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Théâtre de la Colline  (Paris)  décembre 2015

Comédie dramatique de Anton Tchekhov, mise en scène tg STAN, avec Evelien Bosmans, Evgenia Brendes, Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker, Lukas De Wolf, Bert Haelvoet, Minke Kruyver, Scarlet Tummers, Rosa Van Leeuwen, Stijn Van Opstal et Frank Vercruyssen.

S'il fallait qualifier d'un mot "La Cerisaie" proposée par les tg STAN, le mot choisi serait "limpidité". De l'oeuvre-phare de Tchekhov, on retient souvent une impression cacophonique. Beaucoup de personnages, beaucoup d'enjeux, beaucoup de contradictions.

Ayant lu consciencieusement "La Cerisaie" et tout ce qui a été écrit dessus, les tg STAN ont fait de cette cacophonie une polyphonie chorale presque harmonieuse, du moins sans couacs ni contresens. Ici, "La Cerisaie" est la métaphore de la fin d'un monde, celui de l'aristocratie russe qui vivait sur le servage et qui ne peut survivre à son abolition, à la montée en puissance des affairistes.

La disparition du domaine de Liouba est irrémédiable et elle fait semblant de ne pas la voir en évoquant les temps heureux, en s'enfermant dans une aveuglante nostalgie. Face à elle et à sa famille futile, il y a Lopakhine, descendant de serfs de La Cerisaie, qui gère la Cerisaie pour ces cigales. Cette fourmi travailleuse a amassé une immense fortune et l'on sait d'emblée qu'il sera l'homme-clé pour le devenir du domaine...

Les tg Stan ne font pas pour autant de "La Cerisaie" un moment sociologique de la Russie tsariste en phase terminale. Aux rapports sociaux se mêlent les rapports humains. Que vont devenir les uns et les autres quand leurs destins ne seront plus unis par leur attachement à la Cerisaie ?

L'insouciance - fausse ou feinte - de Loubia est aussi expliquée par la perte de son petit garçon. Si elle s'est éloignée de ses racines, n'est-ce pas pour oublier que La Cerisaie a une part sombre ? Quant à Lopakhine, il n'est pas qu'un profiteur. Ce moujik qui devient seigneur au gré de circonstances, a lui aussi un attachement extraordinaire à la terre où ses ancêtres ont connu le joug.

S'il va transformer "La Cerisaie", en faire un lieu loti pour estivants, c'est pour respecter les lois marchandes, pas celles de son cœur, un cœur qu'il punit, en contrepartie, en n'osant pas se marier avec Varia, la fille adoptive de Loubia...

"La Cerisaie" s'articule autour de ces deux personnages : Loubia, qui incarne l'ordre ancien, flamboyant et déclinant ; Lopakhine, qui dessine la modernité, mais sans l'aimer, avec la tristesse d'être obligé d'être celui qui liquide la beauté passée. Loubia, c'est la toujours extraordinaire Jolente de Keersmaeker, Lopakhine, c'est Frank Vercruyssen, le réaliste toujours jovial. Tous les deux sont le cœur du groupe tg STAN, ceux qui organisent cette lumineuse transposition, souvent plus drôle qu'émouvante.

Pour les tg STAN, et il faut les suivre sur ce terrain, "La Cerisaie" est une tragédie qui fait rire. Un léger bémol, cependant : comme toujours, les tg STAN sacrifient les décors. Ce n'est pas gênant puisque c'est leur marque habituelle de fabrique.

Mais la toile peinte qui occupe l'arrière de la scène, comme les éléments mobiles qui peuvent former des fenêtres qui transforment une partie du plateau en pièce où l'on danse, sont assez laids. On pourra trouver cela contradictoire avec ce que les personnages disent de ce merveilleux domaine.

En revanche, quand les acteurs se mettent à danser dans le lieu décrit, on n'est pas choqué qu'ils s'agitent au gré d'une musique techno. Au contraire, cette ultime scène d'avant la catastrophe que sera la vente de "La Cerisaie" annonce clairement le désastre qui se profile.

A cette petite réserve sur le décor près, les tg STAN réussissent une "Cerisaie" qu'il sera difficile de surpasser.

 

Philippe Person         
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# 21 juin 2020 : la Fête de la Musique Sanson

Cette année, pas vraiment de Fête de la Musique, juste un exercice imposé par le gouvernement de faire chanter un titre de Véronique Sanson à tous les musiciens (non nous ne sommes pas en Corée du Nord). De notre côté nous avons réalisé notre 3ème numéro de la Mare Aux Grenouilles à revoir ici. Pour le reste voici le sommaire.

Du côté de la musique :

"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam
et toujours :
"Après le soir" de Camille Bénâtre
"Le love & le seum" de Charles-Baptiste
"New age norms 1" de Cold War Kids
Interview de Datcha Mandala autour de leur album "Hara"
"Mutations Les chimères de Clément Janequin" de Ensemble Thélème & Quatuor XASAX
"Le sismographe / Noyé" de Gontard!
"La battue" de Les Marquises
"Two Lovers" 17eme mix de Listen in Bed
"C'est la vie" de Olivier Perrot
"Knot" de The Nits
"To save what is left" de Roseland
"Parisienne" de Sarah Lancman

Au théâtre

l'actualité du spectacle vivant avec en "direct live" :
"Hedda" au Théâtre de Belleville
"Fabrice Petithuguenin - C'est compliqué" au Théâtre Le Bout
et toujours dans un fauteuil de salon avec :
des créations :
"Sales gosses" de Mihaela Michailov
"Le Bonheur (n'est pas toujours drôle)" d'après Reiner Werner Fassbinder
"Pichet Klunchun and myself" de Jérome Bel
"Le pont du Nord" de Marie Fortuit
"Invasion !" de Jonas Hassen Khemiri
"Jimmy's blues" à la Maison de la Poésie
 du classique avec Marivaux en deux versions :
Le Mariage de Figaro" par Jean-Paul Tribout
"La Folle Journée ou le Mariage de Figaro" par Rémy Barché 1ère partie - 2ème partie
Au Théâtre ce soir :
"Am Stram Gram" de André Roussin
"Des choses merveilleuses" de Claude Reichman
"Noix de coco" de Marcel Achard
et du côté des humoristes ::
"Noëlle Perna - Mado la niçoise" 1ère partie - 2ème partie
"Jérôme Commandeur se fait discret"

Expositions :

voir des expositions en "real life" avec la réouverture progtressive des musées :
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"James Tissot (1836-1902), l'ambigu moderne" et "Au pays des monstres - Léopold Chauveau"  au Musée d'Orsay
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Soleils Noirs" au Louvre-Lens
la salle "Les Nymphas de Claude Monet" au Musée de l'Orangerie
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
"Le 61 rue de Monceau, l’autre hôtel Camondo" au Musée Nissim de Camondo
et pour ceux qui ont vut l'exposition numérique "Gustav Klimt" à l'Atelier des Lumières à Paris,découvrir celle intitulée "Gustav Klimt, d'or et de couleurs" au nouveau site du Bassin des Lumières à Bordeaux

Cinéma at home avec :

à visionner en "home cinéma" :
des films contemporains :
"Jeune femme de Léonor Serraille
"Soul kitchen" de Fatih Ak?n
"Claire Dolan" de Lodge Kerrigan
de la comédie : "Mr et Mrs Smith" de Doug Liman
du peplum : "La charge de Syracuse" de Pietro Francisci
de l'action : "Kickboxer : Vengeance" de John Stockwell
des films cultes avec :
un western :"La Chevauchée fantastique" de John Ford
du kung fu : "A touch of zen" de King-Hu
du drame à l'indienne : "Vanaja" de Rajnesh Domalpalli
le Ciné-Club des années 60 :
"Qu'est-il arribé à Baby Jane ?" de Robert Aldrich
"Main basse sur la ville" de Francesco Rosi
"Le Tracassin ou Les Plaisirs de la ville" d'Alex Joffé
et une curiosité : "Jack Brooks, tueur de monstres" de Jon Knautz

Lecture avec :

"Le jour où Kennedy n'est pas mort" de R.J. Ellory
"Mauvaise graine" de Nicolas Jaillet
"Une immense sensation de calme" de Laurine Roux
et toujours :
"Et les vivants autour" de Barbara Abel
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