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Spirit  (Columbia Records / Sony Music)  mars 2017

"We can emulate on consoles killings we can control with senses that have been dulled because there’s nothing inside we feel nothing inside" "Going Backwards"

"You've been pissed on, For too long, Your rights abused, Your views refused, They manipulate and threaten, With terror as a weapon, Scare you till you're stupefied, Wear you down until you're on their side, Where's the revolution, Come on, people You're letting me down"
"Where’s the Revolution
"

Comment peut-on reprocher à Depeche Mode de ne pas assez se renouveler quand la pop moderne (au sens large) est presque au point mort depuis dix à quinze ans ? Comment reprocher à Depeche Mode de faire toujours la même musique quand on s’extasie devant par exemple Foxygen, les Lemon Twigs ou Ty Segall qui recyclent continuellement trente années de musique ? Blâme-t-on AC/DC ou les Ramones d’avoir construit une carrière sur une chanson ?

La question n’est pas de savoir si les Anglais font toujours la même chose, mais de savoir s’ils arrivent à faire évoluer leur style, ou non. On a tendance à penser leur musique, depuis en gros Ultra en 1997, comme trop linéaire mélodiquement et harmoniquement (l’utilisation grosso modo de toujours la même suite d’accords et des mêmes tonalités), moins percutante, moins insidieuse (et dans ce cas avoir fait l’impasse sur Delta Machine sorti en 2013, leur meilleur album depuis longtemps).

Pour comparer de cette façon leur musique encore faudrait-il que le groupe de Basildon reproduise, ad nauseam, toujours la même formule… Ce qui n’est bien évidemment pas le cas. A-t-on hurler quand le groupe a évolué vers les guitares au début des années 1990 avec Violator (l’acmé de leur discographie) et Songs of Faith and Devotion ? A-t-on oublié que le groupe s’est dirigé vers des choses plus sophistiquées à l’émotion palpable au moment d’Ultra ? Débarrassé de la quête du tube indispensable, assez célèbre pour être totalement libre, Depeche Mode peut se permettre d’aller dans la direction qu’il désire quitte à se planter assez monumentalement (Sounds of the Universe, hormis les titres "Wrong", "In Chains" et "Hole to Feed").

Mais quoi qu’il arrive, c’est toujours quand il en revient au blues que Depeche Mode est le meilleur. Nous ne cesserons de le dire, les Britanniques sont sûrement l’un des meilleurs groupes de blues au monde. Depuis quelques années, plus ils déplacent le curseur vers la synth-pop, plus ils sont patauds et convenus et plus ils le déplacent vers le blues, plus ils sont excitants. Et cela quels que soient les sujets abordés, ici la révolution, l’apathie des peuples et le manque de spiritualité ou le degré de densité et de noirceur dans lequel ils se plongent. Ce Spirit n’en manquant pas pour le coup, baignant même dans une atmosphère presque ténébreuse et métallique.

Synth-pop ou blues électronique… C’est là que le bât blesse. Le trio ne cesse de déplacer dans ce disque ce curseur entre Synth-pop et blues électronique, entre titres presque anecdotiques : "Scum", l’efficace mais beaucoup trop cousu de fil blanc "Where’s The Revolution", "No More (This is the last time)", "Fail", "You Move"... et morceaux nettement plus intéressants : l’interlude baroque et crépusculaire "Eternal" chanté par Martin L. Gore mais surtout "So Much Love", "Going Backwards", "The Worst Crime", "Poorman", "Poison Heart" ou "Cover me".

Pas un album indigne mais pas sensationnel non plus (définitivement un cran en dessous de Delta Machine). Une révolution de velours sans vraiment, et cela il faut le signaler, de titres indigents. En fait, la seule réelle faute de goût, c’est la fine moustache, qui ne ressemble pas à grand-chose, avouons-le, de Dave Gahan. Mais cela est un autre débat ! Reste surtout une espérance : que les Anglais décident enfin de se jeter définitivement dans un blues électrique et électronique certes mais aussi primitif et entier. Mais ce disque rêvé, un Français l’a déjà fait…

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Depeche Mode
Le Soundcloud de Depeche Mode
Le Facebook de Depeche Mode


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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