Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Pour te perdre un peu moins
Martin Diwo  (Editions Plon)  août 2017

Artiste contemplatif et cœur brisé, Martin Diwo folichonne ses études de droit d’une plume intimiste et atemporelle. Pour te perdre un peu moins est son premier roman. "Lui, elle, une histoire universelle. Elle s’en va, il la rêve".

Non, il ne s’agit pas d’un énième roman catharsis faisant revivre les ombres d’une amourette échouée dans une poubelle. Ou alors si. Mais Martin Diwo réussit à rendre sa vérité à la rupture, dans ce qu’elle n’est facile pour personne, et en ce qu’elle ouvre un nouveau monde, inconnu.

Ici, madame quitte monsieur au prétexte qu’elle ne pense plus l’aimer. Facile de lui en vouloir, ce n’est pas une excuse. C’est un peu comme dire "non mais c’est pas toi, c’est moi". Et pourtant. C’est vrai. L’inverse existe aussi. Le courage est de se l’avouer.

Dépité, monsieur respecte la volonté de madame. Mais il n’a rien vu venir. Est-ce que le désamour se voit venir ? Non. Du coup, il remonte le fil des instants passés en sa présence pour essayer de comprendre à quel moment ça a commencé. Quel évènement, quel mot, quel geste a signé le début de la fin ?

Il y a du Sartre dans les propos de Martin Diwo, dans ce que l’enfer, c’est les autres. Son enfer, c’est l’ami qui le sort de ses turpitudes, c’est la compréhension de la meilleure copine de la femme. Celle qu’il n’appelle pas encore ex. Son enfer, c’est d’espérer la croiser et se comporter en ermite pour ne pas que ça arrive.

Instants séparés des autres et réunis par la rupture, l’histoire d’amour du roman n’a de sens que dans sa finalité. Alors que le narrateur s’interroge sur les possibles d’une autre issue, l’auteur distille l’inéluctable : c’est fini. Loin d’ironiser sur le gaspillage d’une histoire vouée à l’échec, Martin Diwo décrit avec pudeur et intelligence les affres des sentiments amoureux.

Il n’est pas nécessaire d’avoir vécu avec le narrateur pour comprendre ses ressentis. Un peu d’empathie et des ex coincés sous vos talons suffisent à faire palpiter la pomme à globules au rythme des questionnements. Facile de tomber dans le cliché "j’ai vécu la même", alors que Martin Diwo ne nous y invite pas.

Parce qu’il va plus loin. Entre témoignage contemporain et sociologie universelle, Pour te perdre un peu moins met au clair la complexité des relations humaines dans leur ensemble, le couple comme point central. Et les processus du deuil comme repères : déni-colère-dépression-résignation-reconstruction. On a beau le savoir, chaque moment est un pas de plus vers l’acceptation de la perte. A laquelle l’homme ne se résigne.

En finesse et à pas feutrés, Martin Diwo nous emmène dans son autopsie du couple.

 

Nathalie Bachelerie         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=