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Interview  (Paris)  mercredi 11 mai 2016

Nous avions déjà rencontré Claire Redor à l'occasion d'une session dont chacun des membres de l'équipe de Froggy's Delight gardait un excellent souvenir. A l'occasion de la sortie de son second EP, Ainsi la nuit, la jeune femme est venue de Nantes pour une nouvelle session, cette fois sans ses musiciens. C'est seule au piano qu'elle nous a interprété quelques extraits de son nouveau disque. A l'image de sa musique, délicate, toute en nuances, mais aussi pleine de charme et sensuelle, Claire Redor entrouvre peu à peu le voile pudique dont elle semble parer son oeuvre pour nous faire découvrir son univers.

La rencontre amoureuse et l'échange sont les thèmes principaux des chansons de ton nouvel EP, "Ainsi la nuit". Ce sont des sujets qui étaient déjà présents sur ton précédent disque. Ton inspiration est-elle plutôt empirique ou romanesque ?

Claire Redor : La base de mon écriture est l'expérience mais je ne m'interdis pas de tirer un fil qui amène un texte plus romancé ou poétisé. Mais il y a aussi l'onirisme. Le rêve relève de ma propre expérience, mais d'un univers moins réel. C'est le cas pour "La vague" dont l'ambiance est plus surréaliste.

Sur la chanson "Ravage", ton phrasé me fait penser à Jean Guidoni, mais les arrangements de cordes semblent issus de la pop anglo-saxonne. Quelles sont tes influences ?

Claire Redor : Je crois qu'elles sont vraiment multiples. Je suis intéressée par la manière dont les autres chanteurs utilisent le français, comment ils construisent ce format chanson qui est particulier. Une chanson, ce n'est pas seulement un texte plaqué sur une musique. J'écoute donc pas mal de chansons en français. Mais d'autre part, depuis que je suis toute petite, j'écoute aussi beaucoup de musique anglo-saxonne. Dans la discothèque parentale, il y avait bien évidemment les Beatles mais aussi Pink Floyd et Stevie Wonder. "Ravage" a été composée de manière assez différente des autres chansons d'Ainsi la nuit. Je voulais un texte fort qui tourne autour des verbes de la destrution, mais je souhaitais que ce soit rythmé, et pas seulement au piano. J'ai donc demandé à Erwan Martinerie, qui est aussi le violoncelliste avec lequel je travaille, de m'aider à aller dans ce sens.

Erwan Martinerie a enregistré cet EP. De plus, ça fait trois ans que vous travaillez ensemble. Cela signifie-t-il que vous allez davantage collaborer, ou restes-tu entièrement seule dans ton projet ?

Claire Redor : Je tiens à ce que ça reste mes chansons, et j'ai besoin de ça. En revanche, j'ai très envie d'étendre cette collaboration. Lorsque j'amène une chanson, il y a des fois où un passage est un peu flou, je le sollicite alors pour qu'il m'aide à structurer ce passage. De son côté il a un projet électro, qui s'appelle Jack In My Head. Et il sait faire plein de choses. Ça me donne envie de développer d'autres projets avec lui, de découvrir d'autres libertés d'écriture et d'autres natures artistiques avec lui.

Hugues Pluviôse t'a soutenu sur "Ainsi la nuit". Peux-tu nous parler de lui et de ce qu'il t'a apporté ?

Claire Redor : Hugues est un musicien Nantais que j'ai rencontré lorsque je suis arrivée à Nantes. J'étais tombée sur ses chansons sur Myspace à l'époque. Nous nous sommes rencontrés. Rapidement nous sommes devenus très amis. Avec qui je parle beaucoup des mots, de leur sens, de leur texture. Nous parlons aussi beaucoup de notre besoin d'écrire. Nous avons travaillé sur une chanson que nous interprétons lorsque nous faisons des co-plateaux. Mais surtout c'est un vrai soutien, quelqu'un de très proche qui s'intéresse à ce que je fais. Pour ma part, je suis très admirative de son travail. C'est une forme de compagnonnage musical et amical.

En me renseignant sur lui, j'ai lu qu'il était chef de chœur. Une telle formation pourrait-elle inspirer ton travail futur, ou préfères-tu rester dans une forme de sobriété pour ta musique ?

Claire Redor : Sur "Bonnes vacances", j'avais justement envie de mettre un chœur d'enfants. J'aime cette sobriété qui, pour moi, est assez élégante. Mais, en toute honnêteté, c'est aussi une sobriété de moyens. Néanmoins, j'aimerais pour mon prochain album à la fois conserver cette élégance, mais aussi me permettre des passages plus étoffés. Et j'ai, en effet, déjà songé à utiliser des voix en polyphonie.

Pour la pochette du disque, tu as fait appel à une artiste plasticienne de Toulouse, Fanny Cavin. Pourquoi ce choix hors de Nantes ?

Claire Redor : Mon compagnon vit à Toulouse, par conséquent j'y vais régulièrement. Je me suis dit que c'était une bonne occasion de travailler aussi là-bas et de comprendre comment fonctionnait le milieu musical à Toulouse. J'ai rencontré Fanny parce qu'elle faisait partie d'un collectif qui m'avait proposé de venir jouer à Toulouse. Ça ne s'était pas fait à l'époque. Nous nous sommes donc rencontrées plus tard. Elle fait des objet en porcelaine et elle peint. J'aime beaucoup ces peintures et je lui ai donc demandé si elle pouvait faire la couverture de ce disque. Sa première proposition a été la peinture qui illustre la pochette.

Actuellement tu es diffusée via Bandcamp. Y aura-t-il une distribution plus traditionnelle, numérique ou physique ?

Numérique, oui certainement car c'est très facile à faire. Il faut que je m'en occupe. À côté de ça j'ai en projet une distribution physique via un réseau alternatif. Ce serait essentiellement des lieux que j'aime bien, pas forcément des magasins de disques, mais des ateliers comme celui où travaille Fanny à Toulouse. Avant de faire de la musique je créais des objets. Il y avait donc des endroits, des boutiques, où je laissais ces objets. J'ai envie de suivre la même démarche de laisser mes disques dans des endroits que je trouve beau, dans lequel je connais les gens.

Pour la sortie de cet EP, as- tu le projet de tourner ? Si oui, préfères-tu aussi les lieux alternatifs ?

Claire Redor : Je suis un moment de ma carrière où il y a une marche à franchir pour jouer dans les salles. Cette marche me permettrait aussi de diffuser différemment ma musique. Mais à la fois j'aime beaucoup les concerts en petit comité, en appartement ou dans des lieux un peu singulier. Je ne souhaite pas continuer à me produire dans deux petits lieux. Je dois travailler ces deux axes, les concerts en petit comité mais aussi, avec le soutien du Trempolino à Nantes, dans des lieux plus identifiés.

On t'a connu aux côtés de Vérone. As-tu toujours des projets en parallèle ?

Claire Redor : Je continue à travailler avec Vérone. Ça fait quelques années maintenant, depuis leur troisième album. J'ai toujours un grand plaisir à travailler avec eux, je les aime beaucoup. Ils commencent à travailler sur leur quatrième album. De l'autre côté, avec Erwan, il y a des bourgeons d'autres projets.

Maintenant tu as donc fait paraître neuf chansons. L'album à venir pourrait-il comprendre des morceaux de tes deux premiers EP ?

Claire Redor : Aujourd'hui, j'ai un ensemble de nouvelles chansons qui pourraient faire l'objet d'un mini-album. J'ai rencontré la personne qui s'occuperait de nous à la gestion. Maintenant, il faudrait rassembler les fonds. Mais c'est aussi une question de décision pour trouver les moyens. Je fais les choses assez lentement, je crois. Franchir chacun des seuils me demande du temps. La création artistique se fait ainsi au rythme de ma vie, avec mes deux lieux de vie, entre Toulouse et Nantes. Mais ceci dit, aujourd'hui, j'ai envie d'accélérer.

Retrouvez Claire Redor
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Claire Redor EP de Claire Redor

En savoir plus :
Le site officiel de Claire Redor
Le Bandcamp de Claire Redor
Le Soundcloud de Claire Redor
Le Facebook de Claire Redor

Crédits photos : Laurent Hini (retrouvez toute la série sur Taste Of Indie)


Laurent Coudol         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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