Fort du succès critique de leur premier album, le quatuor de Seattle La Luz est de retour. Et autant dire qu’il revient de loin, après une série de concerts et de tournées au rythme démentiel, les quatre filles ont finalement ralenti leurs vitesse de croisière à leur corps défendant.
Ce n'est qu’après un accident de la route, aux effets traumatiques peu de temps après la sortie de leur premier né It’s Alive, elles reprenaient très vite les routes, puis le chemin du studio.
Guidé par une énergie renouvelée et bien plus palpable, Weirdo Shrine se positionne comme un second opus plein de promesse et surtout comme un album aux aspects multiples.
Si les déserts américains et leurs profils soniques sont encore de la partie entre rythmes arides et chants désolés, les rifts sont maintenant déformés par la chaleur et prennent des allures tordues, voir psychédéliques. Weirdo Shrine, joue donc la carte du caméléon, changeant de forme au gré des pistes et égarant volontiers les oreilles des premiers venus. Bien sûr, il intervient également comme une suite logique à son prédécesseur. De fait, la pluralité stylistique de ce nouvel opus est entièrement due aux expérimentations soniques exécutées lors des nombreuses dates qui nourrissent les quatre filles, comme le diesel un moteur.
Pas de panique, le charme opère à nouveau, même sur un format enregistré : les harmonies vocales ("True Love Knows"), les déchainements d’énergies frénétiques ("Hey Papi") et surtout la férocité avec laquelle certains titres s’emparent de vos oreilles ("Black Hole", "Weirdo Shrine"), procèdent presque de la magie noire. Avec une apothéose stylistique et très peu de retenue, le quatuor de Seattle, met les bouchés doubles et réussit à surpasser son premier né avec une apparente nonchalance.
Plus nerveux, mais également plus riche, l’opus plante définitivement ses racines dans une folk vintage, à la mécanique huilée et à la carrosserie pimpante. De quoi perdre quelques repères et se demander si l’année 2015 ne serait pas en réalité un roll back des années 70’s, pas de quoi vraiment se plaindre, à moins que vous ayez une dent contre les vêtements mal taillés !
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