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puce Michèle Bernard - Cyrille Gallais - Elsa Gelly
Café de la Danse  (Paris)  mardi 18 octobre 2016

Voir Michèle Bernard sur scène est toujours roboratif. Il y a bien sûr ses chansons dont la poésie, la musicalité et l'humanité nous prennent chaleureusement la main mais il y aussi l'énergie que cette interprète déploie sans compter et que sa voix cristalline transporte jusqu'à nous, aujourd'hui comme il y a trente ans lorsque l'auteur de ces lignes la vit pour la première fois au TLP Déjazet.

Les lundi 17 et mardi 18 octobre 2016, Michèle Bernard se produisait au Café de la Danse, pas loin de la rue de Lappe à Paris, pour deux concerts de lancement de son nouveau disque, Tout' Manières. Nous avons assisté au second de ces concerts. Les 250 places assises de la salle étaient occupées, ce qui est tout à fait réjouissant pour une artiste dont on entend malheureusement trop peu parler, alors qu'elle a une activité chansonnière impressionnante (une vingtaine d'albums) depuis 40 ans. Autre sujet de satisfaction : on pouvait apercevoir dans la salle, au milieu de ceux que nous devinions être des amateurs de la première heure, des grappes de nouveaux convertis, dont la présence démontrait, une fois de plus, et quoi qu'on en dise, le profond besoin de poésie chez l'homo sapiens.

Pour l'occasion, Michèle Bernard avait fait les choses comme il faut puisqu'un orchestre de six musiciens l'accompagnait, un luxe offert au public par une artiste qui n'a pourtant pas la possibilité de jouer tous les soirs dans un des Zéniths de France. Je crois pouvoir dire que la salle a particulièrement apprécié cette attention.

Si la chanteuse ne s'est pas abstenue d'interpréter quelques-uns de ses grands standards comme "Maria Szusanna" ou "Je t'aime", chaussant ou déchaussant son fidèle accordéon au gré des partitions, ce sont surtout les chansons de son dernier album qui ont donc été mises en avant. Les thèmes qui y sont traités n'étonneront pas les connaisseurs de l'artiste piraillonne. On a ainsi retrouvé des portraits, comme celui de cette fille de salle de "Quand j'passe la serpillère" qui s'interroge sur la (méta-) physique et qui pourrait bien être copine avec une certaine dame pipi de la rue des quatre perdrix, ou celui d'"Yvette", une vieille dame qui aspire à ce que les gens et les choses restent à portée de conversations et de visites comme quand on avait un peu de temps, avant notre époque de gain de productivité et de télé-vie imposée par l'informatisation omniprésente (phénomène auquel il est également fait allusion dans "Je clique").

La chanson "Peppone et Don Camillo" évoque, quant à elle, la disparition par manque d'entretien de ces petites salles, paroissiales ou municipales, nécessaires notamment à l'expression de la chanson française... L'artiste parle ici d'expérience, tant depuis plusieurs décennies elle a déroulé sa vie sur des routes grises pour les atteindre. Pas mal de mélancolie comme on voit, aussi avec l'évocation des "P'tites boîtes" de Graeme Allwright. Du lyrisme également avec "La Rivière", une très belle chanson sur la beauté du monde, ainsi qu'annoncé par son sous-titre. Revoilà la métaphysique : notre univers a-t-il autant de charme sans un regard pour l'apprécier ?

Mais la chanson de Michèle Bernard ne se coupe pas non plus de la dure réalité du monde contemporain. A cet égard, on notera par exemple ce "Savon d'Alep" évoquant les meurtrissures actuelles de la Syrie. En invitée surprise le temps de deux refrains, Anne Sylvestre a rejoint Michèle Bernard (on les savait amies toutes les deux) pour chanter "Madame Anne", une chanson-hommage de la seconde à la première. A tout seigneur tout honneur, finissons avec la chanson qui a donné son titre à l'album, peut-être justement parce que c'est une chanson à portée universelle. Il s'agit encore d'une chanson profonde malgré son déguisement musical en chanson entraînante, une habitude chez cette auteure. Une vraie belle chanson, au caractère pessimiste combatif comme seuls les véritables optimistes peuvent chanter : "Demain on s'ra vieux, demain on s'ra morts, serrons-nous plus forts".

Cyrille Gallais, en lever de rideau, avec quatre titres extraits de son récent album, Le Dessein, puis Elsa Gelly, en vedette américaine, avec un long extrait de son spectacle à voix nue (des reprises sous forme de chansons-sketchs) avaient ouvert l'appétit de la salle dans une agréable et très fournie première partie.

On se réjouit d'avoir pu passer une soirée en compagnie de Michèle Bernard et ses invités. Que ceux qui n'ont pas pu y être se consolent en écoutant son disque qui démontre, s'il en était besoin, la place centrale de cette artiste au cœur de l'archipel "chanson française".

 

En savoir plus :
Le site officiel de Michèle Bernard
Le Facebook de Michèle Bernard
Le site officiel de Cyrille Gallais
Le Soundcloud de Cyrille Gallais
Le Facebook de Cyrille Gallais
Le site officiel de Elsa Gelly
Le Facebook de Elsa Gelly

Chronique réalisée par Alexandre Pavin


        
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# 13 octobre 2019 : On Manque de Mains D'oeuvres

Alors que la mairie de Saint Ouen a décidé de la fermeture de la salle mythique Mains d'Oeuvres, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser pour la culture. Alors on continue de notre côté avec beaucoup de musique, la fin de la session de Orouni, des tas de livres, du théâtre pour tous les goûts, des expos et plein d'autres choses (mais rien sur Dupont de Ligonnès). C'est parti.

Du côté de la musique :

"Vie future" de La Féline
"Kino music" de Pierre Daven Keller
"Miracles" de Sarah Amsellem
Rencontre avec Orouni dans les rayons d'une librairie
et bien entendu, Orouni en session live, toujours dans une librairie, par ici
"Beethoven, 5 sonates pour piano" de Michel Dalberto
"Ship of women / Somewhere in a nightmare" de Olivier Rocabois
"Disaster serenades" de Parlor Snakes
"A life with large opening" de Samba de la Muerte
"Les géraniums" de Marie Sigal
"Amazona" de Vanille
"Pulse" de Vincent David
Festival Levitation #7 avec The Warlocks, Frustration, Fat White Family...
Listen in bed Emission #2, Vinyles
Listen in bed Mix #2, The Sopranos
et toujours :
"Pas plus le jour que la nuit" de Alex Beaupain
"Matriochka : Romantic fantasies & Transcriptions from Russia" de Alexandra Luiceanu
"La nuit devant" de Baden Baden
"aMour(s)" de Fabien Martin
"L'arbre rouge" de Hugues Mayot
"Why me ? why not" de Liam Gallagher
"Les disques dans notre vide poche" le podcast #1 de Listen in Bed
"Drive" le premier mix de Listen in Bed
"Mademoiselle in New York" de Lucienne Renaudin Vary
"Still life : A tribute to Philip Glass" de Maud Geffray
"The flood and the fate of the fish" de Rabih Abou Khalil
Rencontre avec The Great Old Ones
"Sprayed love" de Xavier

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Fausse note" au Théâtre de la Contrescarpe
"Sabordage" au Théâtre 71 à Malakoff
"Rêves d'Occident" au Théâtre de la Cité internationale
"Donnant Donnant !" au Théâtre Athénée
"Piège pour Cendrillon" au Théâtre Michel
"La Famille Ortiz" au Théâtre Rive Gauche
"La Promesse de l'aube" au Théâtre de l'Atelier
"Yannick Jaulin - Causer d'amour" au Théâtre des Bouffes du Nord
"Yannick Jaulin - Ma langue maternelle va mourir et j'ai du mal à pas parler d'amour" au Théâtre des Bouffes du Nord
"Ciel, ma belle mère !" au Théâtre d'Edgar
"De quoi je me mêle !" au Théâtre Athénée
"On est mal Macron, on est mal" au Théâtre des Deux Anes
"Looking for Beethoven" au Théâtre Le Ranelagh
des reprises :
"Adieu Monsieur Haffmann" au Théâtre Rive-GAuche
"Anna Karénine" au Théâtre de la Contrescarpe
"Les Crapauds fous" au Théâtre de la Renaissance
"La Convivialité" au Théâtre Tristan Bernard
"Il y aura la jeunesse d'aimer" au Théâtre Le Lucernaire
"Nature morte dans un fossé" au Théâtre du Gymnase
"Une leçon d'Histoire de France : de l'An mil à Jeanne d'arc" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Une leçon d'Histoire de France : de 1515 au Roi Soleil" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Vipère au poing" au Théâtre du Gymnase
et la chronique des spectacles à l'affiche en octobre

Expositions avec :

"Moderne Maharajh, un mévène des années 1930" au Musée des Arnts décoratifs
"Balzac & Granville, une fantaisie mordante" à la Maison de Balzac

Cinéma avec :

les sorties de la semaine :
"Martin Eden" de Pietro Marcello
"Little Monsters" de Nicolas
"Les Chemins de la haute ville" de Nicolas
la chronique des films de septembre
et la chronique des films à l'affiche en octobre

Lecture avec :

"L'héritage Davenall" de Robert Goddard
"L'horizon qui nous manque" de Pascal Dessaint
"La petite conformiste" de Ingrid Seyman
"La véritable histoire des douze Césars" de Virginie Girod
"Les roses de la nuit" de Arnaldur Indridason
"Pyongyang 1071" de Jacky Schwartzmann
et toujours :
"Archives des enfants perdus" de Valeria Luiselli
"De pierre et d'os" de Bérengère Cournut
"L'accident de l'A35" de Graeme Macrae Burnet
"Le mystère Sammy Went" de Christian White
"Les furtifs" de Alain Damasio
"Lost man" de Jane Harper
"Vers une nouvelle guerre scolaire" de Philippe Champy

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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