The past will last forever
(Autoproduit) octobre 2016
Le nouvel album du duo new-yorkais Occurrence est la synthèse presque parfaite entre l'univers de David Lynch et la musique indus, darkwave et électro : délicieusement sombre, souvent bien barré mais toujours accrocheuse.
Quand j'ai mis ce disque sur ma platine et que j'ai entendu les premières notes de "The things I've always liked I now hate", j'ai pensé immédiatement à l'album de Dot Allison, We are science. On se retrouve propulsé quinze ans en arrière. Une époque insouciante, nos corps libérés, notre coude se levant souvent plus que de raison au comptoir des bars interlopes (toujours cette référence indélébile). La voix de Cat Hollyer se pose lascive sur les rythmes électro, syncopés de son comparse Ken Urban.
On y retrouve aussi beaucoup d'invités pour y poser leur voix comme Johnny Hager, Polly Lee, Jenny Seastone ou bien encore Kip Berman du groupe The Pains of Being Pure at Heart que l'on peut retrouver sur le titre "The sadness sure gets me".
La chanson "The right to be forgotten" vous fera penser aux plus belles compositions du groupe Garbage et on le sait tous, il n'y en a pas eu beaucoup.
L'album est une réponse sensible à l'art contemporain : soit on le comprend, soit ça nous échappe mais ça ne laisse jamais indifférent. J'ai aimé me promener dans ces différents tableaux ou univers, j'ai été parfois perdu mais en l’occurrence je m'y suis plu. Une promenade musicale qui ne laissera pas l'auditeur sur le bas côté.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.