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puce La horde du contrevent
Alain Damasio 

C'est bon, je jette l'éponge, par ce temps de chiotte, je préfère le windsurf.

Je ne peux pas le cacher : dès l'ouverture du bouquin, je sens comme une rugosité, un frein.

"- C'est quoi c't'ovni, oh !? "

Certes le papier est d'une qualité inhabituellement bonne, le grain épais.

Mais quand même.

Bien sûr, quand je commence à lire, cela ne s'arrange pas, au contraire. Et je comprends : "La horde du contrevent" est ce genre de bouquin où le lecteur doit faire gaffe. Parce que le rédacteur ne vient pas à lui et que c'est au lecteur justement de faire les concessions.

Comme relire certains passages à la poésie obscure.

Comme retenir des noms farfelus, à la difficulté quasi-superflue.

Comme décoder des écritures à l'intérêt limité.

La progression est vraiment freinée. Trop.

Damasio met en phrases/paragraphes/chapitres le vent que ses personnages sont occupés à affronter pour progresser. Un vent terrible qui empêche d'avancer.

Si l'objectif de la horde est d'approcher la source de ces mouvements de l'air, celui du lecteur consiste à pousser le plus loin possible la lecture de cet ouvrage, Damasio s'étalant sur près de cinq cent pages, développant des passages à la longueur assurée et à l'utilité encore une fois restreinte (cf. "une certaine qualité d'or"), qu'on sent parfois être à la limite de la private joke.

Se répandre n'est jamais bon ; on se perd souvent en qualité (sauf exception notable d'avoir quelque chose à écrire sur la longueur). Et ce bouquin ne fait malheureusement pas exception à la règle, comme pas mal de bouquins dans le même genre au sens (très) large (i.e.littérature fantasy ? cf. (1)).

En ce qui concerne le style, le constat est similaire : avoir vouloir établir des ponts directs entre passé et futur, entre roman métaphorique – on sent que Damasio a des messages à faire passer sans vraiment les expliciter- et héroïc fantasy certains mots/expressions/phrases sont carrément indigestes (le dico Damasien devrait être livré avec)

Pourtant ce texte possède de nombreuses qualités : la structure en strates des narrateurs est audacieuse et plutôt réussie, les personnages sont très fouillés, etc.

En guise de pose, il est conseillé au lecteur d'écouter le CD joint et là c'est une bouffée d'air frais, sans sable mêlé aux vents qui arrache la gueule cette fois, entre pop-goth et wave. Ce qui est surprenant à ce sujet, c'est le contraste entre l'ambiance du livre et celle du cd. Là où le livre est mouvement perpétuel, la musique se pose, s'installe.

Voir l'objet ; oublier le reste

"La horde des contrevents" est une œuvre audacieuse réalisée avec un talent qui se perd dans le vent qu'il tente de décrire.

Un arbre aux racines solides qui gagnerait à être élagué donc.

A la réflexion…

Peut-être que "La horde des contrevents" n'est pas un bouquin mais plutôt une œuvre intégrale (2), ni vraiment musique, ni vraiment littérature où les mots se mêlent aux sons, déboussolant le spectateur, l'invitant à une aventure intérieure, celle de sa propre résistance à la puissance du vent de face que génère Damasio.

C'est en ce sens que j'en conseille l'achat à tous les passionnés de bizarrerie et d'expériences inédites (3).

Et c'est aussi en ce sens que "La horde" est une œuvre d'art…

"La horde des contrevents" est un objet qu'on expose, qu'on regarde, qu'on écoute car il y a du son, de l'image (4) auquel on revient de temps en temps.

Pour voir.

Si quelque chose a changé.

Pour voir.

Si nous avons changé.

 

(1) Et n'a rien de comparable à "La maison des feuilles".

(2) Visitez-donc le site web : www.lahordeducontrevent.org/

(3) Cela dit, il devrait également plaire aux amateurs de petits bibelots, pardon, BILBO et autres p'tites bites, euh (encore) pardon, HOBBIT ! A bon entendeur…

(4) Aux dernières nouvelles, une édition, comprenant, en plus du livre et du cd, un dvd est parue. A quand le caleçon "La horde" ou le mug "Damasio", etc. ? STOP ! Ça pourrait lui filer des idées, oh.

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "Les furtifs" du même auteur


Olivier K         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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