"The world would be a poorer place without the Trashcan Sinatras" Billboard Magazine.
Les Trashcan Sinatras ont tout des parfaits Losers, de ceux qui brillent loin des modes éphémères et d’un succès qui aurait été largement mérité, qui ravissent une poignée de fans fidèles à la foi inébranlable ou presque dans leur musique. Le sort est aveugle et les écossais se sont pris sa canne en pleine tronche.
Après avoir connu la galère des petits clubs, le groupe est signé en 1989 par le label Go! Discs. Mais le succès, Francis Reader (cette voix mais quelle voix !) le connaît au travers de sa sœur Eddi et de son groupe folpk-pop The Fairground Attraction. Le premier album Cake sort en 1990 et, porté par deux singles Obscurity Knocks et Only Tongue Can Tell, connaît un petit succès aux Etats-Unis. La suite mettra du temps à arriver, les Trashcan Sinatras cumulant les problèmes mais I’ve Seen Everything sort en 1993. Le disque est plébiscité par la critique mais il sort au mauvais moment, sa pop ne faisant pas le poids face au son de Seattle qui submerge tout. Le sublime et intemporel A Happy Pocket est publié en 1996 mais pas aux Etats-Unis qui reste leur plus grand marché et leur label Go! Discs disparait.
Là où bien d’autres auraient tout arrêté, les Ecossais font preuve de persévérance. Ils comprennent rapidement l’intérêt d’internet et pérennisent grâce à leur site, une réelle base de fans. Ce sont justement ces fans qui via le site participatif Pledge music permettront à ce Wild Pendulum de voir le jour. Parce que si le succès n’a pas d’oreille, il semble que les labels en soient dépourvus également… Weightlifting et In the Music qui, bien que plutôt bons, sortiront respectivement en 2004 et 2009 dans une indifférence aussi incompréhensible que polie.
Nous ne nous faisons aucune illusion, ce Wild Pendulum ne devait malheureusement rien changer… Pourtant, il est vraiment très bon. Et si l’on pousse un peu, il serait presque, presque parce qu’A Happy Pocket reste un sacré sommet, leur meilleur album. L’expérience, qui se ressent également dans les paroles, y est aussi pour quelque chose. Il suffit d’écouter les ultras romantiques et déchirants "What's Inside the Box ?", "Best days On earth", "The Neighbours' place", "I’m not The Fella" et "I Want to Capture Your Heart", ou les pop "Let Me Inside (Or Let Me Out)", "Autumn" pour s’en rendre compte.
Le décor ne change pas, et c’est tant mieux, nous avons toujours affaire à une merveille de pop avenante, aussi tourmentée que radieuse, d’une belle profondeur émotionnelle, d’une facture classique mais superbement réalisée, et surtout, surtout très bien écrite ! Et je ne vous parle même pas des couleurs des arrangements ! Un disque idéal pour s’allonger et regarder les étoiles main dans la main avec la personne que l’on aime et essuyer la larme qui perle doucement… Alors oui, les Trashcan Sinatras ne rempliront jamais de Zéniths mais ils remplissent de musique notre cœur et notre âme, et pour nous, et je suis certain que pour eux également, cela signifie énormément.
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