A à peine 21 ans, la chanteuse, trompettiste et saxophoniste barcelonaise Andrea Motis a déjà un beau parcours derrière elle : neuf ans avec le Sant Andreu Jazz Band et six albums réalisés avec le contrebassiste Joan Chamorro qui fut son professeur.
Chant, trompette, atmosphères de velours, il ne faut pas longtemps pour que l’on pense à Chet Baker mais dans une version moins déglinguée, gentiment plus lisse et surtout beaucoup, beaucoup moins profonde.
C’est un peu le reproche que l’on pourra faire à ce disque, pas grand-chose à redire sur l’interprétation des nombreux standards de jazz ou sur les quelques chansons originales : c’est bien chanté, c’est bien joué (avec Joan Chamorro à la contrebasse, le pianiste lgnasi Terraza, Josep Traver à la guitare, le batteur Esteve Pi et le saxophoniste Perico Sambeat), là-dessus il n’y a pas de problème ("He’s Funny That Way", "Never Will I Marry", "Chega de Saudade", "Señor Blues", "Baby girl", "You’d Be So Nice To Come Home To"…) ni sur la production signée Joan Chamorro et le duo Jay Newland et Brian Bacchus (Gregory Porter, Norah Jones…) mais il manque quelque chose pour nous emporter complètement, un peu de folie, quelques fêlures, des risques, parce qu’Andréa Motis propose ici sont surtout des émotions bien tièdes…
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