Ce que j’aime chez Boulevard des Airs, c’est qu’on a beau les revoir encore et encore, on n’a pas cette impression de déjà-vu. Mais aussi qu’ils savent transformer n’importe quelle salle en énorme fête regroupant toutes les générations. Vendredi 19 mai, ils étaient au Zénith de Dijon pour l’ultime date de leur tournée des Zénith (pour ceux qui l’aurait ratée, pas de panique, ils enchaînent tous l’été avec un calendrier très chargé en festivals), c’est donc avec plaisir que je suis retournée voir leur évolution pour la troisième année consécutive.
Pour ouvrir le spectacle, on retrouve Elise Reslinger, que j’avais déjà pu voir lors de leur concert au Radiant (Caluire et Cuire) et qui à l’époque se présentait sous le nom de LikesBerry. Et si cette fois-ci la salle était beaucoup plus grande, il en était de même pour l’assurance de l’intéressée (qui à l’époque laissait deviner un énorme trac). A part ça, on garde à peu près la même formule qu’il y a deux ans, à savoir beaucoup d’humour, des chansons fraîches en VF (plutôt inspirées de la vie quotidienne) tel que "On a mangé le soleil" et enfin, un set qui se termine avec "Danser pour toi", chanson qui lui a valu un certain succès sur les radio lorsqu’elle portait le pseudo de LikesBerry. Le public semble apprécier ce moment simple et sympathique en compagnie de la jeune femme.
Après la demi-heure coutumière d’entracte, le temps de faire quelques derniers ajustements sur scène, les lumières s’éteignent à nouveau. A la surprise de quelques-uns qui connaissent l’ancien spectacle, ce n’est pas la voix de Ivan Guevo (ancien batteur du groupe) qui retentit avec "Lo Vamos A Intentar" mais celle de Sylvain qui vient nous rappeler les débuts du groupe : "on n’oubliera jamais les débuts, les concerts les plus petits, les concerts les plus difficiles. […] On s'est posé mille fois la question de ce qu'on foutait là, on a hésité pleins de fois à partir et on est toujours resté et on a toujours joué". Dans mon coin de photographe, je vois déjà les fans coincés au premier rang agripper des papiers "Merci BDA".
Une première lumière s’allume et les premières notes de "Ce gamin-là" résonnent sous les doigts de Jean-Noël à la guitare. On s’aperçoit rapidement que le décor a été complètement repensé en plus grand et plus impressionnant (les lettres BDA brillent d’ailleurs à présent au fond de la scène) tout en gardant le même esprit que pour les concerts précédents. Comme pour tout le reste, le concert en lui même garde globalement la même formule avec quelques changements par-ci, par-là, que ce soit au niveau musical ou encore dans le "scénario".
Parmi les choses qui n’ont pas changé en revanche, on peut citer la simplicité du groupe ainsi que sa proximité avec le public. Lorsque je m’étais entretenue avec Sylvain (chanteur du groupe) à l’occasion d’une interview pour Froggy’s Delight avant leur concert à Bourg-en-Bresse fin 2016, j’avais bien compris que le fait de pouvoir échanger avec le public était important pour eux et qu’ils s’efforceraient de garder ces échanges malgré les salles beaucoup plus grandes. Ils semblent donc tenir leur promesse puisque la plupart des fans venus les voir sur la tournée des Zéniths a pu avoir la chance de les voir à la fin des concerts.
Concernant la chanson "J’m’excuse pas" qui clôturait habituellement les concert en acoustique au milieu du public, il était bien évidemment impossible de s’y tenir dans une si grande salle. En revanche, le groupe a quand même trouvé un moyen de garder l’esprit de la chanson en installant un salon provisoire fait de poufs et de canapés au bout de l’avancée de scène afin d’interpréter la chanson seulement accompagné d’une guitare. Elise Reslinger est d’ailleurs remontée sur scène afin de chanter à leurs côtés.
Enfin, comme tout concert bourguignon qui se respecte, le tout s’est terminé sur un banc bourguignon du public, repris tant bien que mal par les 9 membres de Boulevard des Airs et Elise Reslinger.
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