ou entre Nosfell et son groupe et entre Nosfell et Nosfell.
Car en véritable bête de show et maître de son propre jubilé, Nosfell a plongé son public dans une transe euphorique, tout autant induite par son jeu électrique que par sa voix mirifique.
Qu’importe l’instrument manié, c’est en véritable virtuose qu’il a su hypnotiser son tout à chacun. A l’aide de guitares, de son ineffable loopbox et avec un organe vocal exploité à son maximum, il a pu enchaîner les titres les plus emblématiques de sa carrière. Depuis "Shaünipul", jusqu’à "Nirsikil" en passant par "Jalin Madaz" et "Cannibale".
Grimaces et sourires ont alternativement laissé la place à toute l’énergie irradiante de l’homme et lui permettant de subjuguer la salle aussi facilement qu’un prestidigitateur. Et au vu des étoiles qui ont inexorablement finie par coloniser les oreilles et les yeux de la fosse, l’enchantement avait fonctionné. |