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Rumble-O-Rama  (Enkirama / Sounds Like Yeah! / PIAS)  février 2017

Après leur petite escapade énervée en duo avec Narco Terror, les frères Puaux sont de retour avec leurs deux acolytes Patrick Lerchmüller et Alexandre Viudes pour Rumble-O-Rama, le quatrième album pas tout à fait assagi de Narrow Terence sorti le 3 février chez Enkirama / Sounds Like Yeah! / PIAS. Pour ceux restés un peu sur leur faim de grosses guitares, suite à leur concept-album acoustique Violence With Benefits comme pour ceux qui les avaient appréciés dans cet exercice "débranché", ce nouvel opus n’oublie ni les fans de l’électrique ni ceux de l’acoustique.

Toujours très influencés par le cinéma, l’album a d’ailleurs été mixé par Philippe Avril, spécialiste des musiques de films, de nombreux morceaux pourraient largement tenir la route dans des bandes originales de westerns, de films d'épouvante, de films noirs...

C’est un album de rock soit, mais il laisse malgré tout une bonne place aux cuivres (trombone, trompette, bugle…) et au violon. C’est toujours Christelle Lassort qui tient l’archet en tant que membre non-officiel mais donateur. Contrairement à leur précédent opus, les apparitions de ces instruments sont plus brèves (pas de solos par exemple), et ont plutôt comme mission de donner de la couleur et de la chaleur aux titres sans pour autant être au premier plan, les guitares et la batterie prenant souvent le dessus.

On commence malgré tout doucement avec "My Fall" où la voix rauque d’Antoine mène la barque au son des cuivres et d’une guitare acoustique et au rythme de percussions sourdes. On sent que Narrow Terence commence par poser doucement les ingrédients de cet album sans pour autant dévoiler d’emblée ce qu’il sera vraiment.

Arrive "Rumble-o-Rama" avec son intro batterie endiablée où on retrouve enfin de bonnes grosses guitares. L’atmosphère inquiétante de cette chanson est accentuée par une espèce d’orgue qui fait penser à un vieux parc d’attraction abandonné. Mené tambour battant, ce titre me fait penser aux "boules de la mort" qu’on voit parfois dans les cirques, ces espèces de grandes sphères métalliques où plusieurs motards tournent en rond à tombeau ouvert en frôlant la mort à chaque tour. Les voix qui s’entremêlent et la furie très "metal" de la fin du titre me font un peu penser à System Of A Down.

Pour "Misery's Dust", c’est cette fois Nicolas en lead-voice sur un titre assez bluesy avec les cuivres qui répondent à un riff bien trouvé le tout dans une ambiance "Western" et on retrouve ce même vieil orgue en toile de fond. Ensuite les deux voix des frangins se fondent l’une dans l’autre et c’est assez fascinant d’entendre cette complémentarité. La batterie donne la cadence tout au long du titre pour une des grandes réussites de cet album.

Tic Toc ? Qui est là ? Un clown un peu toc-toc ? Climat d’épouvante pour le titre suivant. La voix de Nicolas comme chantée dans un microphone usagé, les coeurs d’Antoine comme susurrés à l’oreille, le violon et les cuivres dans un style vieil orchestre désuet accompagnent la ritournelle d’un vieil orgue qui sonne comme celui des Doors, et posent les bases d’une ambiance de maison hantée. Final très rock où petit à petit chaque instrument apporte sa pierre à cet édifice inquiétant.

On ressent encore l’influence très "metal" sur "Vapoï", un titre endiablé qui démarre à l'orgue, et où les deux chanteurs se répondent tour à tour. Là encore les cuivres et l’orgue entourent des guitares saturées, et tout s’intègre parfaitement dans une certaine harmonie. Le final en apothéose voit se disputer les grosses guitares et les cuivres. Un très bon titre où les musiciens sur scène pourront s’amuser de ces contrastes entre les instruments "rock" et les instruments plus "classiques".

"5-Letter word" : une intro triste jouée au piano, la voix rauque d’Antoine nous accompagne pour cette complainte mélancolique d’amour brisé. Un peu "stoner rock" pour les guitares, le violon en pizzicato apporte ces petites touches qui suffisent à l’originalité des couplets, la trompette et le trombone retentissants donnant un côté quasi épique sur le refrain.

Première tête de gondole pour cet album, "A boring day", est un titre à tiroirs tellement riche en instruments, en changement de rythme qu’on n’arrive plus très bien à suivre, mais les musiciens maîtrisent ce déchaînement d’électricité avec brio. Comme souvent, ils nous ont réservé un final du tonnerre où les guitares s’énervent, les cuivres retentissent et la batterie bastonne, du bon gros rock en somme !

La trompette tient une place de choix sur "Dust & Tar", entre l’intro style mariachi, le jeu de question-réponse avec les guitares électriques, on se croit dans le désert. De la poussière et du goudron, il ne manque que les plumes pour nous retrouver dans la BO d’un Lucky Luke scénarisé par Quentin Tarantino.

L’image qui vient à l’esprit quand on écoute "Innocent Blood" est celle d’un poète maudit en proie à ses démons qui scanderait ses poèmes telles des formules magiques dans un sombre demeure isolée de tout. Une chanson qui fait froid dans le dos.

Syndrome de la page blanche ou volonté des auteurs, "Blank Page" est une pièce instrumentale, et la musique se suffit à elle-même : une guitare hispanique acoustique, des percussions africaines, et le violon qui exceptionnellement tient le haut du pavé. Une petite pause dans l’album qui me fait un peu penser dans le principe aux chansons "Soulfly I" à "Soulfly X" qu’on retrouve dans chacun des albums de Soulfy, groupe de metal qui lui aussi apporte un soin tout particulier aux sonorités diverses qui apportent un supplément d’âme.

Jamais avares de surprises, "Seahorses" est un titre surprenant, un peu dans le style rock progressif, et n’est-ce pas un son de clavecin qu’on entend à un moment ? Narrow Terence vont peut-être m’étriper si je dis que ça me fait penser à Genesis, mais chez moi c’est un compliment. On avance dans cette histoire chapitre après chapitre en suivant le courant paisiblement puis le rythme s’accélère jusqu’à ce qu’une cloche sonne, donnant le top départ à une course effrénée entre les cuivres, les guitares, et la batterie.

"Monster" : Un monstre donc. La chauve-souris monstrueuse qui orne la magnifique pochette de l’album ? Le monstre sacré qu’est Troy Von Balthazar ? Peut-être, car c’est sa voix qui apparaît sur ce dernier titre et second single. Tout en retenue, la voix du leader de Chokebore est accompagnée d’une guitare acoustique tremblante et d’une percussion qui ressemble à une tasse qu’on taperait contre les barreaux d’une cage. On est ensuite entraîné dans l’antre du monstre où nous attendent guitare électrique, batterie et cuivres ainsi que les choeurs du duo fraternel de Narrow Terence.

Rumble-O-Rama est un album riche et rock où Narrow Terence puise encore plus loin dans ses influences multiples, où la composition est toujours soignée et chaque instrument a son rôle pour apporter une couleur qu’on ne retrouve pas assez de façon générale dans des albums rock. On baigne tout au long de ce disque dans les ambiances cinématographiques diverses et on se laisse entraîner avec plaisir dans ces histoires racontées et illustrées en musique. Le rock à la base de tous les morceaux se retrouve sublimé par les cuivres, les cordes et la myriade d’instruments qu’on croirait sortis d’un vieux grenier qui viennent donner cet aspect rugueux et authentique aux compositions. On a hâte de retrouver sur scène les membres multi-instrumentistes et de les voir passer d’un instrument à l’autre, d’une place à l’autre et alterner entre les nombreux styles que peuvent adopter ces caméléons du rock.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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L'interview de Narrow Terence (dimanche 26 février 2017)

En savoir plus :
Le Bandcamp de Narrow Terence
Le Soundcloud de Narrow Terence
Le Facebook de Narrow Terence


Emmanuel Richard         
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