J’avais eu la chance de tomber par hasard sur Home work #1, un des deux précédents EP de Bumpkin Island, et de le chroniquer ici-même. J’avais alors été frappé par l’esprit d’aventure qui s’en dégageait, l’envie clairement exprimée de sortir du cadre, de redéfinir leur musique, de prendre le temps de se construire.
Ce n’est donc pas par hasard que j’ai choisi de vous parler de ce nouvel album, le deuxième du groupe rennais.
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On dit souvent que le deuxième album est un piège. Je ne crois pas que Bumpkin Island se soit posé la question. Bien sûr, les deux EP qui ont précédé All was bright ont probablement aidé à passer l’obstacle en servant de terrain d’expérimentations diverses. Bien sûr. Mais dès l’ouverture, j’ai le sentiment que le résultat est là. Cet album, ils l’ont inventé patiemment, en retravaillant chaque petit détail jusqu’à ce que l’ensemble se mette en place. C’est sûr.
Autour d’une base plutôt rock, guitares, basse, batterie, les aventuriers bretons ajoutent aussi bien des cuivres que des synthés, naviguant avec autant d’aisance dans des ambiances denses et lourdes que dans des univers beaucoup plus atmosphériques, aux frontières du songe. Leur musique invite alors à prendre une route sinueuse, à traverser de vastes paysages montagneux et on se voit héros d’un road movie fantasmé. On se prend à embarquer, éveillé, dans ces rêves complètement fous où l’on peut rouler à tomber ouvert dans une vieille décapotable et se retrouver l’instant d’après survolant des forêts s’étalant à perte de vue, sans éprouver le moindre étonnement face à l’étrangeté de la situation. Tout est normal. Tout est fou, mais normal. Au calme de "La vie secrète de Frederic B" et ses synthés qui rappelleront Air, succède l’énergie orchestrale du titre "All was bright" qui nous emporte alors comme une tornade et on monte le son jusqu’à faire trembler sol et plafond.
Mais au-delà de tout ça, c’est bien la qualité des compositions qui convainc l’auditeur, la maîtrise des arrangements, et la voix d’Ellie James qui arrive à se fondre, à dominer, et à nous transporter. L’alchimie parfaite. Une communion qui perdure jusqu’au bout du disque, traversant l’étonnant "Sgt Woodburry" pour s’éteindre en douceur avec le planant "Yellow on the sea".
Si dans les deux EP précédents, Bumpkin Island était en recherche, on peut maintenant dire que le groupe a trouvé un véritable équilibre entre toutes ses individualités. Après All was bright, on peut parier sans aucun doute sur l’avenir de Bumkin Island.
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