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Interview  (Paris)  7 juin 2005

Adam Green à Paris ? Vous dites que c'était au Tradendo…Mais pourquoi diantre... Auteur d'un sublime troisième album (Gemstones, janvier 2005) pouvant être qualifié d'album de la maturité (Traduisons cela par plus vendeur), Adam Green n'a pas d'actualité à défendre. Et personne à convaincre.

Libéré de toute contrainte commerciale, l'ex-chantre du mouvement antifolk nous gratifie d'une interview forcément captivante. Veste de velours et propos bien sentis, le dandy new-yorkais a ce soir fière allure…

En deux mots….que pensez de votre première partie, HAL, pas trop peur qu'ils te volent la vedette?

Adam Green (un brin embarrassé) : HAL c'est cool… Très bon groupe. En fait ils ne tournent avec moi qu'en France et en Allemagne. Je n'ai en fait pas trop eu le temps d'écouter leur album…

Bon... Revenons sur ce dernier album, Gemstones laisse entendre bcp de claviers et un peu moins de guitares dans la plupart des chansons…Est-ce une volonté personnelle de se démarquer du mouvement antifolk et trouver votre réelle identité ?

Adam Green : Effectivement, c'est la première fois que Nathan Brown (Ndlr : Pianiste de l'album) participe à l'un de mes albums... Je ne sais pas vraiment si on peut parler de rupture, je ne planifie pas mes albums à l'avance. Je sais juste que j'essaie à chaque fois de construire un album différent, et il y a évident une évolution avec Friends of mine, des tonalités et des réflexions plus adultes.

Son très 70' et voix plus crooner….Votre voix semble avoir pris en assurance. Assumez vous la comparaison avec Jim Morrison ou Lou Reed comme conteur d'histoires urbaines ?

Adam Green : Je n'aime pas trop être comparé aux références du passé en fait…Même si dans le cas présent c'est un compliment. Des chansons comme "Crackhouse blues" sur cet album peuvent faire penser au Lou Reed des 70' , mais j'essaie d'avancer sans tenir compte du passé. Si les gens sifflotent une de mes chansons et ressentent des émotions en les écoutant, c'est déjà assez pour moi..

Une chanson comme "Choke on a cock" adressée à Georges Bush,est assez explicite et politisée…Ne vous a-t-elle pas causée trop d'ennuis dans un pays assez puritain ?

Adam Green : L'Amérique est plus qu'un pays puritain... Bien sur que j'ai des ennuis avec ce genre de chansons. On se heurte rapidement à la censure des médias et de l'opinion. Les américains sont en fait des gens moyens, qui tentent de vivre dans un périmètre assez restreint : Travailler, s'occuper de leurs femmes, élever leurs enfants. Ils se moquent bien des problèmes du reste du monde je pense. La victoire de Georges Bush aux dernières élections sur Al Gore n'est qu'une fraude politicienne…

Et c'est aussi le cas à New York, presque un état dans l'état en réalité ?

Adam Green : New York est une ville à part. Je suis né là bas, j'y ai grandi et j'y vis encore… Il y a une liberté que je ne retrouve dans aucune autre ville d'Amérique, Seattle ou L.A. par exemple. En fait, la plupart des médias américains me disent comment ne pas penser, me disent ce qui est mal, mais aucun ne me dit quel est la vérité. Et vous les européens vous êtes surement en avance sur nous à ce niveau là…La guerre en Irak me dépasse totalement par exemple…Je suis totalement écoeuré de voir cette boucherie (Ndlr : Busherie ?) tous les jours sur les chaînes américaines.

Pour revenir à la musique, on se dit à l'écoute de Gemstones que vous vous inscrivez de plus en plus dans la lignée des songwriters américains. Ce n'est pas trop frustrant de jouer devant un public étranger, moins apte à saisir la finesse de vos paroles ?

Adam Green : Non, je ne pense pas…J'attache autant d'importance à la musique qu'aux textes, et je ne vois pas l'un sans l'autre... Ce soir je ferais encore quelques blagues ou réflexions et je verrais bien si le public est réceptif ou pas. En général, le public européen réagit très positivement à mes textes, je n'imagine pas la langue comme une barrière. Je sais par exemple que les écoliers allemands les étudient en cours, puisqu'un recueil de mes chansons y a été édité. Je prends cela comme le compliment ultime possible pour un artiste…

Pour finir, un album a conseiller d'urgence aux francais ? Une nouveauté new-yorkaise comme Regina Spektor ?

Adam Green (Surpris) : Oh vous connaissez Regina Spektor ? C'est une bonne amie, j'adore. Je pourrais éventuellement vous conseiller Jeffrey Lewis, un new-yorkais également…Ecouter tout Jeffrey Lewis…

Résumons la situation. Une réputation de jeune homme blasé et rabougri. Un flegme gainsbourien à faire pâlir tout journaliste un tant soit peu timide. Et un accent new-yorkais à couper au couteau. Les ingrédients parfaits pour une interview ratée.

Quelques minutes plus tard, l'intervieweur se rend compte qu'il en a déjà passé trente avec Adam Green, et que miracle, il en redemande. Capable d'évoquer en une seule et même phrase Georges Bush (qu'il déteste) et Franck Sinatra (qu'il adore), Adam Green tord le cou à tous les préjugés et se révèle passionnant et plus lucide que cinquante farmers du Texas profond… Le vert n'est-il pas la couleur de l'espoir ?

 

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