Comédie policière de Jean-Paul Bathany, mise en scène de Bernard Malaka, avec Marie Arnaudy et Marie Perrin.
Scénariste, dialoguiste et auteur versé dans l'humour, Jean-Paul Bathany s'essaye avec succès à l'écriture théâtraleet réussit, dans la foulée, un beau doublé.
Après "Euréka !", "Le crime était parfait... ou presque" s'inscrit dans le registre de la comédie du genre petits crimes à l'anglaise.
En effet, la partition composite hybride comédie, biodrame, satire sociale, suspense, absurde, irrationalité et amoralité dans un huis-clos noué par une situation abracadabrante, celle d'une femme qui, s'annonçant comme un employé d'EDF, s'introduit au domicile d'une inconnue pour lui raconter un rêve dans lequel elle est tuée par cette dernière armée d'une épée à l'effigie d'un cochon rigolard.
Est-ce du lard ou du cochon ? Il y a forcément un loup dans ce thriller comico-psychologique à engrenage et conjugué au féminin dont l'auteur prend un malin plaisir à dévoiler la trame par dose homéopathique.
Les dialogues mitonnés aux petits oignons font le dont les dialogues mitonnés aux petits oignons font le régal des interprètes dirigées par Bernard Malaka qui signe une mise en scène efficace placée judicieusement sous le signe de l'humour pince-sans-rire assurant un divertissement de bon aloi
Au jeu, dans un salon au minimalisme clinique de Sophie Jacob, deux Marie font la paire dans une confrontation drolatique riche en inattendus rebondissements et à l'imprévisible dénouement.
Le duo pétulant de compères-complices formé par les excellentes comédiennes Marie Perrin, la "grande gueule" issue d'une bonne famille mais rejetonne mal-aimée d'une mère destructrice asticotée par une chauffeuse de taxi gouailleuse au franc-parler populaire, et Marie Arnaudy, est épatant.
Et pas de temps mort (sic) dans cette rocambolesque et réjouissante intrigue aux allures de jeu du chat et de la souris propre à tenir en haleine - et ravir - le spectateur. |