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Le cri des fourmis  (Label Folie / Editions Raoul Breton / L’Autre Distribution)  mars 2017

A pas de loup comme on voudrait ne pas déranger, s’immiscer dans une conversation ou s’évanouir dans la nature, Iaross nous offre Le cri des fourmis, comme un SOS porté par des milliers d’âmes inaudibles.

Raffinée, la musique est le souffle indomptable, instinctif et primaire de l’homme. Les mélodies jouées pour la plupart aux cordes tantôt sibyllines, tantôt électriques se rythment de percussions effleurées, un peu comme le vent dans les branches fait bruisser ses milliers d’extrémités en un doux cliquetis. Le son est à cette image, comme produit du bout des doigts, prêt à se faire oublier, creusant le manque si elle s’arrête.

Sous l’obscur nominatif Iaross se cache trois compères : le cerveau Nicolas Iarossi, auteur de la plupart des textes et chanteur du groupe, il joue aussi le violoncelle et la guitare. Les compagnons Colin Vincent à la guitare électrique et aux synthés, et Germain Lebot à la batterie et aux percussions. Le trio de gaulois affectionne la langue de Voltaire, celle que Méchaman bafoue de ses postillons agressifs, celle qui dénonce les injustices, et celle qui aime.

Une place importante est laissée aux textes, à la construction impeccable et élégante. Les mots ne semblent pas hiérarchisés, la musique porte l‘élégance des dandys au maintien superbe et aux pensées amères. Iaross démantèle la poésie lyrique empotée et la plonge dans les abysses des caisses de résonnances musicales. Qu’on s’en fiche ou qu’on adore, les staccatos des tintements ou les persistances électriques s’étirent les unes vers les autres, se liant et s’emmêlant dans un paysage musical aux harmonies masculines.

Iaross chante l’abandon, les regrets et les rêves évaporés ("Chien de garde") : "Je n’ai pas vu tomber en ruine, je n’ai pas senti l’amertume, je n’ai pas vu sur le bitume ton corps étendu dans la brume, Je n’ai pas vu monter l’abîme, je n’ai pas vu briller la cime, je n’ai pas senti sous l’écume ton corps étendu vers la lune".

Entre électro et pop douce-amère, les colères sont un magma puissant qui bat en sourdine, pulsations des basses du cœur au corps : "Sur les collines de la colère, j’entends les rires, j’entends la chair, puis en sourdine, regards amers, dans les dérives, des affaires, écrins de fer, rien ne se brise, sur la Terre" ("On va brûler").

Fils spirituel d’un déserteur à la Vian à la plume d’un endormi de Rimbaud, Iaross aiguise ses mots comme d’autres affûtent leurs mensonges, avec engagement et la conviction que ce qu’il a à dire est juste : "Je prends la poudre et comme du fard sur les paupières tu m’endors, l’ivresse reste sur le cœur, je respire mal car une lame, une lame m’a coupé les angles, a déversé les ombres, je sens que ça part mal et comme une plume acérée, je prends la baïonnette, partir sans se retourner sous ces drapeaux infâmes" ("14/14"), foutue guerre.

Poésies des individus dans les multiples, délicatesse d’une musique électro qui se cheville directement au palpitant, Iaross a la bienveillance des immortels. Le cri des fourmis est un livre ouvert où dansent les mots.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Apnée de Iaross
Iaross en concert à Paysage Pop Festival #1 (édition 2023)

En savoir plus :
Le site officiel de Iaross
Le Bandcamp de Iaross
Le Soundcloud de Iaross
Le Facebook de Iaross


Nathalie Bachelerie         
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# 26 juillet 2020 : Que le spectacle (re)commence

Des petits concerts commencent à pointer le bout de leur nez, des petits festivals accueillent timidement leurs premiers spectateurs du côté du théâtre... Ce n'est pas encore ça, mais c'est une meilleure nouvelle que si rien ne se passait. Voici le programme de la semaine (et n'oubliez pas le replay de la MAG #7)

Du côté de la musique :

"Pain olympics" de Crack Cloud
"Waiting room" de We Hate You Please Die
"Surprends-moi" de Cheyenne
"Nina Simone 1/2" le mix numéro 20 de Listen in Bed
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
et toujours :
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"

Au théâtre :

en salle dans le cadre des Estivades du Théâtre Le Verbe fou à Avignon:
"Requiem pour un louis d'or"
"Une Reine en exil"
"Le corps de mon père"
et miscellaneous at home :
"A mon seul désir" de Gaëlle Bourges
"L’Amour Vainqueur" d’Olivier Py

"Cabaret Apocalypse" de Jonathan Capdevielle
"Le Pays lointain (un arrangement)" par Christophe Rauck
"A 90 degrés" de Frédérique Keddari-Devisme
"Le Malade imaginaire" par Michel Didym
"Les Bonobos"
de Laurent Baffie
et finir en chant et musique avec un grand écart stylistique de l'opéra à al comédi emusicale :
"Katia Kabanova" de Leos Janacek par Christoph Marthaler à la comédie musicale kitsch avec "Cléôpatre, dernière reine d'Egypte" de et par Kamel Ouali

Expositions :

en virtuel :
"Warhol" à la Tate Modern de Londres Exhibition Tour avec l'exhibition tour par les commissaires et et 12 focus
"Plein air - De Corot à Monet" au Musée des impressionnismes de Giverny
avec l'audioguide illustré ainsi qu'une approche en douze focus
en real life :
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma

en salle :
"Guendalina" d'Alberto Lattuada
dans son salon :
"Fitzcarraldo" de Werner Herzog
"Un long voyage" de Lucia Murat
"Les Portes du temps" de David L. Cunningham
"Noise" de Henry Bean
"Cookie" de Léa Fazer
et un spécial Abbas Kiarostami avec :
"Au travers des oliviers"
"Et la vie continue"
"Close-up"

Lecture avec :

"Il était deux fois" de Franck Thilliez
"La goûteue d'Hitler" de Rosella Postorino
et toujours :
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Fleishman a des ennuis" de Taffy Brodesser-Akner
"Summer mélodie" de David Nicholls
"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson

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