Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Colin Stetson
Sorrow  (Constellation Records)  avril 2016

Le corpus d’œuvres du compositeur Polonais Henryk Gorecki (1933-2010) couvre une assez large variété d’esthétiques différentes passant rapidement du sérialisme au dodécaphonisme, s’attardant plus largement, et loin de tout avant-gardisme que l’on souhaiterait lui prêter, sur une sorte de croisement entre post-Mahlerisme, néoclassicisme et musique minimaliste plutôt (très) simple harmoniquement, avec répétition de motifs lyriques et de mélodies plus ou moins empruntées aux musiques populaires Polonaises.

Des mélodies d’abord totalement transformées puis le temps allant rendues à une certaine simplicité plus authentique. La Pologne, son pays, ses racines mais également la religion catholique sont les sources de l’écriture du compositeur. Sa renommée aurait pu s’arrêter plus ou moins aux frontières de son pays natal et de la France, sans le surprenant, à tout point de vue, succès discographique au début des années 90 de la version parue chez Nonesuch Records de sa troisième symphonie dite "des chants plaintifs" par David Zinman et le London Sinfonietta avec Dawn Upshaw comme soprano.

Un succès d’estime et commercial, bien au-delà du raisonnable, pour cette symphonie en trois mouvements pour soprano et orchestre symphonique qui se voudrait, bien que l’auteur s’en défendait, une matérialisation du deuil, sorte de Léviathan granitique ou longue lamentation minimaliste et pesante et qui est loin d’être l’œuvre la plus intéressante du compositeur, on préférera par exemple Ad Matrem (1971), pour soprano, chœurs et orchestre, ou ses deux quatuors à cordes Already It Is Dusk (1988) et Quasi Una Fantasia (1990) commandes du Kronos Quartet.

De quoi permettre à cette œuvre loin d’être majeure donc, de devenir, à tort ou raison, une œuvre "culte" transgenre, entrée dans la culture populaire, comme l’adagio de Samuel Barber ou celui d’Albinoni (enfin de Remo Giazotto, la partition datant de 1945, le pauvre Tomaso Albinoni n’ayant rien à faire dans cette histoire hormis quelques accords d’une basse continue prétendument retrouvée) et une influence pour certains artistes comme Godspeed You ! Black Emperor, Sunn O))) et Stephen O’Malley.

Des musiciens auxquels il faut ajouter Colin Stetson puisque le saxophoniste américain a décidé avec ce Sorrow de réinterpréter, de réarranger cette symphonie, faisant presque le chemin inverse de Philip Glass avec Bowie et Eno. Le saxophoniste que l’on qualifie bien trop souvent et frauduleusement d’avant-gardiste (ce n’est ni Mats Gustafsson, Charles Gayle ou Hamiet Bluiett…) plus proche du rock (il a collaboré avec Tom Waits, avec Bon Iver, Feist, TV On The Radio, Timber Timbre ou LCD Soundsystem…) que du jazz transforme l’œuvre en cathédrale post-rock, rajoute une certaine dose de violence (ce disque doit s’écouter fort !), renforce la trame harmonique et joue avec les moments de tension et de détente.

Bien que proposant une relecture assez personnelle, on retrouve son goût pour les longues phrases, sa recherche de timbre dans les graves, l’importance du souffle, mais également collaborative puisque l’on trouve à ses côtés sa sœur Megan Stetson au chant (très bien), Greg Fox (Liturgy) véritable valeur ajoutée aux percussions, Sarah Neufeld (Arcade Fire, Bell Orchestra) au violon, il reste assez proche en définitif de l’original, au moins dans sa structure et dans les mélodies, mais pouvait-il en faire autrement ? Plus pénétrante que l’originale, cette force sonore ! sa version mérite d’être écoutée avec une certaine attention, on ne criera toutefois pas au génie, tout le monde n’ayant pas le talent d’un Noel Akchote.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album New History Warfare, vol 2 : Judges de Colin Stetson
Colin Stetson en concert au Festival Les Nuits Secrètes 2012 - 11ème édition - Dimanche
Colin Stetson en concert au Festival La Route du Rock #22 (dimanche 12 août 2012)
Colin Stetson en concert à Matana Roberts - Thee Silver Mount Zion Memorial Orchestra - Colin Stetson - Jason Van Gulic (lundi 19 & dimanche 25 novembre 2012)

En savoir plus :
Le site officiel de Colin Stetson
Le Bandcamp de Colin Stetson
Le Soundcloud de Colin Stetson
Le Facebook de Colin Stetson


Le Noise (Jérôme Gillet)         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 1er décembre 2019 : On prépare les cadeaux

On n'a jamais été aussi proche de Noël !! une raison comme une autre pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres en (s')offrant quelques belles choses à découvrir dans notre sélection culturelle de la semaine. Des disques, des livres, des jeux, des expos, des films, des spectacles... à découvrir ci-dessous.

Du côté de la musique :

"D'où vient le nord" de Francoeur
"Other side effects" de Lion Says
"Black Cofvefe" 5eme volume des mixes en podcast de Listen in Bed
"Santa Maria Remix" de Carmen Maria Vega
"Paganini, Schubert" de Vilde Frang & Michail Lifits
"I don't want to play the victim, But i'm really good at it" de Love Fame Tragedy
"Little ghost" de Moonchild
"Los Angeles" de Octave Noire
"A blemish in the great light" de Half Moon Run
"Older" de Quintana Dead Blues eXperience
"C'est pas des manières" de The Glossy Sisters
"Zimmer" de Zimmer
et toujours:
"Ravel : Miroirs, la valse" et "Stravinsky : Petrushka, The firebird" de Beatrice Rana
"Les mauvais tempéraments" de Christophe Panzani
Rencontre avec Lau Ngama, autour d'une session acoustique de 3 titres
Listen In Bed consacre sa 5ème émission au fabuleux groupe Broadcast
Rencontre avec Ultra Vomit
"Pulsions" de Duo Ypsilon
"The deepest space of now" de Enik
"Malsamaj" de Geysir
"Poussière" de Grèn Sémé
"Love and chaos" de Igor and the Hippie Land
"Dark shade" de Match

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Des territoires (...et tout sera pardonné ?)" au Théâtre de la Bastille
"Trois femmes (L'Echappée)" au Théâtre Le Lucernaire
"Le paradoxe amoureux" au Théâtre Le Lucernaire
"Evita - Le destin fou d'Eva Peron" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"L'Analphabète" à l'Artistic Théâtre
"War Horse" à la Seine Musicale
dans le cadre du Focus au Théâtre Ouvert :
"La plus précieuse des marchandises"
"Une Pierre"
des reprises :
"L"Atlas de l'Anthropocène" à la Maison des Métallos
"Vestiges - Fureur" au Lavoir Moderne Parisien
"Britney's Dream" au Théâtre La Flèche
"Roméo et Julierre" à la Scène parisienne
"Ma grammaire fait du vélo" au Théâtre Essaion
"Gauthier Fourcade - Le bonheur est à l'intérieur de l'extérieur" à la Manufacture des Abbesses
et la chronique des spectacles déjà à l'affiche en décembre

Expositions avec :

"Luca Giordano - Le triomphe de la peinture napolitaine" au Petit Palais

Cinéma avec :

Oldies but Goodies avec "Institut Benjamenta" de Timothy et Stephen Quay
et la chronique des films sortis en novembre

Lecture avec :

"Le chant du bouc" de Carmen Maria Vega
"La tempête qui vient" de James Ellroy
"Le crime de Blacourt" de Daphné Guillemette
"Pas de répit pour la reine" de Frédéric Lenormand
"Stalingrad" de Antony Beevor
"Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout" de Alice Munro
et toujours :
"Cauchemar" de Paul Cleave
"La grande aventure de l'égyptologie" de Robert Solé
"La ligne de sang" de DOA & Stéphane Douay
"Matière noire" de Ivan Zinberg
"Que les ombres passent aux aveux" de Cédric Lalaury

Froggeek's Delight :

"Oculus Quest" Le casque de réalité virtuel autonome

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=