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Interview  (Saint-Brieuc)  mardi 11 avril 2017

Suite de l'interview de Soon, She Said (première partie à retrouver ici).

Comment as-tu ressenti cette expérience, ce baptême du feu que représente le live Julien ?

Julien Perrin : Du stress...

C'est assez étrange parce que, lorsque l'on te voit en live, tu sembles un peu timide, réservé alors que l'on se rend vite compte que tu es plutôt très à l'aise sur scène.

Julien Perrin : Ouais mais tu sais, j'ai un métier où je suis tout le temps dans une espèce de représentation (ndlr : Julien est professeur d'anglais dans la vie civile). Je ne peux pas être timide. Et puis, le live t'apporte cette expérience. Aujourd'hui, je sais gérer un imprévu pendant le set. Il y a un an, je ne savais pas le faire. On se connait plus aussi maintenant. Il y a juste le petit stress habituel.

Mais justement, tu ne parais pas stressé !

Julien Perrin : Ouais... Je raconterais bien une anecdote de ce fameux concert à Rennes...

(rires)

Julien Perrin : J'ai renversé une pinte sur un bloc électrique et j'ai fait disjoncter le bar, c'était pas le meilleur moment... Après, je suis quelqu'un qui ne réagit pas très bien au stress mais le live, non. Plus ça va, plus j'ai envie d'en faire en fait.

Marc Corlett : Le live, c'est un peu l'inconnu. Quand tu es débutant, tu ne sais pas où te placer, quels sont les termes techniques exacts. Et encore, on a surtout fait des bars ou des clubs pour l'instant.

Julien Perrin : Pour la première partie de Frustration, on va avoir une configuration plus "salle", donc on va peut-être pouvoir jouer sans bouchons et avoir un son différent de ce que les gens vont entendre dans la salle. (rires) C'est une SMAC, on aura du retour, un ingé son...

Marc Corlett : Mais, en même temps, le fait d'avoir cet ingé son peut aussi être un peu compliqué à gérer. Parce qu'on va revenir sur ce problème d'incompréhension au niveau du mix de la voix. Mais bon, ça c'est le jeu.

Pouvez-vous me dire ce que vous avez ressenti lors de votre premier passage l'an dernier lors du off d'Art Rock ? C'était un peu votre baptême du feu à domicile.

Marc Corlett : On avait déjà joué une fois à Saint-Brieuc et à Rennes auparavant. En ce qui concerne les passages que tu évoques ; en terrasse au Fût chantant, on s'est dit que l'on n'aurait pas dû passer à cet horaire là. Il n'y avait pas assez de monde, c'était le début du festival. Je pense que si l'on avait joué un dimanche, notre impression aurait été toute autre. En plus on aurait pu jouer avec Thomas Howard (ndlr : Thomas Howard Memorial).

Et votre deuxième passage du week-end au Yaskiff ?

Marc Corlett : Ce qui était bien au Yaskiff, c'est que l'on n'a pas été obligé de jouer trop fort. Martial tapait moins fort vu la configuration du lieu et donc c'était moins agressif.

Quel est votre morceau préféré de l'album ?

Julien Perrin : "Stay". Il y a un truc qui se passe sur ce titre. Quand Marc enclenche sa fuzz... J'aime bien ce morceau, il est très post rock, et comme j'aime bien les groupes comme Mogwai....

Marc Corlett : Moi je ne peux pas te dire, je les aime tous.

Julien Perrin : Je les aime tous aussi évidemment mais "Stay", c'est vraiment un morceau que j'aime plus particulièrement. C'est un morceau que les gens aiment bien en général, on aimerait bien faire un clip pour ce titre.

Marc Corlett : On aimerait un clip pour "Stay" et "Sunshine".

Julien Perrin : Pour "Sunshine", ça risque d'être un clip fait un peu dans l'urgence. Mais pour "Stay", on a pensé à un spot et ce serait réalisé par un pote. Ce spot a une atmosphère particulière. Il y a une ancienne centrale électrique, des forêts, des clairières... On voudrait jouer avec l'ambiance.

Marc Corlett : Il ne faut pas que ça finisse ambiance death metal si tu veux... Avec de la brume et habillés tout en noir...

Julien Perrin : Une ambiance à la "Forest" de The Cure, ce serait cool. Un mix entre "Forest" et "Charlotte Sometimes".

D'où vient ce côté mélancolique de l'album ? Julien, tu me parlais de projet personnel et introverti, tu peux développer un peu ?

Julien Perrin : C'est un album qui solde une histoire compliquée avec une fille. J'ai joué avec ces émotions un peu brutes pour écrire ce disque... Mais c'est très classique comme situation. Je ne suis pas le seul à avoir vécu cela.

Marc Corlett : De toute façon, on n'avait pas envie de faire des chansons joyeuses.

Est-ce qu'on peut parler d'un certain goût du mystère chez Soon, She Said ?

Julien Perrin : On aimerait bien. Mais en même temps attention ; on aime aussi déconner en soirée ! Quand on est ensemble, on n'en est tout même pas à se couper les veines !

(rires)

Julien Perrin : Je dirais qu'on est même limite un peu graveleux.

Marc Corlett : Là, tu parles pour toi Julien !

(rires)

Julien Perrin : La culture du mystère oui, mais un mystère gentil quoi. Pas un mystère de poseurs. Parce que ça, ce côté poseurs, ça pourrait vite être lassant. Pour être clair : on n'est pas en train de poster des photos de nous sur nos Facebook toutes les 5 minutes. Même s'il faudrait que l'on en refasse quand même des photos, Marc.

Peut-on citer le romantisme et la mélancolie dans l'ADN du groupe ?

Julien Perrin : On est des grands romantiques.

Julien, en live tu arbores souvent des t-shirts de groupes que tu apprécies, A-HA, Depeche Mode, Sonic Youth, etc. C'est une façon de rendre hommage à ces groupes que tu apprécies plus particulièrement ?

Julien Perrin : Je trouve ça marrant surtout. Mettre un t-shirt d'un groupe comme A-HA c'est drôle parce que...

Marc Corlett : Personne ne le fait, tu vois souvent les mêmes t-shirts. Tu en vois plein avec des t-shirt Joy Division mais qui porte des t-shirts A-HA en live ?

Julien Perrin : Ce serait plus évident de me voir avec un t-shirt Slowdive ou Sonic Youth.

Marc Corlett : Ouais ou alors tu mets un t-shirt de Slayer...

(rires)

Julien Perrin : Ou des Guns ? Il y en a chez H&M à pas cher...

(rires)

C'est le côté un peu décalé qui vous plaît, en fait.

Marc Corlett : Ça va avec la zic quoi...

Julien Perrin : Oui et puis, il faut bien dire que les autres se foutent bien de ma gueule quand je mets ce t-shirt là.

Marc Corlett : Oui mais en même temps, on le lui a offert !

Tu te sens très en phase, très connecté avec les années 90 Julien, non ?

Julien Perrin : Ouais...

Mais ça vient d'où cette connexion ? De la musique que tu écoutais à l'époque ?

Marc Corlett : En fait, ce sont les meilleures années de sa vie... Il voudrait perpétuellement revivre ce qui s'est passé à l'époque...

(rires)

Julien Perrin : Probablement...

Marc Corlett : C'est pour ça qu'il voulait rester prof ! Rester dans le cadre scolaire, tout ça...

(rires)

Julien Perrin : Plus sérieusement, la musique de l 'époque, je la considère un peu comme étant une musique intemporelle. Un peu comme le shoegaze d'ailleurs. On pourrait très bien entendre ça d'ailleurs, que ce n'est pas la musique du moment. Mais, de toute façon ; ça n'a jamais été la musique du moment... J'écoutais déjà Ride au lycée. Après, chaque adolescent a ses souvenirs. Je pense qu'ado, j'étais déjà mélancolique.

Et toi Marc ? Tu te revendiquerais de quelle période ?

Marc Corlett : Les années 80. Tous les trucs de hard rock et de heavy de l'époque en fait...

Julien Perrin : Du glam ! Du glam rock !

(rires)

Marc Corlett : En fait, en ce moment, je me refais une collection de cassettes et je me réécoute ça. Des trucs de mauvais goût sans nom. Je dis "de mauvais goût" mais, en réalité, j'adore.

Comme quoi par exemple ?

Julien Perrin : C'est quoi ton dernier truc, là ? Le vieux machin que tu m'as fait écouter ? Les mecs glam à bloc ? Tu m'as montré une de leurs vidéos sur YouTube !

Marc Corlett : Je ne sais plus... Ah si ! Diamond Head ! Ce sont eux qui ont influencé Metallica à l'époque. J'aime aussi Metallica d'ailleurs, et j'écoute Slayer que je n'avais jamais écouté avant.

Julien Perrin : J'aime beaucoup également les groupes post punk de chez Factory. Je ne fais pas une marotte de Joy Division. Par contre, j'aime bien The Wake. Je citerais bien ce groupe dans mes influences aussi. Et les groupes de chez Sarah Records. Toute la pop des années 80 très délicate aussi. Les Smiths aussi, même si j'y suis venu sur le tard. Morrissey, c'est quand même un branleur de première ! Il était d'une arrogance assez impressionnante.

Marc Corlett : On se rapproche de lui...

Julien Perrin : Je pense que je ne serai jamais arrogant. C'est moche d'être arrogant. Mais bon, chez Morrissey, c'est une forme de provocation. Ce mec est très intelligent, c'est un lettré. Il faisait partie de ces musiciens anglais très cultivés qui ne faisaient pas que de la musique, ils lisaient aussi des livres !

Vous avez aussi un look et une identité visuelle très affirmée je trouve. Le look de Laura, notamment, ressort beaucoup sur scène. On peut penser à Nico lorsqu'on la découvre. Et toi Marc, avec tes jeux de jambes à la Daniel Kessler d'Interpol.

Marc Corlett : En plus, j'ai la même gratte que lui, une Epiphone Casino. Je l'avais achetée pour ça d'ailleurs. Je voulais avoir le même son que lui quand j'ai commencé la guitare avec Thomas Howard Memorial. Je me suis mis à la gratte en bossant du Interpol et je me suis élargi sur d'autres choses ensuite. Mais bon, sur The First Casuality of Love Is Innocence, quand tu écoutes "Always" ou "In Between", quand tu écoutes les pré-refrain et refrain, c'est du Interpol. C'est juste que chez nous, il y a plus de réverbe.

L'image du groupe, c'est donc quelque chose d'important pour vous ?

Marc Corlett : Si on peut avoir une identité qui plaît aux gens, si le public se dit qu'il se passe quelque chose quand ils viennent nous voir, c'est parfait. Aller voir un concert, ce n'est pas seulement venir voir des mecs jouer sur une scène, c'est aussi une esthétique. Si tu repars en te disant : "Whoua... Il s'est passé quelque chose là, on a assisté à un spectacle", alors c'est gagné. Il faut un peu de charisme dans tout ça. C'est d'ailleurs aussi un peu la philosophie que l'on a au sein des Craftmen. Il faut un look, une attitude, une accroche visuelle.

Julien Perrin : En parlant de visuels : on pense sortir bientôt de beaux t-shirts !

Comment êtes-vous arrivés dans la musique ?

Marc Corlett : Personnellement, je fais de la musique depuis que j'ai 17 ans. J'étais dans un groupe de punk / rock et puis, de fil en aiguille, je suis arrivé dans The Craftmen Club.

Julien Perrin : Moi, jusqu'à Soon, She Said, j'avais toujours voulu en faire mais je n'avais encore jamais osé. Je me disais que ça serait trop compliqué. Enfin, je ne veux pas dire que ça n'a pas été difficile ! (rires)

Mais Marc a ce truc cool, comme il vient du punk, il a ce truc DIY (ndlr : Do It Yourself) qui fait bien relativiser les choses. Surtout pour quelqu'un comme moi qui voyais la création musicale avec des règles et des cadres bien précis.

Marc Corlett : Moi j'étais chanteur dans un groupe de punk / rock qui s'appelait NCA. On a quand même sorti deux 45 tours et un album ! On s'est tapé des squats à jouer, des salles. A 17, 18 ans, ça te forge aussi.

Julien Perrin : Quand il était jeune et fou...

Marc Corlett : Le groupe a duré jusqu'à mes 22 ans. Ensuite, je me disais qu'apprendre la guitare, ça allait être trop long, trop fastidieux, donc je me suis mis à la basse. Je me suis mis dans des groupes car c'est la meilleure façon d'apprendre. Souvent les mecs sont meilleurs que toi et ils t'apprennent des trucs. Et puis ça a été les Craftmen.

Comment définiriez-vous l'art ? Quels sont les autres modes d'expression auxquels vous êtes sensibles ?

Marc Corlett : Le sexe...

(rires)

Julien Perrin : J'aime beaucoup la lecture, la peinture et le cinéma. J'ai commandé les films d'un mec qui est estampillé "réalisateur shoegaze", il s'appelle Greg Araki. Il a réalisé quelques films dont The Doom generation (1995) ou Nowhere (1997). Ce sont des versions très langoureuses, c'est un peu comme Bret Easton Ellis tu vois, mais beaucoup plus "dilué". Les B.O. de ses films, c'est Cocteau Twins, My Bloody Valentine, etc. J'aime bien le cinéma français , j'aime beaucoup Christophe Honoré, avec toutes ces histoires de gonzesses...

Marc Corlett : En fait, pour te résumer la situation, avec Laura et Julien, on a deux bobos parisiens.

(rires)

Julien Perrin : Mais on n'est pas dans le name dropping non plus. J'ai fait des études de lettres alors, forcément, je suis sensible à tout ça.

Et qu'avez-vous pensé du fait de sortir directement un LP ? C'est de plus en plus rare aujourd'hui. Les groupes sortent davantage 1 ou 2 EP avant de sortir l'album finalisé.

Marc Corlett : En fait ça nous a arrangé car, après avoir fini de préparer ce qui devait être un EP, on avait déjà toute la matière qui allait nous servir pour le LP, à part "Mess" dans sa version finale. Et on a encore des morceaux en réserve, je dirais qu'on en a 6 ou 7 au stade d'ébauches.

Julien Perrin : Oui, on a quasiment un EP de prêt.

Marc Corlett : Et ce qui me plairait, ce serait de sortir quelque chose avant la fin de l'année. Un EP de 5 titres par exemple. J'aimerais bien profiter de l'émulation du moment. J'ai le désir de réaliser, de créer plus rapidement que ce que le schéma classique impose habituellement dans ce milieu. Le marketing est indispensable mais il ne faut pas que tu te retrouves bloqué artistiquement par tout ça.

Julien, tu m'avais parlé de Marc en utilisant le terme "magnétique" et en précisant que sa présence avait été "essentielle" dans l'avènement de Soon, She Said. Tu m'avais également confié qu'il avait cette capacité à tirer le meilleur du groupe, à complexifier la structure des morceaux, à leur donner de l'épaisseur et à ordonner tes idées. Alors Marc, comment réagis-tu à tout cela ?

Marc Corlett : Je ne sais pas trop... Tu sais sur les dernières compos des Craftmen (ndlr : The Craftmen Club), j'ai tenté de proposer aux autres de ne pas rester sur nos acquis, d'aller chercher plus loin. Pour Soon, She Said, c'est un peu la même chose qui se passe. Julien a les bonnes idées mais il ne parvient pas encore à les structurer.

Julien Perrin : Ça crédibilise l'ensemble aussi. On n'aurait pas sonné comme ça sans Marc. Le problème, c'est qu'on a tous 40 ans, on ne peut pas se permettre de faire des erreurs. Dès que ton projet commence à être un peu médiatisé, tu ne peux plus te retrancher derrière ce manque d'expérience, et là je parle de moi, de Laura et de Martial évidemment.

Marc Corlett : Mais ce stade que traverse Julien en ce moment, j'y suis passé aussi ! Quand je suis arrivé chez les Craftmen, la première chose que l'on est allé m'acheter est une pédale d'accordage car je n'en avais pas ! J'ai été cadré grâce à ça.

Julien Perrin : De mon côté, suite aux conseils de Marc, j'ai appris à jouer avec un clic. Tu apprends à jouer sur le clic. Ce n'est pas la partie la plus intéressante mais c'est un mal nécessaire.

Marc Corlett : L'expérience ne te donne pas la science infuse ; il m'est arrivé de proposer un morceau aux autres et que personne n'accroche. Par contre, cette expérience t'aide à ordonner les idées qui jaillissent et à les structurer.

Comment définiriez-vous les autres membres du groupe ?

Marc Corlett : Des emmerdeurs ?

(rires)

Julien Perrin  : La "bimbo" pour Laura ? Non, ce qui est important c'est le fait que nous sommes des potes avant tout. On est amis et je trouve que c'est important dans un groupe. On discute de plein de choses, la musique est un "plus" entre nous.

Marc Corlett : Et pour en revenir au groupe, c'est là où on ne sait pas vers où nous nous dirigeons avec Hugues (ndlr : le batteur qui remplace Martial, qui s'est blessé). Martial avait de bonnes idées, une bonne oreille. Quand il n'aimait pas un truc, il te le disait et cela permettait de se remettre en question et d'avancer. On est dans le moment où on se découvre avec Hugues, on espère retrouver ce feeling avec lui.

Hugues je le connais depuis que j'ai 15 ans, mais là je te parle de lui dans le contexte de notre projet. Pour tout te dire, je joue également dans un autre projet avec Hugues et Marc Aumont (du groupe Rafale). Dans le cadre de cet autre projet, c'est facile parce que c'est le nôtre. Pour Soon, She Said, Hugues arrive dans une formation déjà en place, ce n'est pas forcément son tempo ni la musique qu'il écoute. Martial a eu le temps de laisser sa patte dans les compos du groupe, de par sa rythmique.

Et toi Marc, comment définirais-tu Julien ?

Marc Corlett : En fait ce qu'il apporte dans le groupe, entre autres, c'est son côté débutant. Avec 4 accords, il va être un peu foufou et il va trouver des choses que quelqu'un de plus expérimenté ne trouverait pas. Plus tu as de l'expérience, plus tu cherches des plans compliqués. C'est donc plus simple d'avoir une base simple grâce à cette spontanéité. Base simple que tu t'efforces de complexifier par la suite. Si tu pars directement sur quelque chose de compliqué, c'est moins évident de faire évoluer le morceau. On est donc complémentaires tous les deux et je pense que c'est ce qui fait notre force aussi.

Voici venu le temps de ma meilleure question. Le groupe est briochin alors ; Saint-Brieuc pour vous en deux mots ?

(rires)

Marc Corlett : Saint-Brieuc c'est assez marrant, il fait beau partout, tu arrives ici et vlan, il y a du brouillard partout.

Julien Perrin : Saint-Brieuc est très shoegaze en fait. C'est une ville que l'on aime détester. Moi le premier tu vois ; c'est une ville que je conchie constamment et pourtant je suis content d'y revenir. Il y a un côté anglais à Saint-Brieuc. Un petit côté Manchester.

Surtout au Légué !

Julien Perrin : Oui au Légué ! Idée de clip au Légué, dans les bateaux...

Marc Corlett : Dans le goémon...

En vous remerciant pour votre gentillesse, je vais finir en réalisant dans le cadre de mon dépucelage d'interviewer, un fantasme de fan d'Ardisson des années 90 justement, je vous ai préparé un petit questionnaire "à la Proust". Si vous étiez une guitare ?

Julien Perrin : Une Jazzmaster. Et pour Marc une Flying V !

Marc Corlett : Non. Je n'ai pas de guitare préférée. Je citerai plutôt une basse : une Précision.

Si vous étiez un chanteur / une chanteuse ?

Marc Corlett : Axel Rose des Guns N' Roses.

Julien Perrin : Robert Smith en moins gros.

(rires)

Marc Corlett : Je pensais qu'il allait citer Morrissey ou Morten, le chanteur de A-HA.

Si vous étiez un guitariste ?

Marc Corlett : Slash des Guns N' Roses.

Julien Perrin : Neil Halstead de Slowdive.

Si vous étiez une année, et pourquoi ?

Julien Perrin : 1994 pour plein de choses. C'est l'année de mon bac, l'année des premiers campings avec les potes, l'année de ma découverte des hollandaises...

(rires)

Marc Corlett : 1987, l'année de sortie de Appetite for Destruction des Guns N' Roses.

(rires)

Si vous étiez un clip ?

Julien Perrin : "Take On Me" de A-HA.

Marc Corlett : "Sweet Dream" de Mrilyn Manson.

Si vous étiez un acteur ?

Julien Perrin : Vincent Gallo.

Marc Corlett : Sean Connery.

Si vous étiez un film ?

Marc Corlett : Rocky.

Julien Perrin : Kids de Larry Clark.

Si vous étiez un magazine ?

Marc Corlett : Playboy.

(rires)

Julien Perrin : Et moi ce serait Lui. Mais ancienne version hein ! Pas celle de Beigbeder. Le Lui des années 90.

Si vous étiez une ville ?

Julien Perrin : Bruxelles.

Marc Corlett : Liverpool.

Si vous étiez une saison ?

Marc Corlett : L'hiver.

Julien Perrin : L'automne.

L'évènement qui vous a le plus marqué dans les années 90 ?

Julien Perrin : La mort de Kurt Cobain.

Marc Corlett : Pareil...

OK, et...

Marc Corlett : Ah non attends ! La France qui gagne la coupe du monde !

Quel est l'album qui vous a le plus plû cette année ?

Marc Corlett : L'album "Brutalism" de Idles.

Julien Perrin : Le dernier Piano Magic : "Closure".

Quel est votre plus gros choc musical ? Studio et live confondus ?

Julien Perrin : Les Cure, plus particulièrement l'album Desintegration. Et en live, ce serait Sonic Youth en 2007 à la Route du Rock lorsqu'ils ont joué l'album Daydream Nation. Il aurait pu se passer n'importe quoi... Cet album est, de mon point de vue, tellement séminal dans l'histoire du rock américain, dans la contre culture américaine... C'est une digestion de toute l'ère Reaganiene. C'est un album concept, et le fait de les voir le jouer en entier sur scène... C'était énorme. Cerise sur le gâteau : j'ai eu la chance de les voir sur scène, sur le côté de la scène. Thurston Moore à 5 mètres de moi...

Marc Corlett : Pour moi ce sera Marilyn Manson, l'album Antechrist Superstar. C'est en l'écoutant que je me suis dit que l'on pouvait faire de la bonne musique sans être hyper technique mais en ayant les bons riffs et en réfléchissant.

Et en live ce serait Death Engine. C'est un groupe de Lorient, j'ai eu la chance de rencontrer le chanteur après le concert. C'est à voir sur scène, vraiment. Après, c'est un genre particulier. C'est hardcore, de la violence pure. Néanmoins, ça reste écoutable pour quelqu'un qui aime bien le post punk, le post hardrock. Ils faisaient la première partie de A Place To Bury Strangers ce jour là.

Et bien merci les gars, je vous souhaite une très longue route.

Merci à Julien et Marc de Soon, She Said pour leur patience, leur bienveillance et surtout, pour leur musique.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The First Casualty of Love Is Innocence de Soon, She Said
L'interview de Soon, She Said - Partie 1 (mardi 11 avril 2017)

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Le Bandcamp de Soon, She Said
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