2017 est un nouveau chapitre pour Mt. Wolf avec la sortie de leur premier album Aeterlight chez CRC Music, premier album co-écrit avec Ken Thomas (Sigur Rós, M83, Daughter), sans leur chanteuse, remplacée par Sebastian "Bassi" Fox. Avec cet album, le trio londonien s’engage de belle manière dans la pop aérienne qu’il maîtrise parfaitement avec en plus une superbe nouvelle voix.

L’album est construit au tour de treize titres aussi planants les uns que les autres avec certains morceaux instrumentaux qui mélangent l’étrange ("Kenobi") et la puissance ("Starliner II"), d’autres glaçants de beauté par une voix épurée ("Hamburg" et "Hex"), certaines envahies par les brumes vaporeuses ("Bohemia") et d’autres très rock aussi ("The Electric").

L’ensemble est très cohérent, sans fausse note, autour d’instruments acoustiques et / ou électroniques, se référant souvent à Sigur Rós, London Grammar ou encore The National. Mt. Wolf nous embarque avec Aeterlight pour un voyage sensoriel et musical d’une heure où l’amplitude vocale du chanteur n’a de cesse de nous donner des frissons en plus de nous étonner. Le groupe semble avoir fait le deuil du départ de sa chanteuse en assumant parfaitement les méandres islandaises.

Nos oreilles contemplatives et attentives se régalent devant cette musique soignée d’une grande intensité qui poussent vers les confins de l’univers nous faisant planer jusqu’à l’extrême. Chaque chanson est un petit plaisir, une forme de bonheur qui vient se poser dans nos oreilles, nous nourrissant de petits sons épurés, magiques et intenses qui, mis bout à bout, créent une œuvre totalement envoûtante et bouleversante.

L’album se termine par deux très beaux titres, "The Electric", qui s’accompagne d’un très joli clip, beau par sa grandeur mais aussi rempli de noirceur. "Exit" vient clore le voyage. En une heure de temps, avec Mt. Wolf, on pourra dire qu’on a parcouru de grandes distances et vu de superbes paysages.