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Gold in the ashes  (Vicious Circle Records)  août 2017

Vois-tu, j’ai toujours rêvé de commencer une chronique par "N’achetez pas cet album, c’est une merde, d’ailleurs je n’écrirais pas une ligne à son sujet…" (librement inspiré d’un film culte, du moins pour moi).

Et bien, ce n’est pas pour cette fois. Car dès le premier morceau de Gold in the ashes, tu es transporté. Elias Dris revendique haut et fort une écriture et une interprétation. D’ailleurs, pour composer cet album, il a pris son sac, abandonné tout ce qu’il avait en France et il est allé à Los Angeles et a composé la majeure partie de Gold in the ashes le long de la Pacific Highway. Mais Elias Dris ne s’arrête pas là, il contacte Tom Menig, papa d’Alela Diane pour ceux qui connaissent et lui envoie ses démos et le conte de fée continue puisque celui-ci l’invite à venir enregistrer son album dans son studio à Grass Valley, au nord de la Californie. Elias le rejoint et ils enregistrent la pépite qui tourne en boucle chez moi et bientôt chez toi.

Cet album c’est de la folk, ce sont des guitares, somptueuses, des mélodies douces et qui te transportent dans le road trip qu’a vécu Elias. Elias Dris compose, interprète, on est clairement dans cette veine de Dylan, Cohen, Bowie… Il est un songwriter sensible et s’il est inspiré et influencé il n’est pas un imitateur, il a son style, son univers et j’adore. Le bonhomme est en plus hyper adorable et très disponible, d’ailleurs il m’a accordé quelques précieuses minutes pour une petite interview que tu retrouveras à la fin de cette chronique.

D’ailleurs, parlons-en de cet album. Déjà, j’ai été terriblement troublé par la pochette, c’est un univers à elle seule, et tu en connaitras l’histoire un peu plus loin. Dès le premier titre "Wild Horse", la guitare acoustique te transporte dans un univers de douceur, tu sens le calme et la sérénité t’entourer et tu commences un long voyage dans un univers folk. "A thousand Rivers" accélère le tempo, tu virevoltes dans ces rivières, tu voyages au cours de l’eau… Et pourtant cette chanson n’est pas une ode à l’abandon, mais plutôt l’histoire d’une souffrance. Parce qu’Elias Dris n’est pas qu’un musicien, c’est un écrivain, un acteur (pendant 2 ans, il va parcourir la France avec différentes compagnies et interprétera notamment le Macbeth d’Arny Berry, mettant ainsi à profit sa formation d’acteur.)

Les titres s’enchaînent : "Golden Crown", "Moonshine" (vive, poétique…). Une écriture intelligente, de très beaux textes et un univers… J’aimerais vraiment que tu prennes le temps d’aller écouter cet album, c’est certainement une des révélations de cette fin d’année… "Gold in the ashes" et ses sonorités sixties, "Santa Monica" et ses guitares slide, tout comme "Deep Blue ocean"… Il y a une histoire derrière chaque chanson, autobiographique ? Inventée ? Quelles que soient les origines, elles sont toutes tellement belles.

Moi qui suis habituellement un fan de rock’n’roll, j’ai trouvé dans cet album un havre de paix, un lieu et un moment pour m’apaiser et me ressourcer. "Eros et Thanatos" me fait clairement penser aux Shadows dans son riff, et si tu ne connais pas et bien ce n’est pas grave, c’est légèrement plus rock et… Californien ! "Ophélie" est le seul titre home made et où Elias joue 100% des instruments pour un résultat planant.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Et même si le tabac est mauvais pour la santé, rien de tel qu’un dernière clope, "The last cigarette", pour clore en beauté un très très bon album.

Je sais, je suis lourd, mais vois-tu par moment, quand on est convaincu d’avoir en main un très très bon album, on veut absolument le faire savoir à tous, partager cette découverte et cela même si égoïstement on voudrait être le seul à profiter de cet instant. Je t’invite, je te prie, je te conjure (bon, là j’en fais peut-être des tonnes) mais va écouter cet album, tu ne peux pas ne pas être touché par cet univers et cet artiste !

Comme je te l’ai dit, j’ai pu échanger avec Elias et je te livre là cette petite interview… Bonne lecture.

Tu as un côté assez androgyne, est-ce que tu joues là-dessus et avec ?

Elias Dris : J’ai plutôt l’impression de faire moins la différence entre une femme et un homme que la plupart des gens. Je n’ai jamais eu de mal à me sentir à l’aise avec ni l’un ni l’autre. Cela m’agace pas mal quand on reproche quelque chose à l’un qu’on ne reprocherait pas à l’autre. Dans mes clips notamment, je peux montrer mes tétons mais ceux de mon amie Carlotta, on est obligé de les couper au montage parce que c’est une fille et que sur internet, ça ne passe pas.

Ça ressemble à quoi un garçon et fille sérieusement ? Si la mode c’était les cheveux longs aux garçons et les coupes de footballeurs aux filles, on ne me dirait plus que je suis androgyne… Aujourd’hui on aspire à être les plus égaux possible (enfin j’en ai l’impression), ça n’a donc plus vraiment de sens de faire une énorme différence entre les sexes.

En tout cas, je ne sais pas pourquoi mais j’assume autant mon côté masculin que féminin et je ne me pose pas la question du tout. Du coup, je ne pense pas jouer dessus, je n’en ai pas besoin en fait, c’est comme ça que je suis.

La pochette de l’album est assez troublante, en tout cas de mon point de vue, peux-tu nous en parler ?

Elias Dris : Nous l’avons réalisé avec le photographe Tazzio Paris. J’aime beaucoup son travail, je crois que cette photo a été prise juste avant l’enregistrement, ou juste après. Mais dès que je l’ai vue, j’ai dit : "c’est la pochette de Gold In The Ashes", tous les éléments correspondent à l’histoire et au thème du disque. Mais ce n’est peut être pas très évident au premier abord. Je suis content qu’elle te trouble !

Est-ce que ce sont des fesses de mec ou de fille sur la pochette (j’ai pris les paris à la maison) ?

Elias Dris : C’est top secret ! Tout ce que je peux dire, c’est que c’est cool si on se pose la question et que ce ne sont pas les miennes.

Le fait d’avoir une formation d’acteur te facilite-t-il la tâche pour la scène ?

Elias Dris : Je ne me rends pas bien compte, c’est très différent. En tant qu’acteur, je suis au service d’un texte, d’un auteur. Pour ma musique, ce sont mes mots, mes mélodies, j’en fais ce que je veux et mes musiciens sont au service de mes chansons. Ça m’a sûrement aidé à travailler en équipe, à avoir l’esprit de troupe et c’est important.

Si tu n’as pas une bonne relation avec tes musiciens, c’est compliqué de faire des choses qui te plaisent. J’ai beaucoup plus le trac quand je monte sur scène pour chanter et paradoxalement, une fois que j’ai commencé je me sens beaucoup à l’aise et je passe un super moment. J’ai hâte d’avoir 3 ou 4 albums derrière moi pour faire des concerts de 3 h !

Comment composes-tu ? Tu composes d’abord tes mélodies ou tu cherches à caler des paroles sur une mélodie existante ?

Elias Dris : Je n’ai pas de formule magique. En général, j’enregistre toutes mes idées de mélodies, j’écris des bouts de textes et puis je mets de l’ordre dans tout ça et à partir de cette matière je fais des chansons. Après, j’écris et je compose les chansons que je veux écouter sur le moment, j’écoute beaucoup de musique mais quand je ne sais plus quoi écouter, j’essaie d’écrire la chanson que j’aimerai avoir dans mes écouteurs. C’est ce qu’il s’est passé pour "Eros & Thanatos" et "Golden Crown" par exemple.

Sur ton album Gold in the Ashes, tu joues de tous les instruments ou tu travailles avec d’autres musiciens ?

Elias Dris : Je joue de pas mal d’instruments mais là, le but était de m’ouvrir à d’autres musiciens. Faire les arrangements m’amuse beaucoup, je fais un peu de mandoline, de piano, de banjo, de basse. Suffisamment pour enregistrer un album tout seul en fait. Mais je ne voulais pas me retrouver seul face à mon ordinateur et mon micro. Ça faisait longtemps que je voulais rencontrer Tom Menig et enregistrer avec lui. J’avais envie de travailler avec des musiciens qui maitrisent vraiment ces instruments et les laisser interpréter mes idées.

Il n’y a que sur Ophélie où j’ai tout fait. Les instruments, l’enregistrement, le mixage etc. J’ai demandé à Théo Cormier (ndlr : je t’ai déjà parlé de son EP, rappelle-toi…) de faire la basse parce que je voulais qu’il ait une place sur mon disque. J’espère qu’il pourra être plus présent sur le prochain.

D’ailleurs, comment t’est venue cette envie de faire de la musique et de faire un album ?

Elias Dris : Je me suis exilé à Los Angeles, j’ai laissé mon appartement, mes amis, des projets potentiels. Et je me suis retrouvé seul face à cette immense ville et j’étais simplement bien. Je pouvais prendre le temps de faire les choses que j’avais besoin de faire, pour moi. Et ces choses, c’était un album.

La musique, j’ai toujours aimé ça, quand tu aimes quelque chose tu as envie d’aller voir un peu plus loin. Il y a toujours eu une guitare et une chaine Hi-Fi dans ma chambre et je me sentais parfois plus proche de ma collection de disques que du monde réel.

J’ai appris à utiliser cette fameuse guitare quand j’avais 15 ans. Et puis j’ai travaillé pour réussir à faire la musique que j’aime. Ce n’est pas que j’éprouve un immense plaisir à m’écouter mais par contre, j’aime beaucoup mes chansons et c’est très important je pense. C’est important de faire la musique qu’il te plaît d’écouter ! C’est logique, non ?

Si je te dis : Cheveux longs et idées courtes ? Ta réaction ?

Elias Dris : "Almost cut my hair" de Crosby Stills Nash & Young. Que je préfère à Antoine et Johnny Hallyday.

Penses-tu qu’un artiste doit être engagé ?

Elias Dris : Engagé non… concerné c’est mieux. Je pense qu’un artiste doit surtout avoir sa propre vision des choses et qu’il doit être capable de toujours se remettre en question.

Y a-t-il un artiste pour lequel tu aimerais ouvrir ou faire un morceau ou faire un duo ?

Elias Dris : Il y en a beaucoup ! J’aimerai beaucoup ouvrir pour Joan Baez qui fait sa tournée d’adieu, et que j’aime beaucoup. Dan Auerbach est un superbe producteur ce serait vraiment très cool si on faisait un album ensemble. Pour un duo… je ne sais pas une légende genre Madonna, Björk ou Portishead… en toute simplicité !

Si tu ne devais choisir que 3 albums, lesquels choisirais-tu ? Idem avec 3 films et 3 livres !

Elias Dris : 3 albums, ce serait : Cheap Trills - Big Brother & The Holding Company (Janis Joplin y est magnifique du début à la fin). Hunky Dory - David Bowie. Et puis Songs Of Love & Hate Ou Songs of Leonard Cohen... - Leonard Cohen.

3 films : Bridget d’Amos Kolleck (j’adore Anna Thomson, je rêve de faire un clip avec elle ou de jouer dans un film de Kolleck). Une femme sous influence de John Cassavetes avec Gena Rowlands. Un film qui n’existe pas un scénario de Billy Wilder réalisé par Hitchcock avec Lauren Bacall, Marlène Dietrich, James Stewart et Bette Davis. J’aimerai beaucoup pouvoir jouer dans ce film qui n’existe pas !

3 livres : Howl d'Allen Ginsberg. Les Fleurs du Mal de Baudelaire. L’amant de La Chine du nord de Marguerite Duras.

Y a-t-il une dernière chose que tu veux rajouter ?

Elias Dris : Je vous promets que ce ne sont pas mes fesses sur la pochette !

 

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La chronique de l'album The Homeward Bound : Songs Of Simon & Garfunkel EP de Morgane Imbeaud & Elias Dris
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En savoir plus :
Le Bandcamp de Elias Dris
Le Soundcloud de Elias Dris
Le Facebook de Elias Dris

Crédits photos : Tazzio Paris


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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
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"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
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"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
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et de l'Opéra revisité :
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"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
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"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
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