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puce Festival Europavox 2017 - samedi 1er juillet
Soul Béton - -M- - Them Moose Rush - The Noise Figures - Le Roi Angus - Frustration - Shame  (Clermont-Ferrand)  du 29 juin au 2 juillet 2017

Prolégomène : y a-t-il un public plus ouvert, sympathique, souriant et avenant qu'à Europavox ? Je ne sais. Mais en tous les cas, c'est dans ce festival, et exclusivement dans celui-ci, que les rencontres sont les plus faciles et les plus polyglottes. Et les découvertes musicales les plus radicales, comme on va le voir.

Tout commence pour moi le samedi avec Europakids, un moment en général très drôlatique, où de petits êtres nommées "enfants", les oreilles chaussées de casques fluorescents et ballottants, crient, de voix dignes des personnages de Disney, de zézayantes choses à un groupe de musique spécialement venu pour eux. Il est vrai que, l'an dernier, The Wackids, je le concède sans honte, eut une telle gloire auprès de ce public capricieux que mes attentes cette année étaient décuplées. D'où cette douce-amère déception face à Soul Béton : non pas que le spectacle proposé était de basse qualité, mais l'histoire narrée, les textes, et les références diverses qui y étaient disséminées, le style peut-être, mélangeant groove-soul-funk-rap, ont échappé, me semble-t-il, aux impitoyables mômes... Quelques temps morts et la pluie ont malheureusement fait le reste.

Alors que les fanatiques de -M- font déjà la queue devant le Polydôme, je fais mon premier petit tour à l'espace pro, pour assister à la présentation des sets du jour, par les groupes eux-mêmes. Excellente idée, qui permet de côtoyer l'artiste, mais surtout de nourrir son opinion autrement qu'avec un pâle et glacé dossier de presse... Et d'apprécier, une fois encore, la capacité de ce festival à dénicher, grâce à d'érudits chasseurs de groupes de musique à travers l'Europe, quelques pépites...

Cas concret : Them Moose Rush qui, en dépit de l'heure précoce, a littéralement tout déchiré sur la scène de la Factory. Entre une présence bien ancrée, une technique bien trempée, et un son hyper-saturé jouant avec tous les possibles du rock – progressif, garage, fusion –, ces trois Croates ne sont pas seulement à écouter, mais également à programmer. Attention, leur premier album sort cet automne...

On sait désormais que l'on va passer une très bonne soirée, d'autant que la Petite coopérative, salle plus chaleureuse que jamais, accueille une soirée "Garage Club" qui promet... Et qui commence par The Noise Figures, groupe de fuzz rock né à Athènes en 2012, et qui envoûte grâce à des tracks tantôt garage, tantôt psyché, et un scénique tout en implication. Les deux acolytes, l'un à la batterie, l'autre à la guitare (une sombre Gibson prêtée, la sienne ayant été honteusement perdue par Air France...), font mouche et s'écoute en boucle depuis...

Comme je n'ai ni peur du grand écart musical, ni de la nouveauté, je tente Le Roi Angus, avec, peut-être, je l'avoue, une certaine crainte. Les petits Suisses, très entourés médiatiquement depuis quelques mois, pratiquent une musique qui, en général, ne me "parle" pas, si cet impressionnisme est ici permis. Pourtant, je me suis assez rapidement laissée prendre par des textes – en français, s'il vous plaît, ce qui tient aujourd'hui de la gageure évidente – bien écrits (et seuls les vrais savent combien cela sous ma plume est rare), portés par une voix à la justesse surprenante, et sous-tendue par une pop planante mais pas cul-cul, puisqu'elle ne surfe pas avec la facilité. C'est finalement cette complexité, forcément synonyme de recherches et de maturité pour un groupe encore jeune, qui m'a séduite. Sorte de mélange entre Feu Chatterton en moins affirmé et de Frànçois and The Atlas Mountains qui aurait paumé son synthé, Le Roi Angus est, ce me semble, un groupe à suivre, en espérant qu'ils surnageront, grâce à d'ingénieux tours de force musicaux dont ils semblent capables, dans le bain déjà bien saturé de la pop dite tropicale, et de ses avatars synthétiques (artificiels ?).

Retour au Garage Club, pour admirer la classe toute mafieuse des membres de Frustration. Leur post-punk n'a pas pris une ride depuis 2002, et ça commence à sentir la bière et la sueur sévère. Le set est tout bonnement parfait, c'est-à-dire délirant autant que bien mené, et Empires of shame, sorti en 2016, est depuis gravé dans mes tablettes...

[PAS DE PHOTO Pour M, Auguri ne veut pas de photo... pourquoi ? on ne sait pas.]

Changement radical de ton, d'état d'esprit et de message. Lamomali, dernier projet de Matthieu Chédid, devrait être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, regardé par tous les élèves de France et de Navarre, tant ce set est un spectacle d'utilité publique et éthique. Merveilleux -M-, toujours aussi envoûtant, énergique, drôle, brillant, empathique avec ses musiciens ; merveilleux musiciens, en accord parfait avec leur M(aître) loyal et leur public. Un moment intense de communion, qui rappelle que la musique est avant tout fondement de la culture, personnelle comme universelle, et pas seulement simple outil de divertissement. Un grand merci.

Dernier revirement de la soirée, dernier bain de foule extatique, nouvelle claque dans la figure, les petits anglais de Shame et leur rock très, très sale, éructé par un Charlie Steen torse nu et dégoulinant, oubliant qu'il est arrivé en béquilles avec un pied visiblement amoché, bref, on se croirait dans un pub de Brixton, d'où Shame est originaire, à l'ère se côtoyaient, sans postures, le rock'n'roll et le "no limit". Une pure merveille.

Comme toujours, Europavox tient ses promesses – je ne compte plus, depuis trois ans, les montées d'adrénaline devant des groupes désormais bien ancrés dans la scène internationale, et toujours aussi bons à écouter. Cette édition aura encore été de belle qualité, avec une mention spéciale pour ce samedi qui aura définitivement rompu le petit doute né la veille. Un grand merci à Lola et Léa, de la Coopérative de Mai, pour les pass et la gentillesse, et un grand salut à ma petite équipe de photographes préférée...

 
##Soul Béton##\r\n##-M-##\r\n##Them Moose Rush##\r\n##The Noise Figures##\r\n##Le Roi Angus##\r\n##Frustration##\r\n##Shame##\r\n

En savoir plus :
\r\n Le site officiel du Festival Europavox
\r\n Le Facebook du Festival Europavox

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Crédits photos : Sophie Hébert (toutes les séries sur son site)


Sophie Hébert         
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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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