The Arcade Fire, composé à quatre mains par les canadiens Win Butler et Régine Chassagne reste un disque non identifié mais terriblement entraînant. Un énième groupe en "The", certes, mais voila sans doute LE groupe rock alternatif qui fera danser vos petits petons en 2005. Ou vous extirpera quelques sanglots d'émotions.
Violons qui crissent, voix désossée et accordéon qui s'essouffle… Le single évident de The Funeral, "Neighborhood #2 (Laika)" provoque à l'insu de notre plein gré un réflexe pavlovien: Enfoncer la touche repeat et percer le secret de ce groupe venu de nulle part.
Rêche à l'écoute et dur au toucher, Funeral se conçoit comme un vynil aux deux faces bien distinctes, alternant la violence et la mélancolie. L'introduction "Neighborhood #1, #2, #3, et #4", très Pixies dans ses sonorités, constitue un hors d'œuvre de rage contenu, une montée progressive portée par une voix des plus tragiques. La suite n'en est que plus savoureuse.
Entre ballades très Mazzy Star ("Haïti") et refrains démoniaques ("Rebellion"), The Funeral tient la route et colle au bitume. Et ce malgré la faiblesse de quelques ballades dispensables. Arcade Fire fait somme toute penser au «Heroin» du Velvet et s'impose comme le Franz Ferdinand venu des pays froids.
Contacter le dealer le plus proche pour vous procurer "Neighborhood #1, #2, #3, et #4", et "Une année sans lumière" si vous êtes définitivement en manque…
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