DaYTona, ce sont des lyonnais à tendance rock. Après trois albums, voilà un EP. Quatre titres en introduction, quatre titres en entrée, quatre titres avant la suite, l’album, le vrai, attendu pour fin 2015.

Des garçons au riff pop et aux mélodies aguicheuses. C’est sexy et romantique à la fois, avec suffisamment de mystère pour avoir envie d’en savoir plus. Envoûtant. La basse rythme les titres de ses vibrations élastiques, de celles qui attrapent au creux du ventre et filent des envies de bananes marinées au fruit de canne à sucre, pas tellement raisonnable tout ça.

D’abord, "Morceaux de lune" : "Mis à mort à l’essai, j’attendais impatiemment de faire le grand saut", à propos des regrets et des espoirs partis en fumée, comme la brume qui s’efface au réveil.

Et puis "Comment", hypnotique et entêtant mystère féminin raconté par les hommes.

Ensuite, "Ce soir-là", susurré, murmuré, chuchoté, comme un filet de voix perçu à travers un rêve éveillé, comme un guide dans les marécages de la conscience.

Et enfin "Kasserine", la quête d’une reine, une ombre tirée sur un rêve : "comme un aimant ivre sans escorte je tourne en rond les yeux bandés, il faudra bien fermer la porte, si je dois revenir cette fois ce ne sera pas pour rien".

Pas besoin de faire un dessin, sous ses dessus rock, DaYTona chante les dessous du mystère féminin, en douceur et en mélancolie. Une revisite d’un thème séculaire, mais ça fonctionne, on succombe au charme envoûtant d’un rock poétique et délicat.