Monologue dramatique d'après le texte éponyme de Serge Valletti interprété par Patrice Verdeil dans une mise en scène de Etienne Pommeret.
Parce qu’elle a vécu toute sa vie à Marseille, c’est dans le Vieux-Port que les cendres de sa grand-mère ont été jetées.
Le narrateur remonte alors le temps et nous parle de Dolorès, mais aussi de tous les autres personnages qui ont gravité autour d’elle, et des "histoires incroyables" qui ont émaillé cette époque formidable.
Seul à côté d’un amas de cagettes, devant des panneaux qui serviront d’écran de projections ou d’ombres chinoises, Patrice Verdeil délivre le texte de l’écrivain marseillais Serge Valetti - "Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port" - dans une version scénique qui en restitue toute la truculence et la nostalgie.
En effet, pour cette adaptation qu’il a lui-même réalisé, le comédien a choisi de privilégier les passages les plus intimes du roman, donnant au spectacle une tonalité à la fois drôle et mélancolique.
Dans sa large chemise à carreaux, avec simplicité, sa voix grave et son accent marseillais, il déroule le récit cocasse truffé d’anecdotes, ressuscitant des années peuplées d’attachantes figures pittoresques, magnifiées par la verve et la tendresse de Valetti.
Dans une mise en scène sobre et chaleureuse à la fois, Etienne Pommeret, avec l’aide des belles lumières de Thierry Gontier et de la création sonore évocatrice d’Edouard Harrer, Patrice Verdeil dispense un spectacle qui rend hommage au sud de la France, où rire et gravité se côtoient avec équilibre. Un moment plein de chaleur et de poésie. |