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Interview  février 2017

Pétosaure, un nom qui sonne fort. Un nom dont l’origine semble prestigieuse. Ce qui fait dire à mon généraliste : "Pétosaure est un prince". Cela va bien à notre personnage, mais un prince humain, profondément humain, tourmenté, aimant. Un artiste intéressant, attachant, vrai, sensible. Il est le leader du groupe qui porte son nom. Pétosaure a sorti un album absolument magnifique (je risque de le répéter dans cet article, tellement que c’est vrai) : Le fantôme de l’enfant.

Un enfant, quel enfant ? L’enfant Pétosaure qui écoutait Maurice Chevalier ? Peut-être. Nous ne chercherons pas à entrer dans l’intimité de Pétosaure, c’est sa vie, son monde, dont il nous dira ce qu’il veut plus bas. L’avis sur cet album rare, je l’ai déjà donné dans ma chronique, donc je ne vais pas revenir dessus. Le but de cet article est de connaître le groupe Pétosaure. Malheureusement, je n’ai pas pu interviewer l’un des musiciens, Meunier qui joue de plusieurs instruments dont la guitare. Alors j’en profite pour lui dire toute mon affection et que j’espère qu’un jour, s’il le veut, nous aurons un entretien. Il faut toujours respecter les artistes. Nous, les chroniqueurs, ne sommes que des serviteurs de la musique et des musiciens. La musique nous fait du bien. Non ? Alors nous n’avons pas à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas.

Nous allons donc maintenant entrer dans l’antre de Pétosaure, découvrir ces musiciens de génie, qui n’hésitent pas un instant à jouer de la musique, car nous verrons c’est leur vie. Ils ne font qu’un avec. Ce qui m’a touché d’abord avec Pétosaure et Krispy Krust ou Don Coco, c’est leur gentillesse, leur douceur, leur patience à mon égard. Dès le départ, "Je ne vous dérange pas, votre santé..." Quelle attention !

Alors que je suis encore qu’un inconnu. Nous voyons déjà la marque de ce qui fait les grands, cet amour pour l’autre, sans faire semblant. Voilà ma première impression qui se confirmera tout au long de l’interview. Allons-y :

Cette première question est obligatoire à tout artiste interviewé : un malade souffrant d’une sévère maladie vous dit : "Votre musique apaise mes maux", qu’est-ce que cela vous fait ?

Pétosaure : C’est difficile de répondre. Cela m’émeut, c’est un thème important, c’est la raison principale du pourquoi je fais de la musique. Si je fais de la musique, c’est une manière de m’envoler et de partir avec ceux qui sont dans leur chambre d’hôpital.

Vous venez de répondre à "pourquoi faites-vous de la musique", en dehors des malades dont nous venons de parler, pour qui faites-vous de la musique ?

Pétosaure : Pour qui ? Pour les amoureux.

Votre musique nous transporte dans un monde particulier. Ce monde correspond-il à Pétosaure seulement ? Correspond-il aussi à Meunier (Capitaine fantôme) et à "la brute épaisse" Krispy Krust (Don Coco) ?

Pétosaure : Oui, je suis entouré de personnes avec qui je travaille depuis très longtemps. J’ai toujours aimé voir la lumière quand je suis sur le bateau. Ils sont dans mon monde. Ce projet reste un souffle d’espoir.

Pétosaure, alors pouvez-vous dire tous les trois que vous jouez la musique qui vous plaît ?

Pétosaure : On a des liens humainement parlant. On aime ce projet, chacun se représente dans ce projet.

Comment composez-vous ? Pétosaure, vous composez seul ?

Pétosaure : Je compose uniquement seul. Je suis rarement accompagné de quelqu’un. J’ai besoin de m’éloigner de tout. Je bois, je prends du c....s . J’arrive à me retrouver justement quand je me perds.

Votre premier album est une merveille. Je l’ai visité comme une maison hantée, avec des ombres. A la fin on en redemande : dix pièces, ce n’est pas assez. Pensez-vous enregistrer un nouvel album ?

Pétosaure : Une maison hantée avec dix pièces ? Je laisse libre d’interprétation. J’offre un monde qui prendra la forme qu’il voudra. Oui, il laisse sur sa faim. J’ai besoin de faire des choses extrêmes. Quand j’aime, c’est à faire exploser mon cœur.

J’ai déjà commencé d’enregistrer en vue d’un deuxième album. Je viens du Metal et on partait très loin, très vite. J’ai vieilli, je me retrouve à faire vivre un album. Je compose tout le temps, ce qui fait que je me couche vers minuit – 1 heure du matin. Mais la plupart des mélodies sont dans ma tête depuis 10 – 15 ans.

La suite arrive très vite, mais quelque chose avec plus de colère, plus d’agressivité, plus d’amour, un peu personnel. Cela donnera un album plus profond, plus tentaculaire. Je ne sortirai pas un album qui ne me plaît pas entièrement.

Voyez-vous Pétausore sur un long terme ?

Pétosaure : Plus le temps passe, plus je me rends compte que la musique va être nécessaire. Je ne trouve pas de l’amour dans les autres domaines. J’écris de la musique si j’arrive à atteindre du monde, si je peux vivre de ça, et en faire profiter les autres, alors oui. J’ai envie d’offrir une vie à cette musique, sortir des albums différents. J’ai envie de voir les choses changer dans cette société. Ce que je peux faire c’est de la musique, je serais peut-être utile en donnant des choses à aimer.

Former un groupe n’est pas évident. D’après ce que j’ai pu lire, cela a été pour vous une évidence, est-ce vrai ? Et la formule de trois, vous convient-elle ou envisagez-vous d’agrandir le groupe ?

Pétosaure : Le trio, cette forme nous permet d’émerger. J’aimerais monter un spectacle sur scène avec des chœurs, des saxos, flûtistes... accéder à la liberté et à la musique avec d’autres personnes. Ce qui m’en empêche, c’est une histoire de finances.

Comment se passent les enregistrements ? Jouez-vous avec exactitude ce que vous avez répété pendant des heures ?

Pétosaure : Nous ne pouvons répéter qu’une fois ou deux. On se connaît, on s’écoute : pas un instrument ne peut se passer de l’autre. Il y a un sentiment fraternel qui naît entre nous, on peut jouer 24 heures ensemble, les ressentir. Mais une seule répète suffit pour se rassurer. On se retrouve sur l’intensité, une dose de travail courte mais intense.

Et sur scène, comment cela se passe-t-il ? Rejouez-vous l’album en restant fidèle à la moindre note ou alors vous vous lâchez et improvisez par moment ?

Pétosaure : Cela dépend de la compo. Le but est de faire plaisir aux gens qui s’investissent. Je n’impose rien de définitif. Je reste attaché à une ligne, mais je me laisse aller à l’impro, elle se transforme à chaque fois. Sur scène on cherche autre chose.

Jusqu’à quel point vous autorisez-vous d’improviser ?

Pétosaure : Les limites de mes capacités. Je me découvre et je ne me fais pas confiance, je suis courageux et timide. Lorsque je suis sur scène, je ne suis pas la même personne que dans la vie de tous les jours. On fait de la musique avec honnêteté et sincérité. Dans la vie de tous les jours, je suis une personne avec beaucoup de cynisme. Je vais apprendre à me connaître. Je cherche encore. Quand je serai en phase avec moi-même, j’irai plus loin.

Tout le monde est-il invité à voir Pétosaure, ou est-ce seulement réservé à une sorte d’élite ?

Pétosaure : Une élite ? Cela me ferait de la peine. Je ne le souhaite pas. Je pense que la musique doit refléter un état d’esprit propre. Certains seront attirés parce qu’ils sont voyeurs. Tout le monde peut se retrouver dans ce projet. L’image que j’aimerais véhiculer est celle-ci : "Regardez je fais ce qui me plaît et je suis heureux". En fait j’aimerais arriver à faire vivre beaucoup de gens par l’amour.

Que vous apporte la scène ?

Pétosaure : La scène m’apporte une délivrance, c’est aussi une ouverture aux autres, une mise à nu : accepter d’être une bête de foire et parfois un animal sacré.

Vous laissez-vous influencer par l’attitude du public ?

Pétosaure : J’ai l’impression de ne pas avoir regardé le public. Ce qui m’intéresse, c’est de voir les visages. Je porte des lunettes noires, c’est pour cela. J’aime voir les lèvres bouger, chanter mes chansons. J’essaie donc de voir, de les emmener avec moi. Chaque concert passe tellement vite, est tellement fort qu’à la fin il ne me reste que le souvenir de quelques expressions sur des visages.

S’il n’y a que deux personnes dans la salle, est-ce que vous joueriez comme si elle était pleine ?

Pétosaure : Oui, je ne rate pas une occasion. Je suis là pour jouer car j’aime chanter. Je ferai le meilleur concert. J’ai fait du Metal, cela nous est arrivé d’avoir des salles vides, mais cela ne nous a jamais empêché de jouer.

Quels genres de salles aimez-vous ? Le Stade de France, est-ce un rêve ?

Pétosaure : J’aime les salles intimes qui ont une âme. Le Stade de France ne l’est pas. Je ne suis pas rebuté par une salle étriquée. J’aime les salles avec un passif, une gueule.

Seriez-vous prêt à faire un tour du monde en faisant que des petites salles et ceci dans toutes sortes de pays ?

(Là, je lui explique ce qu’a fait Marco Zappa Trio l’année passée, jouant même avec des artistes locaux).

Pétosaure : Oui, le but pour moi est de faire un voyage. Ce qui compte pour moi, c’est de partir sur les routes. On y rencontre des gens, des lieux. Le voyage est important et nécessaire et aller à la rencontre des gens avec sa musique. J’adore la route que je préfère aux destinations.

Pétosaure me donne l’impression d’être prêt à toutes sortes d’expériences musicales. Qu’en pensez-vous ?

Pétosaure : Oui c’est vrai, je ne veux pas m’enfermer. La musique, c’est fait pour changer tout le temps : gammes, rythmique, chercher à trouver des sons.

Vos écoutants (c’est comme cela que j’appelle ceux qui écoutent de la musique et je n’aime pas le mot "fan") doivent-ils s’attendre à vraiment de grands changements, un peu comme UFO entre leurs premiers albums "progressifs" et les suivants qui étaient du Heavy Metal ?

Pétosaure : J’aime le changement d’attitude, les formes changent, mais les gens ne se perdront pas. Je n’ai pas comme but de perdre les gens. Je serai... je ne produirai pas de musique intrinsèquement différente, mais je lui donnerai des aspects très changeants.

Pétosaure est-il un groupe prêt à faire des duos ?

Pétosaure : C’est déjà le cas sur "Le fantôme de l’enfant", il est chanté par un chanteur invité Weerdo et aussi par Jaky. Dernièrement, je suis allé trouver Anosmiac, un ancien guitariste de groupe de metal que l'on connaissait à l'époque qui fait aujourd'hui de la musique electro à Besançon et je chante sur le morceau de son nouveau projet. Dans le prochain album, il y aura des rencontres.

Et tout un album avec un autre groupe comme l’on fait Bo Ningen et Savages ?

Pétosaure : Cela pourrait se produire.

Revenons à la scène. Quel est votre état d’esprit avant de monter sur scène ?

Pétosaure : Je suis terrifié, j’ai le trac.

Et pendant le concert ?

Pétosaure : Un monstre, une bête de foire volontaire. Il y a beaucoup de jeux, j’ai beau jouer des rôles, je me cache en fait.

Et enfin après le concert ?

Pétosaure : Epuisement. Il faut vite que je m’écarte du monde.

Comment conciliez-vous votre vie de tous les jours et Pétosaure ?

Pétosaure : Difficilement. Heureusement ma banquière me couve, elle me prend comme un fils. J’aime profiter de la vie. Les choses tourneront pour le mieux quand il le faudra.

Les événements qui vous entourent, qu’ils soient grands ou petits, influencent-ils Pétosaure ? Jusqu’à quel point ?

Pétosaure : Evidement ils influencent ma musique. Je ne représente aucune forme de politique. Ce que je recherche c’est de grandir, accompagner les Hommes durant leur vie. J’ai envie de créer leur peine et de les consoler.

Etes-vous sensibles aux remarques de vos écoutants et peuvent-elles influencer votre musique ou vos textes ?

Pétosaure : Extrêmement. Je suis en remise en question permanente. Je suis fidèle à mes intuitions. Il faut s’écouter, il y a quelque chose qui crie : il faut toujours écouter la plainte. Si je devais être influencé, c’est parce que je serais touché par cette personne. J’ai du mal à écouter les gens. Je suis particulièrement têtu.

Que voudriez-vous que l’on retienne de Pétosaure ?

Pétosaure : C’est l’amour du changement, la force du bouleversement et le risque. L’ordre des choses n’existe pas. Les choses ne doivent pas être faciles. Le chemin doit être dur, plein de bonnes et mauvaises surprises. Je me donnerai tous les moyens pour arriver parce que je suis vivant et que j’ai une passion.

Pétosaure, dernières questions courtes. En deux mots : Jaky La Brune.

Pétosaure : Histoire d’amour.

En deux mots Nicolas Ker.

Pétosaure : Enigme volatile.

En deux mots Alexandre Dumont.

Pétosaure : Providence fortuite.

Les deux artistes que vous préférez ?

Pétosaure : Charles Trenet. Je l’ai aimé entre 4 et 6 ans et je lui ai écrit de nombreuses lettres. Je l’ai rencontré une fois au Palais des Sports et je l’ai embrassé, j’avais 4-5 ans.

Alain Bashung. Mon père écoutait de la chanson française, mes parents ont fait ma culture musicale. Bashung, sa mort m’a touché. Cela m’arrive de pleurer quand je l’entends dans ma voiture. J’aurais aimé le rencontrer et le voir sur scène.

Pétosaure, je vous laisse conclure.

Pétosaure : Je vous aime.

Le lendemain, c’est au tour de Krispy Krust (Don Coco) de passer à la question. Nul n’échappe au terrible Ichigo Samuru. Oui, bon Meunier n’a pas pu être présent, c’est ainsi, n’est-ce pas ?

La première question est obligatoire : un malade vient vers vous et vous dit que votre musique calme ses maux, lui font du bien, qu’est-ce que cela vous fait ?

Krispy Krust : Sensation d’accomplissement. Les projets d’un artiste, c’est de toucher les gens et de leur apporter quelque chose. La musique procure des sensations, mieux que la technique. La finalité est importante.

Pourquoi faites-vous de la musique ?

Krispy Krust : Depuis petit j’aimais le spectacle, la musique. J’ai été bercé par la Pop, le Rock Progressif. Quand je me suis remis à la musique, j’avais déjà entendu Genesis et Yes. J’écoutais de la Pop, du Jazz, de la musique classique. Puis j’ai réécouté Genesis en concert.

J’ai commencé la batterie au collège. A ce moment, j’écoutais du Punk et du Metal. Je ne m’intéressais pas au sport et à l’informatique. Je me suis donc mis à la batterie, pris de passion. Je connaissais le jeu de Phil Collins avant d’avoir touché une batterie.

Pour qui faites-vous de la musique ?

Krispy Krust : Les racines c’est la passion. Je fais des sessions pour des choses qui ne me plaisent pas forcément. Mais cela me permet de gagner de l’argent donc c’est bien. Je fais de la batterie pour moi, pour dire les choses : la batterie est le moyen de m’exprimer. Je ne suis pas expansif, mais la batterie permet de vous exprimer, le fait de crier pour que les gens puissent le voir. La musique va à l’encontre des réseaux sociaux où l’on se montre.

Pétosaure vous correspond-il ?

Krispy Krust : Pétosaure est arrivé avec ses morceaux bien marqués. "Venez jouer avec moi dans mon univers". On apporte chacun des parfums différents. Le projet est de Pétosaure, le résultat est la forme des trois.

Avec Pétosaure, jouez-vous la musique qui vous plaît ?

Krispy Krust : Oui, avec ce projet. Cela fait 16 à 17 ans que je joue de la batterie. Pétosaure est un groupe qu’on aurait aimé avoir depuis longtemps car avec Pétosaure, il y a du lâcher prise... est-ce qu’on a assez de talent ? Ce qui ressort de notre musique est naturel.

Oui je joue la musique que j’aime, c’est une extension de moi-même. Pétosaure nous demande d’être nous-mêmes. On n’est pas là pour jouer le style de xyz. Les morceaux sont naturels.

Est-ce que vous composez ?

Krispy Krust : J’apporte de la compo en terme de style de morceau.

Je vois l’album de Pétosaure comme une maison hantée.

Krispy Krust : C’est un univers sombre, intriguant. Chaque morceau à son propre univers.

Voyez-vous Pétosaure sur un long terme ?

Krispy Krust : Oui complètement, aussi longtemps qu’on s’entendra. Ce qui m’a plu : on ne s’est jamais pris la tête pour travailler ensemble. Le dernier morceau, toute la structure de la partie batterie est spontanée.

Former un groupe n’est pas évident, mais pour Pétosaure cela a été une évidence ?

Krispy Krust : Oui, naturel, spontané. Quand on veut créer un groupe, ce n’est en effet pas facile. Ensemble on fait ce qui marche, on imprime tout de suite. Quand on est ensemble, on sait ce que chacun est capable de faire.

La formule du trio vous convient-elle ?

Krispy Krust : Parfait.

Pétosaure envisage-t-il de s’agrandir ?

Krispy Krust : Non sauf si c’est le même état d’esprit. C’est l’état d’esprit qui compte au final.

Comment se passent les enregistrements ?

Krispy Krust : On est tributaire des séquences, des synthétiseurs. Je joue avec un métronome. Les instruments varient, on veut aller toujours plus loin, le résultat en live est plus percutant. La batterie est à mi-chemin entre le free Jazz et le Metal. Il y a plus de détails sur le CD. D’ailleurs en l’écoutant on redécouvre les morceaux.

Sur scène improvisez-vous par moment ?

Krispy Krust : L’improvisation, même la plus libre possible, c’est de la composition en temps réel qui obéit à des règles. Il faut un certain carcan, que cela ait du sens. Qu’est-ce que je peux utiliser ? Puis-je assurer ? Nous sommes libres dans un cadre.

Tout le monde est-il invité à voir Pétosaure, ou seulement une élite ?

Krispy Krust : Il n’y a pas de caste. La musique est faite pour tous. Chacun écoutera à son niveau Miles Davis, Genesis, le Rap, la Country ou le Jazz. Je ne me dis pas, tiens tel ou tel n’écoute pas du Progressif. L’important est que cela plaise ou pas. Il y a des gens qui font des chansons simples et qui touchent. On fait de la musique qui nous ressemble.

Que vous apporte la scène ?

Krispy Krust : Une libération, c’est l’explosion, c’est physique. On ne fait pas un concert de Pétosaure comme on fait les courses.

Vous laissez-vous influencer par l’attitude du public ?

Krispy Krust : Oui dans le bon sens. S’il n’y a pas de réactions, je ne vais pas changer ma musique et s’il y a de l’ambiance, cela nous tire vers le haut.

Que faites-vous s’il y a deux personnes dans la salle ?

Krispy Krust : On n’arrête pas le concert. Le concert nous fait du bien, c’est pour ça.

Le Stade de France vous fait-il rêver ?

Krispy Krust : Le Stade de France me fait rêver. Il faudrait des salles intimistes et des grandes scènes !

Seriez-vous prêt à faire le tour du monde en ne jouant que dans des petites salles et cela dans n’importe quel pays ?

Krispy Krust : Complètement. C’est une manière de faire de la musique, de rencontrer des gens.

Pétosaure me donne l’impression d’être prêt à toutes sortes d’expériences musicales. Qu’en pensez-vous ?

Krispy Krust : Complètement. On aime faire le plein de musique. On a tous des rêves qu’on aimerait essayer.

Doit-on s’attendre à de grands changements dans la musique de Pétosaure ?

Krispy Krust : Si on faisait une cassure ce serait une évidence. Comme chaque morceau vit par lui-même, la musique va muer. Le nouvel album sera du Pétosaure. La transmission se fait si les gens viennent à nos concerts. Ils entendent les morceaux du prochain album.

Pétosaure est-il un groupe prêt à faire des duos ?

Krispy Krust : Oui ou une participation. On peut jouer avec d’autres gens.

Avez-vous des noms ?

Krispy Krust : Pas forcément, sauf pour le solo de violon. Il faut que la chanson le demande.

Et tout un album ?

Krispy Krust : Oui complètement. On est partant pour de telles choses.

Revenons à la scène. Quel est votre état d’esprit avant de monter sur scène ?

Krispy Krust : J’ai envie de me lâcher. J’ai hâte d’y être pour pouvoir me lâcher.

Pendant le concert ?

Krispy Krust : Au début concentré. Au bout du deuxième morceau, on commence à être chaud et après...

Après le concert ?

Krispy Krust : Je me sens bien, c’est l’occasion de voir les gens. Cela me permet d’être plus naturel. Il reste l’euphorie du live. On est suivi par des amis et de la famille. J’aime tout dans le concert.

Comment conciliez-vous votre vie de tous les jours et Pétosaure ?

Krispy Krust : C’est dans le milieu artistique, donc bien.

Les événements qui vous entourent, qu’ils soient grands ou petits, vous influencent-ils ?

Krispy Krust : Oui, mais plus les événements personnels, aucune affiliation politique. On veut parler des choses qui peuvent toucher les gens.

Etes-vous sensibles aux remarques de vos écoutants ?

Krispy Krust : Oui, mais cela ne va pas me dicter comment faire de la musique. Je prends tout ce qu’on me dit.

Que voulez-vous que l’on retienne de Pétosaure ?

Krispy Krust : La puissance des émotions qu’on transmet. La puissance de cet univers.

En deux mots Jaky La Brune.

C’est la quatrième personne du groupe. Il y a plein de gens qui gravitent autour de nous.

En deux mots Nicolas Ker.

Krispy Krust : Torturé...

En deux mots Alexandre Dumont.

Krispy Krust : Dandy à l’écoute.

Deux artistes que vous préférez ?

Krispy Krust : Genesis, Miles Davis.

Je vous laisse conclure.

Krispy Krust : Excellente interview.

Merci... vous me troublez.

Troublé, je l’étais les amis. Quitter ces deux artistes, Pétosaure et Krispy Krust, est quelque chose de difficile, je regrette de ne pas pu avoir interviewer Meunier, mais comme les autres, il est dans mon coeur.

Je vous conseille de vite acheter Le fantôme de l’enfant. Are you Punk ?

 

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La chronique de l'album Le Fantôme de l’Enfant de Petosaure
La chronique de l'album Le Musc EP de Petosaure

En savoir plus :
Le Site officiel de Petosaure
Le Soundcloud de Pétosaure
Le Facebook de Pétosaure

Crédits Photos : Valentin Nauton


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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