Tu sais que tu as bien failli ne jamais lire cette chronique ? Pourquoi ? Eh bien figure-toi que Médor, mon petit clébard qui mâche des nains de jardin a bouffé la clé USB sur laquelle se trouvait cette brillantissime chronique !
Et puisque nous sommes dans les confidences, je n’ai pas toujours écouté du rock ou du punk, pas plus que du blues… Ma "carrière" de musicien a commencé dans un petit orchestre musette. J’avais 13-14 ans et histoire de gagner un peu d’argent de poche pour me payer des cassettes (j’invite les plus jeunes d’entre vous à vous munir d’un dictionnaire de vieux français pour les mots anciens de cette chronique) d’un artiste français dont je tairais le nom ici.
Bref, je montais et démontais la batterie, je faisais les percussions (tambourin et castagnettes) et j’avais un rôle d’intermédiaire entre le public (de charmants petits vieux venus guincher et le reste de l’orchestre, à savoir le batteur qui n’était autre que mon daron et l’accordéoniste).
Tu n’imagines pas les dimanche après-midi de folie que j’ai pu passer dans ces thés dansants. Et je vous assure que tout cela est vrai. Si si. Maintenant je vous laisse deviner mon âge. Bref.
Un jour, j’ai eu mon premier album de rock et depuis je cherche les groupes qui vont me transporter. Et crois-moi, Faut qu’ça guinche fait partie de ces groupes. Le nom m’a accroché et le titre J’ai embrassé un punk a fini d’attiser ma curiosité. J’adore ces groupes qui allient le rock et ses instruments avec le côté musette folklorique et les instruments comme l’accordéon, le violon.
Faut qu’ça guinche utilise cette recette depuis 10 ans et nous offre un rock original, engagé et les 6 Grenoblois nous proposent aujourd’hui 15 pépites sur le bien nommé J’ai embrassé un Punk. Je ne vais pas ouvrir un débat sur ce qui est punk ou non. Le titre est bienvenu et Faut qu’ça guinche derrière un titre festif et faussement désinvolte est un groupe engagé.
Je t’invite à écouter "Si Proche", qui traite des migrants et de leur accueil chez nous ou "Superficiel", et que dire de "Ferraille", très poétique ou encore "Malins et Motivés", titre entraînant tout comme "Le bistrot du village" qui aborde le triste sujet de la désertification de nos campagnes… Faut qu’ça guinche parle de l’humain, de ses failles, sa vulnérabilité et un titre comme "Le bal d’été", ou encore "Au bord de l’eau" en sont deux parfaites illustrations.
Le groupe se veut punk rock, avec des guitares bien plus présentes sur cet album, mais sans perdre ce côté musette et la valse et par exemple des touches de zouk dans "Le petit paysan" (qui m’évoque Mandrin, mais pour des Grenoblois est-ce un hasard et avec juste ce qu’il faut d’humour et d’insolence pour dénoncer), mais aussi du celt-trad ou même du hip-hop.
L’été arrive, avec lui son lot de barbecues, de pique-niques entre amis, les filles en robe légère (mais je m’égare) qui rient et les garçons qui échangent quelques blagues en sirotant qui une bière, qui un petit rosé bien frais (attention la consommation d’alcool toussa toussa) et puis les saucisses mayo… Bref, tu vois ces soirées avec des lampions qui éclairent, le chant des oiseaux ou des cigales.
Alors pour que le décor soit encore plus parfait, met l’album de Faut qu’ça guinche et savoure juste ce fabuleux moment festif et découvre ces 15 titres juste extraodinaires.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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