Les formations en duo alliant le blues aux intonations modernes semblent instruire les charts d'une manière presque redondante depuis quelques années. A ne trop savoir répertorier l'ensemble de formations à cette image, on en découvre un certain nombre régulièrement. Difficile donc de se dégager de toute comparaison avec les Black Keys, et encore moins d'en sortir son épingle du jeu.
La véritable force ne réside donc pas dans une approche innovante mais, comme le prouve No Money Kids, de se soustraire de cet inévitable souci de la comparaison pour laisser résonner ce qui a de vrai dans leur musique. Prêt à en découdre pour la simple authenticité d'un blues rock à l'énergie communicative.
Sur cet album, No Money Kids laisse envisager un univers suave au travers de sonorités et tempos à la chaleur sensorielle. Les rythmes battent au bon ton de la guitare tenace d'un rock garage et au chant provocateur.
On retrouve ainsi une musique décomplexée et riche en riffs coléreux comme en témoigne "Vagabond Train" ou encore "Bullshit", en certain rappel avec les Black Rebel Motorcycle Club. En cette rage musicale ancrée dans des saturations et reverbs se soustraient quelques arrangements électros, rares et étonnants mais bienvenus ("Lips").
Une douceur surgit parfois comme sur "War" dont la pesanteur d'un riff charnel tient sa richesse en son apesanteur. L'énergie, la rage, la débauche, le suave et le sensuel prennent place au cœur de la musique des No Money Kids.
Une oreille sensible au blues et un esprit avide de rock sera animée par l'énergie musicale communicative des No Money Kids.
Fin d'été c'est le titre du nouvel album de Samir Barris, on vous en parle en ces premiers jours d'automne, tout comme les autres sorties musicales, littéraires, théâtrales, cinématographiques et muséales qui ont retenu notre attention cette semaine. C'est parti !