Geneviève Morissette continue son petit bonhomme de chemin en France. Après les Trois Baudets pour le lancement de son premier album et quelques spectacles remarqués, à Lyon ou à Toulouse par exemple, elle revenait pour une date parisienne dans une salle de plus grande capacité, le Café de la Danse. Lors d'un week-end réputé difficile, car les parisiens ont tendance à quitter paris pour le pont de l’Ascension, elle venait, à l'occasion de la sortie d'un nouvel EP et d'une réédition de son premier album le 3 juin prochain, pour présenter ses nouvelles "tounes".

Dans la salle, on croisait un public hétéroclite, certains habitués des concerts de la rousse québécoise, quelques nouveaux fans qui l'avaient découverte à la radio à l'occasion de ses passages sur France Inter, RFI ou RMC, et quelques curieux venus en raison du bouche-à-oreille favorable dont bénéficient ses prestations scéniques.

Il est vrai qu'elle a encore une fois assuré le spectacle. Particulièrement efficace dans les refrains, elle n'hésite pas à faire reprendre ses chansons, même les nouvelles, au public qui souvent ne demande qu'à participer. Entourée de nouveaux musiciens, plus expérimentés, le son de Geneviève Morissette gagnait en velouté.

Geneviève Morissette, à l'aise autant sur les ballades au piano que sur des airs pop plus rythmés, ose aussi s'aventurer dans de nouvelles directions. Une des surprises de ce spectacle fut la venue de Kosh, le beatboxeur lyonnais qui accompagne Karimouche sur scène, pour un "duo" sur une nouvelle chanson d'inspiration plus urbaine. Il était alors agréable, et même émouvant, de voir les spectateurs aux tempes argentées soutenir le rythme de ce slam en frappant dans leurs mains.

Standing ovation méritée pour la québécoise dont la notoriété continue à croître dans l'hexagone, et dont la sortie d'album n'est prévue que pour la fin de l'année dans son propre pays.