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puce The National - Flotation Toy Warning - That summer
Café de la Danse  (Paris)  25 avril 2005

Au Café de la Danse, trois concerts fort attendus pour une soirée qui pourrait s'intituler "Découvertes de Talitres". En effet, The National, Flotation Toy Warning et That Summer font partie des groupes découverts par le label Talitres à la tête duquel Sean Bouchard fait preuve d'un flair et d'une clairvoyance singulières.

En première partie, That Summer, le groupe mené par David Sanson, précurseur de la scène "dark-folk" française, qui vient de réaliser Clear, un album ambitieux et particulièrement réussi.

Entre folk, new wave, rock progressif et post rock atmosphérique, David Sanson propose des morceaux courts comme "The More I Think The More I Dream", joué en ouverture qui saisit le public.

Mais aussi comme " Where you are" ou "Heroinogirl", qui s'ingénient à créer des ambiances entêtantes dont le brusque arrêt, notes presques suspendues dans l'air, plonge l'auditeur dans la surprise puis dans une certaine frustration qui le rend d'autant plus demandeur du morceau suivant.

Il se dégage du groupe, composé de Vincent Touchard (batterie), Olivier Cavaillé (violoncelle-guitare) et Nicolas Orio (basse-guitare) une telle sérénité et harmonie que le public est vite conquis.

That summer officie aussi dans les formats plus classiques comme dans "True Light" alternant des passages doux et planants avec des envolées plus soniques sur lesquels se pose la voix atypique de David Sanson, au clavier et à la guitare, une voix traînante, lasse, presque lascive.

Le set s'achève par un puissant et éblouissant "Brand new scar".

En août 2004, Bluffer's Guide to the Flight Deck, le premier album du quintet anglais Flotation Toy Warning avait quelque peu défrayé la chronique allant jusqu'à émouvoir les Inrocks. Leurs points forts : un son planant, mélancolique, des mélodies accrocheuses, la voix particulière du chanteur qui flirte avec l'opéra et un format long plutôt atypique.

Leur concert à la Route du Rock, malgré quelques faiblesses mises sur le compte du stress et d'une programmation difficile dans le cadre festif d'un après-midi ensoleillé, avait néanmoins emporté l'adhésion du public.

Nous les avions revus à la Guinguette Pirate en novembre 2004 où quelques soucis techniques et les problèmes de voix de Paul Carter posaient les limites du groupe : un live qui se veut trop fidèle à la version album et la prégnance d'une voix qui peut comporter des faiblesses.

Nous attendions donc beaucoup de ce concert, le premier de leur tournée française 2005, et force est de constater une amère déception qui laisse a croire que Flotation Toy Warning n'est peut être pas un groupe de scène.

L'ambiance est molle, flottante (sic!) mais pas planante, le groupe ne semble pas complètement "dedans" trop concentré sans doute à force de vouloir bien faire et reproduire le son de l'album.

Fâché avec la technologie comme le répète à plusieurs reprises Paul Carter, le groupe se laisse déstabiliser par les bandes facétieuses qui cassent l'ambiance qui a dû mal à perdurer.

Paul Carter quant à lui éprouve bien des difficultés à assurer la partie vocale avec une voix pour le moins incertaine, nettement en dessous de celle enregistrée en studio.

Or, ce sont les variation de voix qui contribuaient pour beaucoup à l'originalité des morceaux comme le psychédélique "Made from tiny boxes", les trémolos de "Happy 13", l'impériale "Even fantastica" ou l'épique "Donald Pleasance".

Entrent enfin en scène les membres de The National, l'un des meilleurs groupes actuels.

Fils de Leonard Cohen et de New Order, petit frère de Nick Cave et des Tindersticks, leur second album, Sad songs for dirty lovers, avait révélé au public français son rock déraciné, entre rock américain et pop-rock british, enveloppant la voix atypique de Matt Berninger qui oscille du murmure au cri.

Leur EP tout en douceur Cherry Tree nous a fait patienter jusqu'à ce 3ème album Alligator, réalisé avec le concours de Peter Katis, le producteur d'Interpol et Paul Mahajan qui a travaillé avec les Yeah Yeah Yeah, d'un aboutissement et d'une densité qui consacrent leurs talents.

La qualité de The National tient à la symbiose totale d'instrumentistes dotés d'une forte personnalité musicale autour d'un chanteur charismatique. La quadrature du cercle. Petit miracle pour un groupe qui, avec Alligator, gravit un échelon supplémentaire vers l'excellence en confiant l'orchestration à Padma Newsome, compositeur australien, violoniste et leader des Clogs au sein duquel officie Bryce Dressner, et qui désormais les accompagne.

Impossible de ne pas reconnaître le son de The National dès les premières notes.

S'ils reprennent des titres phares comme "Murder me Rachel", "Cherry Tree", "Available" ou "Slipping husband", The National nous donne également un bel aperçu de leurs nouvelles compositions hantées par le désir, la violence, la passion et la folie.

Le concert démarre avec "All the wine" qui annonce la couleur ("I'm a perfect piece of ass/Like every californian/And all the wine is all for me").

.Enchaînement direct sur "Secret meeting" au pop rock mid tempo densifié par des choeurs hurlants (" Didn't anybody tell you how to gracefully disappear in a room / I know you put in the hours to keep me in sunglasses/I know/I'm sorry I missed you/I had a secret meeting in the basement of my brain").

Des paroles souvent sulfureuses, des guitares incisives et rageuses comme sur le rock tout en énergie pure de "Abel" nick cavien qui démarre à fond les manettes avec la voix éructuante de Matt Berninger, chanteur investi, comme possédé sur scène.

Chanteur et auteur des textes pétris d'introspection, de doute et de force vive tels "The geese of Beverly road" ("Oh, come be my waitress and serve me to night/Serve me the sky tonight/Oh come, come be my waitress and serve me tonight/Serve me the sky with a big slice of lemon") ou "Baby we'll be fine" ("I put off your jeans and you spill jack and coke in my collar/I melt like a witch and scream/I'm so sorry for everything").

Sur la rythmique imparable, sobre, nette et rigoureuse de Bryan Devendorf, se greffent des guitares virtuoses (Bryce Dessner et Scott Devendorf), une basse ravageuse (Aaron Dessner) et un violon frénétique (Padma Newsome qui transcende un "Lit up" vertigineux et irradie "Cherry Tree" ) pour un "Mr November" rageur et féroce ("I'm Mr November, I won't fuck us over/I wish that I believed in fate/I wish I didn't sleep so late/I used to be carried in the arms of cheerleaders").

Un concert excellent qui s'achève un peu brutalement après un court rappel avec le diktat du régisseur de la salle . Il est 22h38 !

Si The National passe près de chez vous, ne le ratez pas !

 

"Nervous energy and psychotic collapse create good music, and this band is one step away from a weekend pass to an asylum. Indulge the National. They are as American as apple pie, Prozac and serial murder." Tualla Turner

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Crédit photos : David

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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
"Cendrillon" de Jules Massenet par David Hermann

Expositions :

en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
et en passant par la Lorraine, découvrir la Villa Majorelle œuvre de style Art nouveau.

Cinéma at home avec :

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"Sous surveillance" de Robert Redford
"La romancière" de John McKay
au Ciné-Club les années 50 :
"Un drôle de Dimanche" de Marc Allégret
"La vie à deux" de Clément Duhour
"L'homme au million ("The Million Pound Note") de Ronald Neame
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"Tokyo drifter" de Seijun Suzuki
"A blind woman" de Teruo Ishii
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"Ichi, la femme samouraï" de Fumihiko Sori
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"Le Chant du styrène" de Alain Resnais
"La chambre" de Chantal Akerman
"Pauline" de Céline Sciamma
"La traversée de l'Atlantique à la rame" de Jean-François Laguionie

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