Comédie de Yvan Varco, d'après une oeuvre de Emilie du Châtelet, mise en scène de Anne Bourgeois, avec Anne Deleuze et Yvan Varco.
Plongeon dans ce 18ème siècle si libre et si français. Voltaire, le grand philosophe que l’Europe s’arrache, rencontre une femme de sens et d’esprit, l’exquise Marquise du Châtelet, qui l’invite dans son château, afin de vivre, pendant près de vingt ans, une passion amoureuse et spirituelle sans égal.
La pièce commence avec le renoncement du mari complaisant, le Marquis du Châtelet, qui consent à abandonner sa femme au grand Voltaire.
Celui-ci apparait et la joute des deux amants, devisant, philosophant parfois, entre deux assauts, commence, avec pour thème le "Bonheur", cette idée nouvelle en Europe, dont la Marquise troussera un "Discours", apprécié en son temps.
L’écriture d’Yvan Varco est alerte, élégante, adaptée du "Discours sur le bonheur", de la Marquise du Châtelet. On s’amuse, apprend, réfléchit.
Yvan Varco interprète lui-même, sans perruque, Monsieur du Châtelet et Voltaire, avec le métier qu’on lui connait. Si l’affiche annonce une Marquise légère, aux jambes accortes, c’est sanglée en petit mousquetaire culotté qu’apparait Anne Deleuze, qui prête son talent à "Pompon", cette amoureuse des hommes, très ardente, qui n’avait rien du bas-bleu.
Le duo fonctionne, mis en scène par Anne Bourgeois, précise comme toujours.
Divertissant, léger, ce "Pompon Voltaire" charme, certainement, servi par un couple complice et un texte solide. |