Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce La Danse des accrochés
Thibault Dentel  décembre 2016

Réalisé par Thibault Dentel. France. Thriller. 1h46 (Sortie le 7 décembre 2016). Avec Jean-Claude Gauthier, Christophe Sauvion, Dorothée Dentel, Sylvain Solustri, Nicole Turpin, Nadège Tard, Karl Bréhéret et Sébastien Gazull.

Pour son premier long-métrage, Thibault Dentel a choisi un sujet inédit au cinéma : le port du bracelet électronique.

En termes administratifs, on appelle ça le "Placement sous surveillance électronique » et l’on va suivre tout ce que cette mesure implique de contraintes pour son "bénéficiaire ». Ce qui, sur le papier, paraît un substitut confortable à la prison pose dans la vraie vie toute une série de problèmes que "La Danse des accrochés" de Thibault Dentel liste et montre avec une clarté digne d’un documentaire.

En l’occurrence, Vincent, libéré de sa peine et porteur du fameux bracelet posé sur sa jambe, est en totale dépendance de ce dispositif électronique. Toute sa journée s’organise autour du bracelet, qui devient, de jour en jour, de plus en plus une obsession et lui pourrit littéralement la vie au point de lui faire dire qu’il préférait le temps sans stress de l’enfermement.

Qui plus est, Vincent a trouvé du boulot dans la ferme de Didier. Une ferme isolée dans laquelle le système de surveillance PSE fonctionne de manière aléatoire et qui expose Vincent à des coups de fil intempestifs de la police qui le pense en cavale quand son bracelet n’est plus alimenté.

Pour un premier film, Thibault Dentel traite formidablement son sujet en le combinant aussi avec une vraie plongée dans le monde paysan actuel. On y découvre un milieu malade dans lequel se pendre devient une figure récurrente.

Certes, Didier a d’abord un problème oedipien non résolu avec sa vieille mère qui le déteste, mais il est aussi exemplaire des derniers paysans français englués dans un métier de plus en plus mal payé, très astreignant et mal considéré, propice à de fortes dépressions nerveuses.

Thibault Dentel utilise un très beau noir et blanc pour sa fable sociale et l’on saluera la qualité de la photo de Tomasz Cichawa qui réussit particulièrement les ambiances nocturnes.

Dès lors, on ne comprend pas pourquoi ce film fait à l’arrache, mais qui ne fait pas fauché, n’a pour l’instant jamais connu les honneurs d’être sélectionné dans un festival. Vivant en pays vendéen, Thibault Dentel s’est vu sans raison écarté du festival de la Roche-sur-Yon.

Sans doute, ce cinéma qui utilise des acteurs qui n’ont rien de glamour et qui n’en sont pas moins excellents, comme Jean-Claude Gauthier et Christophe Sauvion, a le tort d’aborder frontalement, et avec talent, des problèmes éloignés des préoccupations des bobos. Ce cinéma populaire revendiqué par un quadragénaire qui pense public plutôt que commission d’avances sur recettes mériterait pourtant d’être largement vu.

On parie que si cela était le cas, il ferait l’unanimité, même si "La Danse des accrochés" de Thibault Dentel bifurque dans sa seconde partie et finit en quasi polar, dans une ambiance presque kaurismakienne. On y découvrira alors un singulier tueur à gages joué par Sylvain Solustri, dont le physique de colosse blond quinquagénaire ferait aussi merveille chez Jean-Pierre Mocky.

Dans un cinéma de qualité bourgeoise parfaitement calibrée, "La Danse des accrochés" fait figure de vilain petit canard. On espère qu’on découvrira vite que le film vaut mieux que cette position repoussoir.

On doit, en effet, le voir comme un portrait de la société française actuelle et admettre que Thibault Dentel est d’ores et déjà au cœur d’une réalité jamais montrée et s’avère un observateur sans rival d’une ruralité que tout condamnerait s’il n’était pas là pour s’en insurger.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 20 octobre 2019 : De tout, pour Tous

Encore un programme bien chargé et très éclectique au travers de notre sélection culturelle hebdomadaire. Beaucoup à lire, à voir, à écouter... alors ne perdons pas de temps. C'est parti pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"Engine of paradise" de Adam Green
"Phantom solids" de Lunt
"Fear of an acoustic planet" de Tahiti 80
"A wonder plante to" de Nilok 4tet & Daniel Zimmermann
"Six strings under" de Eric Legnini
Sarah McCoy et Dom La Nena au Nancy Jazz Pulsation
"Nothin' but" de Flyin' Saucers Gumbo Special
"Comfort zone" de Hugo Lippi
"Hors l'amour" de Jean Felzine
"A ciel ouvert" de Kaori
Rencontre avec Lady Arlette, accompagnée d'une session live et acoustique
"Vinyles, suite" c'est le titre de l'émission #3 de Listen in Bed
"Déluge" c'est le troisième volume des Mix de Listen in Bed
"Hybrid" de Yosta
et toujours :
"Vie future" de La Féline
"Kino music" de Pierre Daven Keller
"Miracles" de Sarah Amsellem
Orouni en session live dans une librairie, par ici
"Beethoven, 5 sonates pour piano" de Michel Dalberto
"Ship of women / Somewhere in a nightmare" de Olivier Rocabois
"Disaster serenades" de Parlor Snakes
"A life with large opening" de Samba de la Muerte
"Les géraniums" de Marie Sigal
"Amazona" de Vanille
"Pulse" de Vincent David
Festival Levitation #7 avec The Warlocks, Frustration, Fat White Family...
Listen in bed Emission #2, Vinyles
Listen in bed Mix #2, The Sopranos

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Cirque Leroux - La Nuit du Cerf" au Théâtre Libre
"Un jardin de silence" à La Scala
"Frida jambe de bois" au Théâtre de l'Union à Limoges
"Fleur de peau" au Théâtre Essaion
"Habiter le temps" au Lavoir Moderne Parisien
"Wilde - Chopin" au Théâtre Le Ranelagh
"En ce temps là l'amour..." au Théâtre des Mathurins
"Imposture posthume" au Centre Culturel Suisse
"Fred Tousch - Fée" au Théâtre de Belleville
"Corinne Zarzavatdjian - Un nom à coucher dehors !" au Mélo d'Amélie
des reprises :
"L'Ingénu" au Théâtre Le Lucernaire
"Le Crépuscule" au Théâtre de l'Epée de Bois
"J'aime Brassens" au Théâtre d'Edgar
et la chronique des spectacles déjà à l'affiche en octobre

Expositions avec :

"Vampires - De Dracula à Buffy" à la Cinémathèque française

Cinéma avec :

le film de la semaine :
"Au bout du monde" de Kiyoshi Kurosawa
et la chronique des films à l'affiche en octobre

Lecture avec :

"Cléopâtre" de Alberto Angela
"Histoire du Canada" de Daniel de Montplaisir
"Je te suivrai en Sibérie" de Irène Frain
"La source de l'amour propre" de Toni Morrison
"Ordinary people" de Diana Evans
"Vik" de Ragnar Jonasson
et toujours :
"L'héritage Davenall" de Robert Goddard
"L'horizon qui nous manque" de Pascal Dessaint
"La petite conformiste" de Ingrid Seyman
"La véritable histoire des douze Césars" de Virginie Girod
"Les roses de la nuit" de Arnaldur Indridason
"Guerilla, le temps des barbares" de Laurent Obertone
"Pyongyang 1071" de Jacky Schwartzmann

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=