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J.D. Vance  (Editions Globe)  septembre 2017

Quelle curieuse idée que de rédiger une autobiographie quand on a à peine 32 ans et qu’on a encore rien accompli d’exceptionnel dans sa vie ! C’est pourtant ce que nous propose J.D. Vance, avec Hillbilly Elégie, son premier livre, sorti en France ce mois-ci aux éditions Globe. J.D. Vance est originaire et a vécu dans l’Ohio et le Kentucky. Avocat de formation, il travaille aujourd’hui pour un fonds d’investissement californien et est régulièrement consulté par les médias et les politiques soucieux de s’adresser à la population qu’il décrit et d’où il vient sans verser dans le populisme.

Les "Hillbillies" sont les petits blancs du Kentucky et de l’Ohio, que l’on dit xénophobes, qui ont voté pour Trump aux dernières élections américaines. Apres les évènements navrants de Charlottesville et les manifestations des suprémacistes blancs, le livre de J.D. Vance, où il raconte son enfance et son adolescence au milieu de ceux qui considèrent que l’Etat blanc est une idée visionnaire, nous permet de nous plonger au cœur de la montée de la xénophobie américaine, portée par des classes moyennes blanches apeurées de perdre leur statut de norme.

Alors évidemment, on peut penser, nous, les européens, que les électeurs de Trump sont pauvres, racistes et imbéciles. Certains le sont sûrement, c’est évident sauf que le livre de J.D. Vance a pour but de tordre le coup à certains clichés. Ils sont aussi des gens touchés de plein fouet par le chômage de masse et la désindustrialisation.

Dans son livre, J.D. Vance n’hésite pas à rendre hommage à ces "hillbillies" dont la culture repose sur un fort sens de l’honneur et une véritable dévotion pour la famille. Loyauté, travail et patriotisme font partie de leurs qualités. Souvent originaires d’Ecosse et d’Irlande, ils ont joué un rôle important dans le développement économique américain. La crise industrielle des années 80 les a touchés de plein fouet. Ils n’ont plus confiance dans la classe politique.

J.D. Vance nous raconte l’histoire de sa famille, ses grands parents auxquels il était très attaché, qui lui ont permis de faire des études supérieures, sa mère toxico, son père alcoolique qui l’abandonna, les nombreuses figures paternelles qui accompagnèrent sa mère, le tout dans un contexte de paupérisation lié à la désindustrialisation de la Rust Belt.

A travers son histoire, on assiste à la déchéance et l’abandon de cette classe ouvrière blanche, vivotant dans des conditions difficiles dans des grandes villes industrielles sinistrées qui, petit à petit, ne fait plus confiance à sa classe politique et aux médias, pouvant ensuite se tourner vers un Trump populiste qui feint de les comprendre.

On assiste aussi à sa réussite, celle d’un petit destiné à la délinquance qui doit sa situation actuelle à sa grand-mère qui lui a appris les bases pour se sortir de ce guêpier. Son passage chez les marines, et sa fierté d’en être puis ses années d’études (à Yale notamment) couvrent aussi de nombreuses pages très intéressantes du livre. L’ascenseur social a parfaitement fonctionné pour l’auteur quand tant d’autres de sa région sont restés à quai.

Le livre ressemble aussi à un formidable hommage à cette grand-mère extraordinaire. C’est elle qui lui conseille de prendre son premier petit boulot de caissier dans une petite supérette afin qu’il mesure la valeur de chaque dollar. Au travers de son expérience de petit caissier dans cette superette, il réalise aujourd’hui comment les Appalaches et le sud sont passés de férocement démocrates à férocement républicains en moins d’une génération. Comment une classe ouvrière blanche s’est tournée vers Nixon en ayant le sentiment que le gouvernement donnait du fric à ceux qui ne faisaient rien. C’est une tendance encore à la mode que d’accuser la société ou le gouvernement de tous les maux. Aux Etats-Unis, ce sont les blancs qui sont les plus pessimistes vis-à-vis de l’avenir. Cela a joué un rôle très important dans les dernières élections américaines.

J.D. Vance nous livre donc une très intéressante autobiographie à laquelle s’ajoutent de nombreuses analyses économiques, sociologiques et politiques. Déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis, il nous donne de nombreuses informations sur l’Amérique actuelle et sa population. Passionnant, on parcourt ce livre avec plaisir, tentant de comprendre ce qui peut bien se passer dans la vie des gens lorsque l’activité économique a foutu le camp.

La description que J.D. Vance fait du monde dans lequel il a grandi devient une lecture essentielle dans la période que nous vivons. J.D. Vance nous permet donc, tout simplement, de comprendre la douleur et la colère du peuple qui a voté Trump.

Plus d’un million d’exemplaires du livre ont déjà été écoulés et les droits ont été vendus dans de nombreux pays. J.D. Vance est en train de devenir la référence de la parole conservatrice aux Etats-Unis.

 

En savoir plus :
Le Facebook de J.D. Vance


Jean-Louis Zuccolini         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
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Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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