Casa Plaisance
(Atypeek Music / L?Autre Distribution) mars 2017
Aïe, Aïe, Aïe, pas facile de chroniquer le dernier disque de Schlaasss, Casa Plaisance, sorti ces derniers mois chez Atypeek Music. Les ranger dans une catégorie relève de la gageure tant leur disque ne ressemble à aucun autre. Pour faire simple, on pourrait facilement les ranger dans le rayon des OVNI musicaux tant le conformisme n’est pas la marque de fabrique de Schlaasss. Et c’est rien de le dire…
Schlaasss, c’est la réunion de Charlie Dirty Duran et Daddy Schwartz qui se sont rencontrés à l’école des mines de Saint-Etienne. Prédestinés à devenir ingénieurs, Charlie et Daddy ont préféré créer Schlaasss, posant leurs deux voix particulières sur des morceaux faits dans l’urgence, la joie et la magie. Leurs textes, eux, subversifs à souhaits, sans queue ni tête, rappellent ceux que l’on peut trouver chez Stupeflip, en plus trash. La musique, trash, punk mais aussi électro n’est pas franchement romantique mais elle remue les tripes plutôt que le cœur. Et puis il y a le cul aussi, qui revient souvent dans cet album.
Schlaasss n’est pas là pour se prendre au sérieux et ça se sent. Les deux acolytes aiment la déconne qui transpire de cet album. Ils aiment dézinguer aussi, les bourgeois, les beaufs, les handicapés, tous y passent, leurs mots servant de mitraillette, les tabous tombent tout au long de l’album, les mots sont crus, parfois vulgaires mais on s’en fout.
Pour Schlaasss, on a tendance à chercher la même chose dans la musique et le sexe à savoir le plaisir, la libération et le mouvement. Et du plaisir, mine de rien, on en trouve à la pelle dans cet album sur des titres comme "Bisous" ou "Thug Lilith".
Par contre, on n’écoutera pas Schlaasss en famille, ni avec sa belle mère (oh mon dieu, j’imagine déjà la scène), ni avec ses enfants dans la voiture. Ma fille répétant tout à l’école, j’ai peur que la maîtresse me regarde d’un mauvais œil.
On se contentera de les écouter entre potes autour d’une soirée bien arrosée, se moquant de ceux qui réfléchissent avec leur bite comme dans "Kiki" (premier titre de l’album).