Quelque part en Angleterre, 1988, une fille sur un matelas dans un sous-sol laissée pour morte tente de s'enfuir discrètement, elle est prisonnière d'hommes qui viennent de la violer, elle n'en réchappera pas.
Londres, de nos jours en octobre, une mission du Sco19 (l'équivalent du Raid) veut tenter d'empêcher un attentat. Finalement en désobéissant à un ordre formel, c'est Max Wolfe qui sauve la situation.
Grâce à cela, il va pouvoir intégrer le prestigieux Scotland Yard. Sa première enquête le même dans la City où un banquier a été sauvagement égorgé. Sur son bureau une photo, sept jeunes hommes en uniforme militaire. Plus loin sur un mur, le mot "porc" écrit en lettre de sang. Bientôt, sur les réseaux sociaux un certain Bob le boucher revendique le meurtre #mortauxporcs.
Voici donc comment commence ce roman. Nous allons y suivre Max, père célibataire et amoureux des chiens, menant l'enquête, dans sa vie de tous les jours, avec sa fille son chien, son ex femme. Tentant de démêler le vrai du faux, mais surtout de faire parler les protagonistes et ce n'est pas une mince affaire, les familles aisées, privilégiées, ne sont pas connues pour être bavarde. Et les morts continuent, suivant le même mode opératoire. Très vite, on comprend l'importance de la photographie, de l'endroit où elle a été prise : l'école Potter's Field.
Tony Parsons tricote une intrigue parfaite, distillant les indices et les fausses pistes, il nous met au même niveau que Max, nous n'en saurons pas plus que lui. Rapidement, nous serons pris des même doutes que lui, des mêmes convictions. En plus d'une histoire prenante et haletante, Parsons dresse un portrait assez acerbe de la bourgeoisie et des politiques anglais, et des écoles privées, grâce à une galerie de personnages très bien sentis et une histoire parfois touchante, notamment dans les relations de Max et sa fille, et toujours parpitante.
Parsons s’impose déjà comme un grand auteur de polar et on comprend très bien pourquoi ce livre fut un best-seller en Angleterre. |