A moins d’avoir passé votre été 2016 loin de toute radio ou chaîne musicale, vous n’êtes sans doute pas passé à côté du morceau "Catch and Release" du New-Yorkais Matt Simons. Car en effet, si son succès reste encore limité dans son pays d’origine, le jeune homme a su laisser sa trace en europe.
Je me suis donc rendue au Transbordeur le 5 octobre dernier afin de voir ce que cela donne en live.
En première partie, nous avons d’abord pu applaudir l’anglais Adam Barnes qui l’accompagne sur toutes ses dates européennes. Et autant dire que cette première partie était vraiment la grande surprise de la soirée pour moi. Avec pour seul accompagnement une guitare et un looper, Barnes nous fait découvrir les différents titres de son album et de ses 2 EP. C’est doux, c’est sobre, mais ça donne la chair de poule.
A l’image de ses différents disques, la plupart des chansons sont douces et quelque peu mélancoliques. Mais pour une première partie, c’est toujours efficace. Pour la dernière chanson avant de laisser la place à Matt Simons, le public découvre une version énergique de la chanson "Green" issue de l’album de Barnes. Et c’est avec un public enchanté et qui joue le rôle des chœurs qu’on termine cette première partie.
En résumé, le seul petit bémol que nous pourrions relever ne vient en aucun cas de la prestation mais plutôt de la configuration de la salle (qui est en fait la partie club du Transbordeur), qui se prête plutôt mal à ce genre de set acoustique. En effet, les toilettes disposées juste à côté de la scène font que les chansons sont sans cesse agrémentées d’un bruit de sèche-main ou de porte qui claque. Nuisance qui est parvenue jusqu’aux oreilles de l’artiste puisqu’il ajoute avec son humour habituel que les bruits de sèche-mains sont également présents sur l’album (en ne manquant bien sûr pas de nous conseiller de l’acheter pour vérifier ce fait).
Enfin, si l’album reste très sobre et proche du live que nous avons pu avoir ce soir là, quelques enregistrements live sont également disponibles sur Spotify (mais n’existent pas en version CD).
Après une courte pause permettant à la plupart de profiter du bar, Matt Simons arrive avec son groupe, qui le suit depuis maintenant 3 ans, sur une scène très encombrée. Et oui, on y retrouve une grande variété d’instruments (les incontournables guitares, batterie, basse, quelques claviers, saxophone et accordéon). En effet, après queques années passées au conservatoire, Simons maîtrise aussi bien le piano que le saxophone et mélange les styles. On reconnaît là des influences à la fois pop et jazzy. Le tout est entraînant, le public danse, sourie, s’amuse. Les musiciens maîtrisent le tout et le démontrent bien lors de leur solo respectif.
Arrive ensuite le moment mélancolique, un classique pour les artistes du genre, constitué de 3 morceaux dont un que Simons interprète seul derrière son piano. Le concert s’enchaîne ensuite sur de nouveaux morceaux un peu plus festifs puis touche à sa fin avec les deux morceaux les plus connus, "With You" (utilisé comme générique dans une série télé allemande qui a permis au New Yorkais de finir juste derrière "Roar" de Katy Perry au classement en Allemagne et de se faire connaître en Europe) ainsi que "Catch and Release" qui débute dans sa version originale (plutôt douce), puis se termine sur la version remixée qui a fait son succès.
Au moment du rappel, Adam Barnes rejoint Simons sur scène pour une reprise acoustique du tube de Whitney Houston, "I Wanna Dance with Somebody". Le groupe remonte ensuite sur scène et le concert prend définitivement fin sur "Lose Control", le single phare du nouvel EP de Simons.
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