Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Deportivo
Interview  (Festival Solidays 2005)  8 juillet 2005

Deportivo, "le petit groupe français qui monte" était en concert au Festival Solidays. Juste après les balances, Richard, le bassiste du groupe, accepte fort gentiment de répondre à nos questions.

Deportivo, petit groupe français qui monte" vu de l'intérieur ça donne quoi car vu de l'extérieur on a l'impression d'un gros buzz?

Richard : Vu de l'intérieur, c'est plus simple que cela. Nous faisons des concerts le mieux que l'on peut, et nous y prenons le maximum de plaisir. Et nous e nous rendons pas très bien compte de ce qui se passe en dehors. Nous constatons que les gens viennent nous voir, que nous commençons à avoir un public de fidèles. Il y a des personnes qui connaissent les paroles et cela nous fait plaisir.

Et comment marche l'album?

Richard : Il marche correctement, 30 000 vendus environ.

C'est un bon chiffre.

Richard : Pour un groupe non formaté oui. Et les gens ont l'air d'apprécier.Donc c'est cool.

Et pourtant vous n'êtes pas sur un gros label.

Richard : Non. Nous avions choisi Le village Vert au départ car c'était un label qui permettait d'avoir une très bonne distribution, équivalente à celle d'un major, sans avoir les inconvénients de cette dernière. Le Village vert nous fait confiance et tout l'aspect production artistique nous le faisons avec deux personnes. Il y a une confiance réciproque.

Et Deportivo n'a pas l'intention de changer de label?

Richard : Non, ce n'est pas du tout dans nos tablettes.

On parle d'un enregistrement pour la fin de l'année ?

Richard : Il n'y a aucun calendrier fixé. Nous avons des choses en cours bien sûr mais il nous faut du temps pour nous poser. Pour le moment nous sommes sur les concerts ce qui nous laisse guère de temps pour faire un travail de fond. Et il y a toujours des dates isolées qui nous empêchent de faire les répèt de façon suivie ou d'entrer en studio. Donc nous avons décidé de nous consacrer entièrement aux concerts pour le moment.

Pour la setlist, le concert est le support du disque?

Richard : Il y a de cela mais nous jouons aussi quelques morceaux qui figuraient sur un CD 4 titres. Nous faisons aussi des reprises de Miossec et de Buckley, enfin un titre qui figure sur un de ces albums mais qui n'est pas de lui car les morceaux de l'album ne suffiraient pas pour faire un set d'une heure. Et nous testons aussi quelques nouveaux morceaux dont "Suicide Sunday".

Donc pas d'échéance mais des concerts.

Richard : Oui, et nous allons en profiter. Nous faisons plein de concerts et de festivals en juillet, chose que nous ne connaissions pas. En août, nous prendrons sans doute un peu de repos car cela fait un an et demi que nous tournons.

Et puis en septembre, nous repartons en tournée, en affiche commune avec Luke, sans première partie, pour une vingtaine de dates jusqu'en novembre pour essayer de finir l'année et cela dans des clubs et des salles assez grandes de 800 - 1 000 places.

Où vous situez-vous sur la scène rock française par rapport à des groupes comme Luke justement ou Noir Désir, dont on est un eu obligé de parler compte tenu du fit qu'il a façonné un peu le paysage rock français ?

Richard : Luke fait une bonne musique rock mais ce n'est pas une influence pour nous. En revanche noir Désir est une vraie influence, que l'on ne renie pas bien évidemment. Mais il y a une différence entre les influences, la musique que nous écoutons et la musique que nous faisons. Par rapport à Jeff Buckley nous sommes des "quiches" ! Nos propres techniques sont des contraintes. On joue ce qu'on peut et le mieux que l'on peut.

Dans une interview, vous disiez que vous écriviez des morceaux courts parce que vous n'étiez pas capable d'en faire des longs.

Richard : Il y a un peu de ça dans l'idée. Il est vrai que jusqu'à présent lorsqu'on s'est lancé dans des compositions plus longues soit ça devenait vite chiant soit c'était mauvais. Alors que dans des formats plus courts nous trouvons une vraie dynamique et du plaisir. Cela étant nous ne dénigrons pas les formats longs car ceux qui y arrivent c'est énorme. Par exemple, comme Blow de Ghinzu qui est ici à Solidays avec des crescendos successifs et jamais chiants. Mais à l'heure actuelle, nous ne pouvons pas le faire.

Mais vous souhaitez néanmoins évoluer vers ce format plus long?

Richard : Je pense que nous allons grandir et évoluer. Le seul critère qui prévaut pour nous est de trouver la chanson bonne quand nous la jouons et de prendre plaisir à la jouer. Même si des gens disent que c'est de la merde car on ne peut pas être consensuel à 100%.

Concrètement, commet se passe la composition des morceaux?

Richard : La plupart du temps c'est en répèt avec des riffs des uns ou des autres, souvent de Jérôme qui commence à chanter sur des idées de thème. Tout s'affine en jouant. C'est une vraie soupe un peu bordélique. Nous les enregistrons ensuite pour voir si le morceau tient la route. Et il y a beaucoup de morceaux qui dégagent !

Et ce rebut ressort ultérieurement?

Richard : Non, c'est définitif enterré.

Dans la mesure où vous constatez que vous avez fidélisé un public, Deportivo restera-t-il dans la même couleur musicale pour le prochain album?

Richard : Est ce que cela peut devenir Calogero? Non (rires). C'est difficile à dire mais je pense que nous resterons dans la même veine.

En d'autres termes utiliserez-vous la recette et jouerez piano ou y aura-t-il une prise de risques?

Richard : Vous me taquinez. Nous ne sommes pas dans cette logique commerciale. Nous avons vendu 30 000 albums c'est bien mais nous en aurions vendu 3 000 cela n'aurait pas changé notre manière de faire de la musique. Ce qui importe c'est le ressenti personnel quand nous jouons. Je ne sais pas comment nous évoluerons mais nous ferons pas de la variété ! De toute façon, le public est conscient de l'honnêteté et de la sincérité des artistes.

Pour revenir à Solidays qui st votre actualité du jour, s'agit-il d'un festival comme les autres pour vous?

Richard : Non. Il s'agit d'un très gros festival ce qui est important. De plus, c'est le premier festival auquel nous participons en faveur d'une cause. Il ne peut pas être identique aux autres pour nous. Donc si à notre petite échelle nous pouvons faire venir quelques personnes supplémentaires parce qu'elles voient notre nom sur l'affiche et qu'elles iront aussi s'informer sur le sida et prendre contact avec des associations, c'est cool.

Vous y participez donc en toute connaissance de cause?

Richard : Oui, c'est un peu un échange de bons procédés. C'est une triangulaire : les organisateurs veulent faire passer des messages sur le sida, les artistes attirent du public sur leur nom et les gens qui viennent participent au mouvement.

Deportivo est-il un groupe engagé et pourquoi fait-il de la musique?

Richard : Nous n'avons pas de message. Il y a plutôt une grande part d'autodérision dans ce que nous faisons. Notre engagement est plutôt dans la musique pour ne pas céder devant les radios qui veulent du formatage, pour chercher dans le son. L'engagement politique ce n'est pas notre truc. Certains le font et le font bien mais pas nous.

Sur scène, votre énergie et votre implication restent toujours entières et spontanées?

Richard : Oui.

Et pas de lassitude?

Richard : Non, ce serait dommage. Quand nous arrêterons en décembre ça fera du bien de s'arrêter car nous aurons vécu le truc jusqu'au bout.

Une dernière question : quel album de votre discothèque donneriez-vous à votre meilleur ami?

Richard : Ah, c'est salaud comme question ! C'est trop dur, c'est High Fidelity ! En ce moment, j'écoute beaucoup l'album Harvest de Neil Young et à chaque fois j'hallucine sur le son ! Mon meilleur ami sera peut être content.

Merci à Christophe Cozette qui a permis cette interview.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album eponyme de Deportivo
La chronique de l'album Domino de Déportivo
Deportivo en concert au Festival du Schmoul 2005
Deportivo en concert au Festival des Terre Neuvas 2005 (vendredi)
Deportivo en concert au Festival Solidays 2005 (vendredi)
Deportivo en concert à La Boule Noire (27 septembre 2007)
Deportivo en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2008 (Mercredi)
Deportivo en concert à Hey Hey My My - Moriarty - Deportivo - Beat Assailant (21 juin 2008)
Deportivo en concert à Denfert Rochereau (dimanche 21 juin 2009)

Crédits photos : David (plus de photos sur Taste of Indie)


David         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 20 octobre 2019 : De tout, pour Tous

Encore un programme bien chargé et très éclectique au travers de notre sélection culturelle hebdomadaire. Beaucoup à lire, à voir, à écouter... alors ne perdons pas de temps. C'est parti pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"Engine of paradise" de Adam Green
"Phantom solids" de Lunt
"Fear of an acoustic planet" de Tahiti 80
"A wonder plante to" de Nilok 4tet & Daniel Zimmermann
"Six strings under" de Eric Legnini
Sarah McCoy et Dom La Nena au Nancy Jazz Pulsation
"Nothin' but" de Flyin' Saucers Gumbo Special
"Comfort zone" de Hugo Lippi
"Hors l'amour" de Jean Felzine
"A ciel ouvert" de Kaori
Rencontre avec Lady Arlette, accompagnée d'une session live et acoustique
"Vinyles, suite" c'est le titre de l'émission #3 de Listen in Bed
"Déluge" c'est le troisième volume des Mix de Listen in Bed
"Hybrid" de Yosta
et toujours :
"Vie future" de La Féline
"Kino music" de Pierre Daven Keller
"Miracles" de Sarah Amsellem
Orouni en session live dans une librairie, par ici
"Beethoven, 5 sonates pour piano" de Michel Dalberto
"Ship of women / Somewhere in a nightmare" de Olivier Rocabois
"Disaster serenades" de Parlor Snakes
"A life with large opening" de Samba de la Muerte
"Les géraniums" de Marie Sigal
"Amazona" de Vanille
"Pulse" de Vincent David
Festival Levitation #7 avec The Warlocks, Frustration, Fat White Family...
Listen in bed Emission #2, Vinyles
Listen in bed Mix #2, The Sopranos

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Cirque Leroux - La Nuit du Cerf" au Théâtre Libre
"Un jardin de silence" à La Scala
"Frida jambe de bois" au Théâtre de l'Union à Limoges
"Fleur de peau" au Théâtre Essaion
"Habiter le temps" au Lavoir Moderne Parisien
"Wilde - Chopin" au Théâtre Le Ranelagh
"En ce temps là l'amour..." au Théâtre des Mathurins
"Imposture posthume" au Centre Culturel Suisse
"Fred Tousch - Fée" au Théâtre de Belleville
"Corinne Zarzavatdjian - Un nom à coucher dehors !" au Mélo d'Amélie
des reprises :
"L'Ingénu" au Théâtre Le Lucernaire
"Le Crépuscule" au Théâtre de l'Epée de Bois
"J'aime Brassens" au Théâtre d'Edgar
et la chronique des spectacles déjà à l'affiche en octobre

Expositions avec :

"Vampires - De Dracula à Buffy" à la Cinémathèque française

Cinéma avec :

le film de la semaine :
"Au bout du monde" de Kiyoshi Kurosawa
et la chronique des films à l'affiche en octobre

Lecture avec :

"Cléopâtre" de Alberto Angela
"Histoire du Canada" de Daniel de Montplaisir
"Je te suivrai en Sibérie" de Irène Frain
"La source de l'amour propre" de Toni Morrison
"Ordinary people" de Diana Evans
"Vik" de Ragnar Jonasson
et toujours :
"L'héritage Davenall" de Robert Goddard
"L'horizon qui nous manque" de Pascal Dessaint
"La petite conformiste" de Ingrid Seyman
"La véritable histoire des douze Césars" de Virginie Girod
"Les roses de la nuit" de Arnaldur Indridason
"Guerilla, le temps des barbares" de Laurent Obertone
"Pyongyang 1071" de Jacky Schwartzmann

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=