Spectacle musical d'après l'opéra de Georges Bizet, mise en scène de Jean-Luc Paliès, avec Luis de la Carrasca, Magali Paliès, José Luis Dominguez, Jérôme Boudin Clauzel, Ana Pérez, Kuky Santiago et Benjamin Penamaria.
A peine le rideau levé, le spectateur se retrouve en Espagne. Tout : la superbe scénographie de Jean-Luc Paliès, la guitare et les voix le lui rappelle. Sur le plancher, se joue la célèbre histoire de la Carmencita racontée par celui qui croisa sa route dans cette manufacture de tabac en Andalousie.
Don José (Benjamin Penamaria, magnétique), depuis sa cellule avant une mort certaine, raconte l’histoire de Carmen, leur amour fiévreux et ses conséquences tragiques. Avec "Carmen flamenco" sur un texte de Louise Doutreligne qui parvient à resserrer l’action de l’œuvre de Prosper Mérimée tout en lui donnant encore plus de tension, Jean-Luc Paliès réunit les arts et fait se rencontrer l’opéra de Georges Bizet et le flamenco. Magali Paliès, éblouissante chanteuse lyrique, interprète les parties chantées et incarne une enchanteresse Carmen. Autour d’elle, l’impressionnant Luis de la Carrasca, chante lui le flamenco dont il est une référence, accompagné de Jérôme Boudin-Clauzel au piano et José Luis Dominguez à la guitare, de grands instrumentistes. Enfin, les exceptionnels danseurs que sont Ana Pérez, à la sublime grâce, et Kuky Santiago, expressif et nerveux en diable, transportent littéralement le public. Un ouragan s’empare du plateau pour conjuguer les arts et raconter le feu de cette histoire. Et tandis que le ciel rougeoie, l’effervescence gagne les planches. Ces artistes exceptionnels, tous au diapason, embrasent la salle et expriment le sang, la mort et la passion en un final ahurissant. Une grande et belle réussite pour une originale et ardente Carmen. |