Monologue dramatique d'après l'oeuvre éponyme de Albert Camus dit par Michel Voïta.

Après l'univers confiné et les forces de l'esprit de Marcel Proust dans "Dire Combray", Michel Voïta propose un autre opus qui ressort également à la présence au monde et au voyage mnésique.

En effet, il reprend à compte le verbe de Albert Camus qui, dans "Noces", célèbre la prévalence du corps organique et sa présence au monde comme une communion avec la grandeur et l'immanence de la nature en relatant les sensations et émotions fondatrices de sa jeunesse.

De son Algérie natale, avec les sensations générées par l'été à Alger et les parfums et couleurs enivrants du ciel, de la terre et de la mer, des ruines romaines de Tipasa habités par les dieux à la cité antique de Djemila, ou en Italie, à Florence, avec les émotions esthétiques offertes par les grands peintres de la Renaissance italienne qu'il qualifie de "romanciers du corps", Albert Camus a connu le jour de noces avec le monde, la révélation de la joie et le bonheur d'aimer qui ont structuré ses croyances ontologiques.

Intense et inspirée, et nonobstant la simplicité du vocabulaire et de la syntaxe, la prose s'avère empreinte d'un lyrisme élégiaque que Michel Voïta, par son éloquence sensible, porte avec autant d'intelligence que d'émotion pour une approche et un partage des existentiels élans camusiens