L'association Solidarité-Sida propose aux festivaliers un parcours "Médicaments" conçu comme le module du parcours "Sex in the city" qui a connu un gros succès.
L'association Solidarite-Sida, qui lutte contre le non accès aux traitements notamment pour les malades des pays du Sud, a organisé ce parcours afin d'informer les jeunes de cette injustice et les inciter à s'engager pour que les choses changent.
Nous avons rencontré Delphine Fleury et Karine Gavand qui nous présentent ce parcours et ses finalités.
Delphine Fleury : Je suis responsable des programmes à l'association Solidarité-Sida. Les programmes ce sont les programmes de prévention en direction des jeunes, lycéens et jeunes adultes et les programmes de soutien associatif, en France et à l'étranger, grâce aux fonds récoltés sur des événements comme Solidays. Une des questions essentielles pour les associations à l'étranger est le non accès aux traitements qui sont efficaces, c'est-à-dire aux ARV les anti-rétro-viraux. A priori cela semble technique et très compliqué donc cela nous paraissait important de faire passer le message aux festivaliers de manière simple.
Nous avons donc pensé que la meilleure manière était de le faire grâce à un parcours en raison de l'expérience que nous avions du parcours "Sex in the city" qui est un parcours de prévention. Il nous semblait don intéressant de faire le pendant avec "Sex in the city".
Nous voulions faire passer les conséquences du non accès aux traitements basiquement au niveau de la famille, sur le ménage, sur les choix à faire au niveau financier qui sont illustrés par la salle avec les balances qui permettent de mesurer l'incidence de toutes le charges sur le budget du ménage.
Donc nous montrons l'état des lieux, principalement en Afrique, les enjeux de la possibilité de l'accès aux traitements qui ont des enjeux politiques et financiers.
Nous voulons montrer que toutes les contraintes peuvent être dépassées s'il existe une volonté politique forte et que nous tous, en tant que citoyens, nous sommes acteurs dans la démarche de changement.
C'est le cas des militants de Sud qui sont présents ici. A la fin du parcours, nous proposons aux festivaliers de s'engager dans un réseau qui leur permettra d'être informés régulièrement tant de l'évolution du problème que des manifestations que nous organisons au tour de cette question.
Nous leur proposons également de remplir un questionnaire pour évaluer ce qu'ils ont compris à l'issue du parcours, ce qu'ils ont ressenti et de discuter avec eux pour approfondir leur réflexion. Karine Gavand : Je suis responsable de la mobilisation à l'association Solidarité-Sida et j'ai travaillé avec Delphine sur ce parcours qui a été repris et aménagé.
Le constat est que les festivaliers sont très contents d'avoir ce type d'outils sur le site du festival et que, même s'il y a un décalage avec ce qu'ils peuvent vivre par ailleurs au cours de la journée comme sauter à l'élastique ou assister aux concerts, ils sont demandeurs d'informations.
Nous constatons à l'entrée du parcours que le niveau d'information n'est pas forcément très bon et donc qu'il est important de mobiliser ces jeunes et au moins de faire passer l'information.
Le message à faire passer est qu'effectivement tout ce qui bloque l'accès aux médicaments dans les pays du Sud c'est principalement un manque de volonté politique au Nord comme au Sud et que la société civile a un rôle à jouer. La société civile c'est chacun de nous et il faut être conscient que nous avons tous un rôle à jouer et que nous avons du pouvoir.
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