"L’homme qui se cherche lui-même a quelque chance de se rencontrer" Georges Duhamel
Brian S. Cassidy est un ancien membre d’entre autre Shearwater et d’Okkervil River. Il y a pire, bien pire. De cette école, de l‘immense Will Sheff et de Jonathan Meiburg, le guitariste américain a retenu l’envie d’être perfectionniste, la façon de façonner de belles mélodies, l’exigence de l’écriture musicale, l’importance à apporter aux textes.
Avec force talent Brian S. Cassidy, en échappée belle en solitaire, s’émancipe et offre une musique sobre, profondément humaine, élégante et humble (une ambition sans fard ni artifice) qui, toujours intéressante musicalement, joue entre grands espaces et abandon rugueux, lumière et ombre, élans dramatiques enrobés d’arrangements soignés ("Uncompahgre", "Arcadia", "Make Believin'", "I am an Ocean"…) et retenue mélancolique presque à l’os ("If I could write a song", "Rich Man"...).
Alpine Seas s’inscrit totalement dans la grande tradition, presque dans le mythe Américain de l’indie folk voire presque de l’Américana, de ces musiciens qui profitent des grands espaces pour (se) raconter l’intimité, l’humain. Brian S. Cassidy est enseignant, comme François-Régis Croisier (Pain Noir, Saint-Augustine) son cousin Auvergnat, on imagine aisément l’éducation musicale portant sur le soin à apporter au songwriting, aux couleurs mélodiques et la nécessité de ne jamais trahir aucune émotion.