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Interview  (Par mail)  mardi 16 mai 2017

A l'occasion de la sortie de l'album Disparue Juliette, nous avons eu le plaisir de rencontrer le groupe De Calm qui a eu la gentillesse de se préter aux jeux de l'interview et de la session.

D’où venez-vous ?

De Calm : Nous sommes originaires du Tarn sud. Moi, d’un petit village qui s’appelle Saint Baudille, près de Mazamet et Mickaël, de Saïx près de Castres. Nous nous sommes installés à Toulouse pour étudier et nous n’avons jamais plu quitter la ville.

Où et comment De Calm a-t-il fait ses premiers pas ? A quel moment vous êtes-vous dit : ça y est, c’est ça, c’est exactement ce qu’on a envie de faire, on a notre style, on fonce ? D’où vient le nom du groupe ?

De Calm : Nos copines respectives ont effectué le rapprochement. J’avais des textes et Micka, une guitare. Je lui ai confié mes premiers textes sans espérer les chanter. Il s’est un peu amusé avec. Puis, un jour, il m’a poussé vers le micro. C’était loin d’être sensationnel mais ça a séduit Les Inrocks qui nous ont sélectionnés parmi les lauréats de leur fameux concours CQFD. Ça nous a donné un peu de courage et des oreilles alentours plus attentives. A ce moment-là, on était encore sous tutelle d’artistes qui nous avaient inspiré, Miossec notamment. Depuis, je crois qu’on a réussi à faire évoluer notre histoire.

Je parle souvent de géographie ou d’architecture pour évoquer De Calm. Il y a une vraie volonté de construire un édifice ou encore un chemin à travers les chansons, les visuels et les clips. Nous ne sommes pas le lieu le plus visité mais j’espère qu’on a plaisir à s’y égarer. C’est un endroit posé mais pas exempt de tempêtes, d’où le nom qui vient un peu de ça. Au début, d’ailleurs, je crois qu’il y a avait un -e à la fin de calme. Un peu comme si on provenait du calme. Il a ensuite disparu pour singulariser encore plus.

Pourquoi faites-vous de la musique ?

De Calm : Au départ, pour dire des choses puis, aussi pour essayer d’épater. S’épater soi-même, s’épater l’un et l’autre pour ensuite étendre le champ d’épatement. (rires) C’est compliqué de l’avouer mais c’est aussi pour être aimés qu’on fait tout ça. Maintenant, si on continue d’en faire, c’est aussi parce qu’on aime ça. Le plaisir doit être le principal carburant. Par moment, faire connaître sa musique est tellement exténuant qu’on a tout intérêt à retirer du plaisir dans la création. Si non, ça devient compliqué.

Comment se passent les compositions ? Est-ce que ce troisième album a été composé différemment des autres ? Qui chante, qui écrit, qui joue ? Comment faites-vous pour vous entendre ?

De Calm : Mickaël souhaitait laisser de côté les guitares. Du moins, au début. Il a tout composé au piano à partir de textes que je lui fournissais. Des textes qui n’étaient parfois que des embryons. Peu à peu, il a structuré et j’ai pris soin d’achever les textes. Micka compose l’intégralité des titres. Sur les maquettes, c’est extrêmement précis. Batterie, basse, claviers, guitares, tout y est. Ensuite, on a cherché quelqu’un qui sache se rendre à la destination qu’on souhaitait. De préférence, en première classe tant artistiquement, qu’humainement. On nous a orienté vers Mako qui était quelqu’un qu’on connaissait de réputation avec notamment son travail avec Daho et Lou Doillon. Nous avons avancé avec lui du côté de Saint-Jean-de-Luz et on s’est régalé. Le doute n’excluant pas le plaisir, on a aussi beaucoup cherché avant de trouver mais c’était un labeur agréable. A tel point qu’on envisage de poursuivre cette collaboration avec lui en la mettant au service d’autres artistes.

Comment pensez-vous la scène par rapport aux enregistrements studios ?

De Calm : Vu qu’il y avait beaucoup de claviers sur l’album, on ne pouvait pas les oublier sur scène. Du coup, ça nous a amené à repenser la configuration scénique et à envisager d’autres façons de jouer ensemble. On essaie vraiment d’être fidèle à ce qu’il y a sur l’album. Ce n’est pas facile car c’est un album assez produit mais pour nous, ça semblait essentiel et excitant. On prend tellement de plaisir en studio et on pousse assez loin les chansons qu’il serait dommage de ne pas essayer de les jouer telles quelles. Il n’y a que pour les sessions live acoustique où l’on se permet d’alléger le dispositif. Cette polyvalence demande beaucoup d’efforts à tout le monde mais le résultat en vaut la peine.

Quelles sont vos influences ?

De Calm : Les premières influences provenaient de la chanson française. Celle qui va de Miossec à Yves Simon en passant par Daniel Darc et Daho. Mais de plus en plus, on essaie vraiment de se départir des ainés. On les a presque oubliés ou en tout cas digérés. Dans l’écriture, j’essaie beaucoup de me nourrir de l’écriture scénaristique. Mon second métier étant celui de réalisateur, je tente vraiment d’établir des passerelles entre la chanson et le cinéma. J’essaie vraiment d’épurer le plus possible mon écriture. A tel point que quand j’écoute les chansons des confrères ou consoeurs, j’ai souvent le réflexe de me dire : "Là, je couperais… Là, je dirais ça en moins de mots". J’ai tellement de respect pour l’écriture d’une chanson que j’en deviendrais maniaque. La difficulté, c’est qu’il ne faut pas ressentir cet effort dans l’écriture mais je vous assure qu’il y a un grand nombre de chansons qui mériteraient un peu de réécriture ou davantage de corbeille. Ce n’est bien sûr que mon avis et c’est loin d’être une vérité. Je crois aussi qu’une chanson doit détenir une part de mystère. Et bon nombre en manquent.

Qu’écoutez-vous le reste du temps ?

De Calm : Des chansons mystérieuses ou en ce moment, les chansons que m’imposent mes enfants. C’est une lutte fratricide entre le bien et le mal. C’est étonnant mais depuis que je fais de la musique, j’ai perdu l’enthousiasme d’auditeur que je pouvais avoir quand je n’en faisais pas. Ça m’avait fait ça aussi avec les films quand j’étais rentré à l’ESAV, mon ancienne école de cinéma. C’est aussi peut-être dû au côté "buffet à volonté" qu’on a actuellement avec la musique qui nous est proposée à gogo. Ça a tué un peu mon désir d’auditeur.

Avant, j’étais capable de me rendre à la Fnac le lundi matin. Aujourd’hui, je ne me mets pas sur Deezer à minuit pour entendre une nouveauté. Dernièrement, je n’ai pas été insensible à ce qu’a proposé Albin de la Simone mais je n’ai pas eu de gros coups de coeur. En ce moment, j’ai plus de plaisir à me réfugier dans des bouquins. J’aime bien séjourner chez Jean-Paul Dubois ou encore Paul Auster. Mickaël, aussi, est comme ça même si ces derniers temps, il passe plus de temps sur la rénovation de sa maison. C’est ça aussi la vie d’artiste-artisan.

Comment définiriez-vous votre musique ?

De Calm : C’est de la pop mélancolique et humaniste qui contient - du moins nous le souhaitons - suffisamment d’espoir pour faire du bien.

Qu’est-ce que ce troisième album raconte pour vous ? Avez-vous rencontré des difficultés à l’écrire, l’enregistrer  ?

De Calm : C’est un album de fin de jeunesse. Il aurait pu s’appeler "Disparue Jeunesse". On voit bien que les années passent mais on essaie quand même d’entretenir cet enfant qui sommeille dans De Calm. Ça reste un album fait par deux grands enfants qui aiment s’amuser avec la mélancolie.

Je ne me souviens d’aucune difficulté pourtant, il a dû y en avoir mais on les a oubliées. Ça a pris du temps mais comme nous n’étions pas tête dans le guidon, on ne souffrait pas. Je reste toujours émerveillé par le chemin qui mène des premiers mots écrits jusqu’au moment où l’on tient le disque dans sa main. Je trouve que les choses se sont plutôt bien accordées à nos désirs.

Que vous évoque la réécoute de votre premier album ?

De Calm : C’est un mélange de sentiments. Il y a les nombreuses maladresses qui sautent aux yeux et puis, une indulgence qui fait dire que malgré les nombreux défauts, les chansons tiennent sur leurs jambes. Elles ont le potentiel pour être bonifiées par l’artiste curieux qui décidera de reprendre nos chansons au siècle prochain. La chanson "Cinéma" ou le prologue de l’album "Le Film définitif" sont au sommet de cette indulgence.

Quels sont vos projets pour cet été ? Et pour la suite ?

De Calm : Quelques concerts dont le Water Mix Festival chez nous à Toulouse le 25 juin. Ça va être la fête. Il y aura d’autres dates mais celle-ci, c’est chez nous. Je vais également essayer de mettre à profit l’été pour réaliser deux nouveaux clips.

Et pour la suite, des collaborations avec d’autres artistes et espérer des rencontres artistiques qui pourraient nous faire grandir.

Le mot de la fin ?

De Calm : A table…

Retrouvez De Calm
en Froggy's Session
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A lire aussi sur Froggy's Delight :

De Calm dans la rubrique Ni Vus Ni Connus
La chronique de l'album Disparue Juliette de De Calm

En savoir plus :
Le site officiel de De Calm
Le Bandcamp de De Calm
Le Soundcloud de De Calm
Le Facebook de De Calm

Crédits photos : Arnaud Kéhon


Nathalie Bachelerie         
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