Dès les premières notes de "Blush", se dessinent de manière feutrée un univers et une ambiance
jazz-blues-soul-rock-fusion
pour une addiction qui, définitivement installée avec la voix très "root" de Mathis Haug, entre Finlay Quaye et Tom Waits, s'avère inéluctable et irréductible.
Mathis Haug, le leader du groupe , est le frère de David Eugene Edwards version Woven Hand, le fils de Mick Jagger et son grand père jouait certainement de la guitare dans les juke joints du Delta du Deep South américain. Tout est dit ! Quelques mots encore, tout de même...
Un son dense, maîtrisé, des compositions riches et inspirées, des influences éclectiques subtilement revisitées participent à la création d'une atmosphère sombre et solarisée, sous le sable et la sueur, pour ceux qui errent à "minuit dans le jardin du bien et du mal".
Mathis and the Mathematiks rode du côté du funk pop aux trémolos "princiens" ("Tabasco sauce", "Flowers"), du blues folk de Calvin Russell ("Crash on you") avec une guitare acoustique écorchée à vous flinguer le cœur, de la pop folk d'Elliott Murphy ("Did you come"), des bayous dans lesquels se serait égarée l'électronica ("Voodoo bitch"), ou du rythm'n'blues ("Good Cookin") et la slide guitare de Ry Cooder n'est pas bien loin ("B 52")
Et, en bonus, une éblouissante reprise filiale de "Jumping jack flash".
Cet album nommé 5, écrit et composé à quatre mains avec le guitariste anglais Seamus Taylor est tout simplement incontournable ! |