Monologue dramatique d'après la nouvelle éponyme de Stefan Zweig interprété par Pascale Bouillon dans une mise en scène de Patrick Rouzaud.
Prise de passion pour un jeune joueur qu’elle observe en train de perdre au casino, une femme anglaise s’embarque dans une folle aventure pour essayer de le secourir. Elle s’aliénera peu à peu, mais continuera à aller au bout de ses sentiments.
A mi-voix, elle confie au spectateur les vingt-quatre heures qui ont bouleversé sa vie et l’entraîne avec elle dans les méandres de son exaltation.
L’écriture ciselée de Stefan Zweig est portée ici à sa quintessence, et de manière flamboyante, par Pascale Bouillon, auteure de la brillante adaptation et traduction qui livre sans aucun doute une des meilleures interprétations de "24 heures de la vie d’une femme".
Dans une mise en scène sobre, précise et pleine de souffle, Patrick Rouzaud dirige la formidable comédienne dans un moment de toute beauté, captivant et haletant. Sans ostentation, avec des déplacements aussi rares qu’efficaces, la psychologie du personnage est magnifiquement restituée pour offrir une heure de très bon théâtre.
Pascale Bouillon, d’une concentration exemplaire, fait passer à merveille tous les sentiments de cette femme en train de perdre pied. Avec une belle flamme, d’une voix qui caresse les mots, elle donne sens à chaque phrase ou pensée et nous émerveille.
Un travail magistral, aussi fin que sincère, à voir absolument. |