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puce Manu Lanvin and the Devil Blues
Blues, booze & rock’n’roll  (Gel Production / Verycords / Warner)  septembre 2016

Il est des moments qui marquent dans la vie. Celui que j’ai vécu en cette fin de journée d’août en fait partie. Nous sirotions une petite mousse bien fraîche avec notre vénéré boss des grenouilles, devisant musique, car nous nous rencontrions physiquement pour la première fois (calmez-vous, on sait se tenir chez Froggy’s…).

Nous parlions musique et je vantais les qualités de Manu (ex-Dolly pour ceux qui débarquerait juste) et j’expliquais que grâce à elle, j’avais entre autre découvert Manu Lanvin, quand soudain le boss me glisse l’air de rien : "Je le connais Manu, on a tourné nos premiers sessions chez lui, dans son studio" et là, telle la jeune midinette (poilue de bientôt 45 balais que je suis), je lui dis : "j’adorerais chroniquer son futur album". Ni une ni deux, le boss me balance un lien avec l’album complet (pour l’anecdote, j’avais mal vu et ne croyais n’avoir reçu que 5 morceaux, oui je suis un peu sénile et carrément idiot, mais bon, ça c’est mon problème…). D’ailleurs, je profite d’être là pour remercier sincèrement notre vénéré boss mais aussi tous les chroniqueurs de Froggy’s Delight qui m’ont réservé un accueil des plus chaleureux.

Imagine, tu es fan d’un groupe et un mois AVANT tout le monde, tu le découvres, à l’euphorie des premières écoutes se succèdent la peur : et si c’était une merde ? Quoique, c’est Manu Lanvin, donc ça ne peut pas être nul, non ça ne peut pas. Arrive la pire des étapes : l’angoisse… Qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire ? Et si ma chronique est nulle ? Suis-je un bon chroniqueur ? Y aura-t-il des biscuits pour le goûter ? (Pardon, je m’égare).

Alors, soyez rassuré (ou pas) mais l’album est une pure merveille de blues et de rock. On y retrouve tous les ingrédients : guitares, rythmique de folie, harmonica, voix éraillée et des putains de bonnes mélodies.

L’album commence par un grondement de tonnerre annonciateur d’une véritable tempête musicale, un riff qui vous reste gravé à jamais dans la tête, un morceau ("Six Blind White Horses") qui ouvre les hostilités et pose le décor d’entrée : nous avons à faire là à un excellent crû. Manu Lanvin a dû, lors de son passage sur la route 61, rencontrer un bonhomme cornu (comme Robert Johnson avant lui) qui lui a offert le riff ! C’est incroyable l’effet que ce morceau produit sur vous dès la première écoute. Mais qu’est-ce que c’est bon cet harmonica qui accompagne une voix éraillée comme je les adore, je ne parle pas de la rythmique et de la guitare… C’est juste parfait ! A chaque écoute (au moins dix fois par jour), j’imagine les chevaux blancs (et aveugle... enfin si j’ai bien compris le titre hein, je rappelle que je suis nul en anglais).

La suite est à la parfaite mesure de cette intro : Blues, booze & rock’n’roll, véritable hymne, envoie du bois comme dirait l’autre… C’est frais, c’est rock, blues et j’en passe. Je me fous, voire me contrefous, des chapelles, mais ça, je me répète, vous commencez à le savoir (oui, je sais, je me fais vieux et je suis pré-sénile voire Alzheimer).

On passe par un excellent blues-rock illustré par "Under the Waves", qui clôture l’album de la plus belle des manières ou "Soul Revolution" et là on y retrouve des claviers de folie (Mike Lattrell est un très bon) et je ne te parle même pas de "She’s da Bomb", on s’éclate sur du bon vieux blues acoustique comme "R U There ?". On se retourne aux sources et qu’est-ce que c’est jouissif ! On retrouve du boogie et du blues, le tout baigné dans du rock, c’est véritablement un album complet où le Devil Band nous offre une large palette de son talent.

Parfois, comme sur "I Was Born", on se retrouve dans un club enfumé, à savourer un bourbon (ou un whisky écossais comme les aime notre vénéré boss) et on savoure un morceau plus traînant, plus "roots". On retrouve le petit côté hypnotique du premier morceau sur le très bon "Whippin’ Boy".

Manu Lanvin est un grand et bon représentant de ce style musical qu’est le blues, il n’a pas à rougir d’avoir fréquenté de très grands artistes comme Calvin Russel ou d’avoir été remarqué par Quincy Jones, c’est mérité, amplement, et il nous montre sur cet album, tout son talent. Cette galette (oui je sais, les plus jeunes ne connaissent le vinyl que depuis peu, mais nous les vétérans nous avons été élevés à ces sonorités et le petit clin d’œil à la fin de "R U There ?" m’a mis les poils) est à l’exacte image de ce que j’aime, c’est épicé, c’est relevé, c’est bio et surtout qu’est-ce que c’est bon, on le savoure morceau après morceau et on s’imprègne de chaque titre, de chaque mesure et même de chaque note !

On y retrouve un très bel hommage à J.J. Cale au travers du bien nommé "J.J. Cale on the Radio", un riff de folie là encore et les harmonicas posés par le très bon Bako Mikaelian. Une petite mention pour "Papa’s got a Reefer" qui m’éclate bien, juste avant le très optimiste "Raise Your Hands For Peace".

Manu Lanvin, c’est aussi le Devil Blues composé de Jimmy Montout à la batterie et Fred Lerussi à la basse, deux très bons musiciens qui n’ont pas vendu leur âme au diable mais font de la musique avec lui, sans oublier Neal Black avec qui il a co-écrit trois titres et d’autres en collaboration avec Ezra Brass, car Manu Lanvin est aussi un gars fidèle en amitié (et si jamais tu as le temps, va donc lire son interview dans le très bon Blues Magazine, il s’y exprime bien mieux que moi à ce sujet).

Ami lecteur, je te le dis (oui, je te tutoie toujours) : le Diable est de retour et qu’est-ce que c’est bon ! Pendant tout le mois d’août, avant de découvrir cet album, j’ai écouté en boucle la discographie de ce grand Monsieur… et pour tout te dire lecteur, puisqu’on devient proche à force, je vais me confier à toi, je me suis tourné vers la méditation, mais je me suis aussi intéressé au "lâcher-prise" et Manu Lanvin m’a permis "d’inventer" un concept : celui du Bluesman Bouddhiste (va écouter "Laisse couler" sur le très bon Son(s) of the Blues, qui est la parfaite illustration de ce concept).

Monsieur Manu Lanvin, si tu lis ces lignes (je me permets cette familiarité d’autant plus facile que nous ne sommes pas face à face, sinon je serais paralysé et incapable de prononcer plus de trois syllabes), et je le souhaite sincèrement, tout d’abord un grand MERCI pour toutes ces chansons qui m’ont fait sourire, taper du pied, chanter faux (oui, là par contre, je n’y peux rien) qui m’ont mis les poils… Merci pour toute cette discographie et pour cet opus grandiose (si si vraiment, sans aucune flatterie). Si par hasard, tu as trente secondes, tu peux m’envoyer un petit message, je crois que je serais le Bluesman Bouddhiste le plus heureux de la terre !

Et toi lecteur, je t’ordonne (oui, pour une fois) d’aller acheter cet album, d’aller voir Manu Lanvin and the Devils Blues dès qu’ils passent près de chez toi parce que crois-moi (ou pas), c’est vraiment l’album de l’année.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Grand Casino de Manu Lanvin & the Devil Blues

En savoir plus :
Le site officiel de Manu Lanvin
Le Facebook de Manu Lanvin


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