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Atom From Heart  (Mouton Noir Records)  avril 2017

Le grésillement du vinyle sur la platine... Christine est là... ah ah ah ah ah !

Christine sort son premier album, un chef-d’œuvre que vous devriez faire attention de ne pas trop aimer, car Christine vous aime déjà à la folie. Le duo, Nicolas et Martin, nous offre un album de haute qualité, avec deux invités… Ah mais je ne vous ai pas donné le titre de ce disque d’électro au son inspiré des années 80, donc puissant et bien construit.

Atom From Heart n’est pas à mettre dans toutes les mains car vous savez comment Christine peut aimer son propriétaire, soyez assuré que l’écoutant sera prêt au voyage christinien, dans des rythmes incroyables, attachants, trop attachants, c’est Christine. Attention.

Oui je disais qu’il y a deux invités : un rappeur T La Rock qui envoie, et un chanteur punk époustouflant Maxime Prieux du groupe The Electrocution. D’ailleurs, depuis leur collaboration, ces deux chanteurs ont… disparu. L’ombre de John Carpenter plane sur cet album, et Christine sait aimer à sa façon, prenante, surprenante, entreprenante…

Les deux normands débarquent sur la scène électro possédés par Christine, ils ont trois ans de succès, puis des moments difficiles, mais ils sont là, toujours là et pour longtemps. Ils ne trahissent pas leur style, cette électro qui nous prend aux tripes et qui nous fait oublier pendant un moment nos phobies, nos douleurs, c’est que Christine nous aime à la folie, elle est jalouse.

Mais avant cet album haut en génie musical, Christine a participé, à la musique d’un film, Nemesis (Sam was here) - un petit bijou que je vous conseille de vous procurer - mais là aussi, prudence, même si Christine n’a fait que la musique, c’est sa musique et vous connaissez l’amour jaloux de Christine, alors ne faites pas les malins en écoutant cette musique de film reposante, belle. Ne vous endormez pas, car dans la musique de Christine, un monstre sommeil.

Vraiment la musique de Christine ne nous laisse pas de marbre, impossible. Je n’étais pas très électro quand Marie Britsch m’a proposé d’écrire sur Christine, mais voilà que j’ai été saisi, je suis moi aussi pris dans les mailles d’amour terrible de Christine et je ne peux écrire que des choses gentilles, car sinon, eh bien vous savez ce qui peut arriver.

Les sons, la recherche des sons vous le rappellent. Il y a comme une tristesse qui vous dit que la vie n’est pas facile, mais avec Christine, il y a aussi de l’espérance. Le grésillement du vinyle, un bain d’air frais dans ce monde triste. Christine sait séduire, un clin d’œil venu de loin. De Nirvana, des groupes des années 80. Kurt a donné l’envie à Nicolas de jouer de la gratte et voilà où nous en sommes. Un groupe, un duo, qui s’autoproduit possédé par Christine et qui sait nous en mettre plein les oreilles.

Pas d’ennuis dans cet album qui compte : 11 morceaux. Comme le temps passe vite, 11 morceaux, mais vous le réécoutez, réécoutez, Christine vous aime à la folie, elle ne vous lâche plus eh eh eh eh eh eh eh eh eh

Maintenant, amis lecteurs, je vais converser avec Christine, ne me laissez pas être aimé par elle, soutenez-moi dans l’exercice, et soyez prêt à intervenir et comme Ripley, lancez-vous dans l’antre de la bête pour venir me chercher si Christine me retient par jalousie, vous me le promettez ?

Christine, vous êtes, à part quelques titres, le premier groupe d’électro que j’écoute. C’est donc tout récemment que je me suis intéressé à ce que je considérais ne pas être de la musique (gloups). L’un de mes fils, a su me convaincre que j’avais tort. Cette interview est donc un voyage dans l’inconnu, une expérience. Christine, groupe electro, je vous laisse vous présenter.

Christine : Je m’appelle Nicolas, nous formons un duo avec Martin (ndlr : absent pour l’interview, dommage, mais je l’embrasse). Je suis producteur, compositeur. Atom From Heart est notre premier album après quelques années de carrière. Nous avons sorti cet album maintenant car avant nous n’avions pas le temps, et nous sommes plus matures.

Définissez votre musique électro en quelques mots.

Christine : Nous sommes influencés par beaucoup de styles : le rock, le hip-hop… c’est fait sous un format électronique, nous régurgitons notre culture musicale. Nirvana m’a fait joué de la guitare et comme beaucoup de jeunes, j’ai formé un groupe de rock, de punk. Gérer un groupe, ce n’est pas facile. La technologie d’aujourd’hui permet de faire le condensé sous le format dont on a besoin.

J’ai eu deux albums, d’un coup, à écouter : Atom From Heart qui est sorti en février dernier et la B.O. du film Nemesis (Sam was here). J’ai trouvé les deux albums riches, et excellents. La B.O. est plus dans l’ambiance me semble-t-il. Vous sentez-vous à l’aise autant en enregistrant votre propre album qu’en faisant une B.O. ?

Christine : Oui, nous sommes à l’aise sur les deux. L’exercice est différent : l’album, tous les morceaux doivent être aboutis. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons enregistré la B.O. avant l’album. Le travail sur la B.O. a rendu l’album possible. Pour la B.O., les films d’horreurs des années 80 à la John Carpenter nous ont aidés. On nous a aussi donné une direction artistique à suivre. La B.O. a été l’entraînement pour l’album. Le premier morceau de Atom From Heart était pour la B.O., mais il était trop musical.

La construction pop se retrouve dans notre album. Il y a un truc logique dans notre musique : les influences des années 80, une nostalgie de ces années très riches, plus matures.

Donc Atom From Heart commence par un morceau puissant, ensuite on peut y entendre des styles sassez différents, je pense à votre duo avec T La Rock, et un autre très rock avec Maxime Prieux du groupe The Electrocution. Pensez-vous que cela restera "la marque de fabrique" de Christine ?

Christine : Oui, en quelque sorte, une diversité avec notre patte. La musique est intéressante tant qu’on a sa patte, son son. Le prochain album sera différent. C’est une nouvelle étape dans ma vie d’adulte.

Pourquoi ce duo avec un rappeur T La Rock, jusqu’à un clip avec lui ?

Christine : T La Rock est américain, le clip a été tourné à Rouen. Nous ne le voyons pas sur ce clip qui a été tourné avec des amis.

Nous discutons un moment sur le clip est l’excellent danseur. Le "mort" que l’on voit au début par terre, c’est Nicolas. Le clip va de la tristesse à l’espoir.

Christine : Nous avions envie d’un rappeur. Nous n’avons trouvé rien d’extraordinaire avec les divers essais que nous avons faits. Nous avons découvert T La Rock qui est un pionnier du hip-hop dans les années 80. Alors nous avons contacté sa production, et cela s’est fait car ce grand personnage a aimé notre musique. Cependant, nous ne l’avons jamais rencontré.

Pensez-vous que l’on puisse reconnaître Christine de suite, vu le nombre de groupe d’électro, même si vous mettez votre patte dans vos influences ?

Christine : Oui je pense, nous avons le son Christine. Il n’y a plus tellement de groupes qui font ce style. Beaucoup d’artistes changent avec la mode et perdent leur personnalité.

Je préfère garder mon univers. Sur le long terme, c’est payant. On dit qu’il faut 10 ans à un groupe de musique pour se faire connaître sur le plan international. Il y a 7 ans que nous sommes là et dans 3 ans peut-être seront nous connus sur le plan international.

Il y a un fond de tristesse dans votre musique, est-ce exact ? Et de quoi parlez-vous dans vos chansons que l’on peut entendre, même dans votre musique parlante ?

Christine : Oui, on rejoint ce qu’on disait. Avant, nous avons eu trois années de succès : concerts, tournées. Comme beaucoup de groupes découvertes, nous avons rencontré des producteurs. On nous a promis des choses et on a remarqué que les années passant, cela devenait plus dur. Les labels nous remettaient 4 % sur les ventes, si les ventes baissaient à cause des modes, cela faisait peu.

Alors nous nous sommes remis en question. J’ai voulu reprendre mon indépendance. C’est donc moi qui investit et récupère. Ce fut un temps compliqué : dépression, détresse… la création du label. On a tout fait à deux et cela s’est ressenti dans la vie personnelle : jusqu’à devenir compliqué avec ma copine. Donc dans notre musique il y a tristesse, mais aussi espoir.

Les textes sont des textes de revanche de cette vie qui est dure, mais je continue. Dans le clip, c’est une scène de crise, un meurtre a eu lieu, la police est là. Le détective arrive, danse et analyse les choses de manière positive. Le clip se termine sur une note d’espoir.

La musique de film est-ce une évidence pour vous, allez-vous renouveler l’exploit de Nemesis (Sam was here) ?

Christine : Oui tout à fait, quand je regarde les films, cela me donne envie de composer. Avant on faisait des clips avec des vieux films.

Qui est pour vous le père de l’électro ?

Christine : John Carpenter parce qu’il a apporté à la musique électro. Pour faire ces films, au début, il n’avait pas de moyens, personne ne croyait en lui. Il n’avait pas les moyens de payer des musiciens. Ces films étaient un peu des bides. Il faut dire que The Thing est sorti avec E.T. ! Donc bide. Il a dû faire sa musique lui-même en bricolant avec des trucs électroniques.

En deux mots : donner un concert ?

Christine : Partage et concrétisation.

Tourner un clip ?

Christine : Aventure et inconnu. Oui car il y a des bonnes et des mauvaises surprises dans les clips.

Votre désir le plus profond ?

Christine : Continuer à faire de la musique, le plus longtemps possible.

Je vous remercie Nicolas et je vous laisse conclure.

Christine : Retrouvez-nous en live à La Boule Noire le 14 juin 2017, à Paris.

Ouf, me revoilà, sorti indemne, finalement Christine nous aime, mais le groupe est aimable et n’est pas jaloux au point d’éliminer tous ceux qui s’approchent de nous (brrr !). Je remercie Nicolas et salue Martin. Merci Nicolas pour sa sincérité touchante. Je vous aime.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Christine
Le Soundcloud de Christine
Le Bandcamp de Christine
Le Facebook de Christine

Crédits photos : Olivier Bonnet


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