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puce That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
Fury  (Simple Music For Sumple Mind)  avril 2016

Dans la vie, il y a des choses difficiles à faire, par exemple les pâtes à la carbonara, l’amour et chroniquer des disques de groupe que tu as vu en concert et qui ont un tel dispositif scénique que tu te dis : "non mais tu vois quoi sur disque ça ne sera pas pareil, j’veux dire, ça ne va rien rendre du coup".

Et finalement, les pâtes à la carbonara, ce n’est pas si compliqué que ça on fait comme on veut, avec de la crème ou pas suivant les goûts, faire l’amour ce n’est pas si compliqué non plus, il faut juste apprendre le laisser-aller, l’écoute de l’autre avec de la crème ou pas suivant les goûts et c’est comme pour la chronique de disque de groupe que tu as vu sur scène en fait, il suffit d’écouter ce que le disque a à dire, respecter ses paroles et ses silences, l’appréhender, sentir son corps vibrer et le… heu je crois que je ne parle plus vraiment de musique là, pardon mais le printemps tout ça… mais reprenons.

TOOOD est un acronyme de That Obscure Object Of Desire. Toood est un duo mais l’histoire ne dit pas qui est l’objet et qui est le désir. En tout cas, si leur musique est sombre, planante, obsédante elle n’a rien d’obscur. Le fameux dispositif scénique est simple, un homme et une femme face à face, Laurent Morelli et Astrid Karoual, lui aux machines, elle à la voix. Elle chante, lui lance des loops, crée des rythmes et joue avec sa voix à elle en live, lui appliquant des effets, des boucles, bref lui il joue de sa voix à elle, comme d’un instrument de musique, le tout dans des chorégraphies envoûtantes où les mouvements de leur corps semblent se répondre en parade amoureuse pour le public. Cela donne un résultat souvent étonnant et toujours inspiré, c’est donc avec une certaine curiosité et appréhension qu’on l’on découvre leur premier album.

La première chose qui frappe dès le morceau d’ouverture "Dédale", c’est qu’ils ont osé le choix de faire quelques textes en français, exercice louable mais ô combien casse-gueule, et ils s’en tirent plutôt bien. Ce choix d’alterner plus ou moins chansons en français et en anglais va permettre de découvrir l’étendue de la voix d’Astrid, allant plus dans les graves en français qu’elle ne se le permet en anglais, restant sur tous les tons plus que jamais captivante. Ce qui rend cette voix aussi ensorcelante, c’est également les compositions, l’écrin parfait, un trip-hop parfois minimaliste comme on savait le faire dans les années 90. Minimaliste mais pas sans panache ni énergie, les chansons vont à l’essentiel sans être noyées sous des milliers de couche d’effet et de production. Elles tombent dans le mille à chaque fois c’est-à-dire être sensuelles envoûtantes, entraînantes, loin de jouer avec une libidinerie de pacotille. La musique de TOOOD est un appel à laisser son corps aller dans des mouvements ondulatoires, à se laisser porter, à se laisser aller, à s’oublier.

Ce n’est sans doute pas un hasard s’ils ont choisi une image qui semble issue d’un test de Rorschach comme pochette, chacun est libre de son interprétation, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Chacun verra son propre imaginaire se refléter dans cette musique, chacun est libre de se perdre dans ses méandres, dans ses fils qu’elle tend. Les seules conditions sont d’écouter ce disque à un volume sonore que les voisins réprouvent, et de se laisser aller, il n’y a rien de honteux à danser seul ou à deux chez soi, il n’y a rien de honteux à se laisser porter par cette musique qui allie à la perfection la verticalité de la danse et l’appel à de plaisirs horizontaux. Comment ne pas être fasciné par les envolées de voix de "Honestly", par l’entêtant refrain de "Eros / Thanatos", par les cordes de "Fleurs de l’abîme".

Voilà ce que nous propose TOOOD : une volupté entre la pulsion de vie et la pulsion de mort, se perdre, se noyer dans le plaisir pour oublier que la fin est proche.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Honestly de That Obscure Object Of Desire (TOOOD)
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That Obscure Object Of Desire en concert à L'Espace B (mardi 11 juin 2013)
L'interview de That Obscure Object Of Desire (TOOOD) (mai 2013)
L'interview de That Obscure Object Of Desire (TOOOD) (samedi 4 octobre 2014)

En savoir plus :
Le site officiel de TOOOD
Le Bandcamp de TOOOD
Le Soundcloud de TOOOD
Le Facebook de TOOOD


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# 20 décembre 2020 : Noël confiné, Pâques... pareil ?

Noêl sera à effectif réduit mais que cela n'empêche pas de faire plaisir et se faire plaisir. En espérant que notre petite sélection culturelle de la semaine vous inspire ! Bonne lecture et bon Noël. Vous pouvez revoir notre Mare Aux Grenouilles de Noël ici !

Du côté de la musique :

"Nuit à jour" de Pierre Richard
"Bleu poétique" de A l'Abri De La Tempête
"Unplugged connection" de Caesaria
"Söl" de Dick Annegarn
"Le chant du violoncelle" de Edoardo Torbianelli & Fernand Caida-Greco
"Rivages" de Jean Louis Matinier & Kevin Seddiki
"Faites monter" le mix numéro 6 de Listen In Bed
"Traces" de Mico Nissim
"Jazz age centenaire edition 1920" de Scott Emerson, Jérôme Etcheberry, Félix Hunot & Raphaël Dever
"Duncan et la petite tour Eiffel" de Jérôme Attal & Sylvie Serpix
"Casta diva" de Vanessa Benelli Mosell
et la playlist de 2020 à découvrir sur Youtube, Spotify ou Deezer pour 8 heures de musique à retrouver sur la page d'accueil !
et toujours :
"Chants de l'Erèbe" de AA & les Oneiroi
"Robert Smith" de Bruit Fantôme
"Intrications quantiques" de Watine
"Skin the game" de David Linx
"Un flot antique de lumière" de Gionata Sgambaro & Frédéric Vaysse-Knitter
"Oeuvre pour la main gauche - anthologie vol. 9, 7eme art" de Maxime Zecchini
"Essais Volume 4" de Pierre de Bethmann Trio
"Part II" de Slim & The Beast
"Constantine" de Théo & Valentin Ceccaldi

Au théâtre at home :

avec les captations vidéo de :
"Elvire Jouvet 40" de Brigitte Jaques
"Akhnaten" de Philip Glass
"L'Ile des esclaves" de Marivaux
"Sales gosses" de Mihaela Michailov
"Breaking the news" de Alexandra Badea
"Fées" de Ronan Chéneau
"Pavillon noir" du Collectf Traverse
et "Au théâtre ce soir" avec quelques must de Barillet et Grédy avec le sreines du boulevard :
"Potiche"
"Peau de vache"
"Le Don d'Adèle"
"Folle Amanda"

Expositions :

en virtuel :
"Luxes" au Musée des Arts Décoratifs appuyé par le documentaire "L'invention du luxe à la française"
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
Les Trésors du Musée Eugène Delacroix
"Carmontelle (1717-1806) - Le Temps de la douceur de vivre " au Château de Chantilly
"L?Atelier de la nature, 1860-1910" au Musée des impressionnismes à Giverny
"D'Alésia à Rome, l'aventure archéologique de Napoléon III" au Musée d'Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye
"Le Grand Tour, voyage(s) d'artistes en Orient" au Musée des Beaux-Arts de Dijon
et deux documentaires :
"Les Trésors du Château de Versailles"
"Les Trésors des hôtels particuliers : Du Marais aux Champs Elysées"

Cinéma :

at home en steaming gratuit :
"White material" de Claire Denis
"Pauline à la plage" de Eric Rohmer
"Y aura-t-il de la neige à Noël ?" de Sandrine Veyssat
"Comme s'il en pleuvait" de José Luis Monter
"Une valse dans les allées" de Thomas Stuber
"Un été inoubliable" de Aki Kaurismaki
"Olli Maeki" de Juho Kuosmanen
"Atanarjuat, la légende de l'homme rapide" de Zacharias Kunuk
du vintage avec "Au Bonheur des Dames" de Julien Duvivier
et de l'épouvante avec :
"L'Emmurée vivante" de Lucio Fulci
"Terreur à l'Opéra" de Dario Argento

Lecture avec :

"59 rue des Archives" de Bruno Guermonprez, David Koperhant & Rebecca Zissmann
"Oeuvres complètes III" de Roberto Bolano
"Vox populi" de Thomas Harnois
et toujours :
"La mécanique Lucas Belvaux" de Quentin Mével & Louis Séguin
"Le plus noir des crumes" de P.D. James

Du côté des jeux vidéos :

"DevilZ, Survival" sur PC

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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