Une affiche en noir et blanc au texte accrocheur et un chapiteau complètement clos pour une action d'information et de prévention.
Il s'agit du parcours "Sex in the city" organisé par l'assocation Solidarité-Sida.
Nous avons rencontré Bieke Dobelar qui supervise cette opération.
Pouvez-nous présenter cette initiative de l'association Solidarité-Sida?
Bieke Dobelar : Je suis chargée de formation dans l'équipe de prévention de l'association Solidarité-Sida. Nous avons créé le parcours "Sex in the city" il y a 3 ans. Auparavant, nous avions simplement un stand avec des brochures. Et puis nous avons voulu faire quelque chose de plus original en compagnie d'autres associations qui font de la prévention.
Nous avons donc créé un parcours ludique qui parle ouvertement de sexualité et qui plus est qui ne parle pas uniquement des risques de la sexualité mais aussi de ses aspects positifs, la diversité, le plaisir, l'amour et donc qui aborde tous les thèmes liés à la sexualité.
Chaque année, ce parcours évolue et s'enrichit en fonction des retours que nous avons des festivaliers ais aussi des personnes qui travaillent dans ce parcours. Quelles est la finalité de ce parcours?
Bieke Dobelar : Le but est d'abord d'informer les gens sur les risques de la sexualité, de faire de la prévention.
C'est également de susciter la réflexion et la prise de conscience des risques encourus et donc de les amener à se protéger. Mais le but est également de montrer la diversité dans la sexualité humaine. A l'issue du parcours, dans le dernier espace avant la sortie, il y a des personnes qui sont disponibles pour répondre à toutes les questions des festivaliers.
Elles pevent également les aider également à remplir le questionnaire qu'ils nous remettent à la fin du parcours.
Donc 3 points essentiels : l'information, la prise de conscience et l'écoute que les jeunes ne trouvent p as forcément au sein de la famille ou du lycée.
Bieke Dobelar : Oui car il s'agit d'un sujet qui n'est pas évident d'aborder notamment avec les parents. A l'école, cela se limite à une séance par an.
Le fait que les personnes qui les accueillent ici soient jeunes facilite la discussion. De plus, nous avons conçu le parcours de manière à susciter les questions. Nous souhaitons ouvrir le dialogue en abordant au début du parcours des sujets qui sont plutôt tabous pour faciliter le dialogue
3 ans vous permet d'avoir un peu de recul. Quelles sont les constatations que vous avez faites ?
Bieke Dobelar : Nous n'avons pas de vraies fiches d'évaluation mais dans le questionnaire il est demandé de donne une note et les retours sont très positifs.
Le succès de ce parcours nous le constatons par l'importance de la file d'attente et le nombre toujours croissant de visiteurs. Ce qui est très positif car ils pourraient aller au concert.
Comme la bannière est un peu mystérieuse cela excite la curiosité et incite les festivaliers à venir voir. Et ils sont très contents de venir car le parcours se présente un peu comme une exposition un peu ludique et marrante tout en abordant des sujets graves, ce qui parle aux jeunes
Ce que l'on constate c'est que les jeunes disposent de l'information relative à l'utilisation du préservatif mais que s'ils l'utilisent pour les premiers rapports sexuels, ils l'abandonnent vite ensuite sans avoir fait de dépistage. Ils ont du mal à conserver une certaine discipline dans ce domaine. Ici, il est vrai que les jeunes qui viennent à Solidays sont déjà sensibilisés au problème du sida donc on ne peut pas généraliser. Mais je n'ai pas constaté de différences notables depuis 3 ans.
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